Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

**Karasu** Dim 29 Aoû - 3:25

Je hochai la tête avec un faible sourire. Le ton de sa voix était un peu bizarre mais je n'y fis pas très attention vu qu'elle enchaînais rapidement.

-Merci.

J'allai m'assoir sur le lit tandis que Yue allait dans la salle de bain. Je jetai un coup d'œil à Shiki et lui souris.

Quand elle me cita les noms de parfum je faillis répondre aussitôt pomme mais... je savais que ça ne m'aiderait pas du tout à me détendre, au contraire.

-Va pour "sous bois". Lui dis-je avec un sourire.

-Oui pas de soucis. Dis-je tendis que mes cheveux raccourcissaient jusqu'au niveau de ma nuque.

Je fermai les yeux en attendant que Yue revienne. Pour le moment, je sentais l'odeur de son parfum et ça avait quelque chose... d'agréable.

**Yue** Dim 29 Aoû - 3:54

Je revins avec le petit flacon et une serviette, remarquant que Shiki venait (enfin) d'émerger. Il devait être encore trop abrutit par le sommeil, parce qu'il ne chercha même pas à sauter sur Karasu, ce qui était tant mieux! Je montais sur le lit, et m'agenouillai en face du dos de Karasu (remarquant au passage que sa peau était toute lisse, contrairement à la première fois que je l'avais vu). Après avoir mis un peu d'huile sur mes mains et prévenu mon "client" que mes mains seraient un peu froides à cause de l'huile, je les posai avec douceur sur ses épaules.

- Maintenant, ferme les yeux, et imagine toi ce que le parfum t'évoque. Quand tu respires, fait le lentement, avec de profondes inspiration.

je fermai à mon tour les yeux afin de mieux ressentir les endroits où les muscles étaient les plus crispés, m'aidant avec mon pouvoir de guérison. Puis, je commençai mon travail. D'abord doucement, mes paumes effectuant de légères pressions sur ses épaules, le bout de mes doigts frôlant à peine sa peau. Au bout d'un moment, je commençai à tracer des cercles concentriques autour de ses omoplate. Je restai dans cette zone plusieurs minutes: ses muscles étaient extrêmement contractés, et je ne parvins pas tout de suite à les détendre. Mais au bout d'un moment, je sentis la tension diminuer sous mes mains, me tirant un petit sourire. L'huile, en plus d'avoir une vertu apaisante, permettait à ma main de glisser sans encombres sur sa peau, empêchant tout frottement pouvant être désagréable.

Tout à mon travail, je remarquais que ses muscles semblaient plus puissants que je en l'imaginais au premier abord.
Je sentis mes joues rougir en réalisant que j'aimais parcourir sa peau, dessiner le contour de ses muscles, les sentir se détendre sous mes doigts, mais plus que tout, j'aimais savoir que ce que je lui faisais lui était peut être agréable.C'était la première fois que je nous avions ce genre "contacte", et j'en retirais une grande satisfaction. Et ces constatations me troublaient bien plus que je ne voulais me l'avouer.

Ne voulant pas obtenir les résultats contraires de ce que j'espérais, je ne descendis pas plus bas que le milieu de sa colonne vertébrale, ne voulant pas le gêner.

- Lorsque tu te sentiras prêt, je passais à tes bras, d'accord? soufflais-je doucement.

**Karasu** Lun 30 Aoû - 2:48

Je frissonnai en sentant les mains désormais froides de Yue sur mes épaules.

Je ne pouvais m'empêcher d'être tendu malgré le fait que je savais que je ne risquais pas grand chose, mais mon corps réagissait plus par lui-même que sous mes ordres. Je m'efforçai à rester le plus détendu possible. Je fermai les yeux et m'imaginai en train de voler en pleine forêt sous ma forme corbeau.

Au bout de plusieurs minutes, je sentis quelques points de mon dos commencer à se détendre. J'en fus surpris, je ne pensais pas pouvoir réussir à me détendre, ne serait-ce qu'un petit peu. Je ne pus retenir un petit soupir de soulagement et ma respiration devint plus lente, plus posée tandis qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres.

Et tout en commençant à me détendre, je me rendis compte sans vraiment en prendre tout de suite conscience que sentir ses mains glisser ainsi sur ma peau me faisait du bien et que j'aimais ressentir leur contact. Je voulais qu'elle ne s'arrête jamais. Je me surpris même à me forcer à me tendre un peu plus afin qu'elle ne cesse les mouvements de ses mains.

Lorsque j'entendis ce qu'elle me dit, je hochai la tête avec un sourire.

-D'accord. Répondis-je si bas que c'en été presque un murmure.

Je continuai à sentir mes muscles commencer à se détendre avec une satisfaction non dissimulée. Ça faisait vraiment du bien.

-Tu peux essayer les bras si tu veux. Soufflai-je au bout d'environ une demie-heure.

**Yue** Lun 30 Aoû - 3:12

Je ressentis une bouffée de joie et de soulagement en le voyant sourire et se détendre de plus en plus.

-Tu peux essayer les bras si tu veux

- Alors ne bouge pas, chuchotais-je.

Je ne savais pas pourquoi je parlais aussi bas, mais j'étais persuadée que parler à voix haute aurait brisé quelque chose dans l'ambiance.

laissant son dos huilé un peu tranquille, je me décalais vers la gauche, saisis avec délicatesse son bras et augmentai la densité de l'air en dessous avant de le lâcher: il reposait à présent sur un accoudoir invisible et immatériel.

Après avoir remis un peu d''huile sur mes mains, je les posais sur ses épaules et recommençais mon massage avec des mouvements doux et précis. Afin de ne pas le blesser involontairement, je fis bien attention à ne pas toucher le bout de ses doigts avec mon ventre et à ne pas descendre plus bas qu'à la moitié de l'avant bras. J'exerçais des petites pressions au niveau des boules de nerfs, utilisant mon pouvoir de guérison pour augmenter les effets de mes mains: ses bras étaient bien plus crispés que son dos, sûrement du à l'appréhension à cause de ses mains.

Pour regarder ce que je faisais, j'avais la tête baissée sur son bras. cela m'arrangeais grandement, parce que comme ça je ne pouvais pas croiser son regard de nuit, ni voir son visage.

- Au fait, j'ai eus une idée au sujet de tes mains. ne pouvant pas les masser, je me demandais s'il était possible d'insensibiliser tes nerfs... par exemple, on pourrait les plonger dans de l'eau glacée. Mais encore faut-il que tu supporte le toucher de l'eau. Sinon je pourrais toujours créer une brise la plus glacée possible. Bien sûr, je ne te demande pas de tout faire aujourd'hui: on va y aller pas à pas, mais ça pourrait te soulager et faire bouger un peu tes doigts même s'ils sont engourdis.

**Karasu** Lun 30 Aoû - 4:02

Je rouvris les yeux en sentant une sorte d'accoudoir sous mon bras et constatai qu'il n'y en avait pas puis les refermai. C'était probablement grâce à l'air qu'elle avait fait ça. Lorsqu'elle posa ses mains sur mon bras, j'avalai ma salive, pas à l'aise. J'avais l'impression que tous les muscles de mon bras étaient contractés (peut-être que c'était le cas, je ne sais pas).

Mais heureusement, elle y allait en douceur et je sentais comme une forme de chaleur dans mon bras, certes pas aussi forte que la chaleur que pouvait appliquer un Feu, mais ça faisait du bien. Je sentais mon bras commencer à se détendre petit à petit.

Je commençais à me sentir... un peu mieux, j'étais un peu plus détendu.

A sa question, je rouvris les yeux.

-J'arrive à toucher l'eau. Ce n'est que contre des surfaces solides que... ça me fait ça. Lui dis-je.

-Mais j'ai essayé en faisant apparaître de l'eau glacée dans mon lavabo... mais ça n'a rien fait. Dis-je avec un sourire désolé en me tournant vers Yue.

Je me mis à fixer sa nuque qui était dégagée vu qu'elle avait la tête baissée pour se concentrer sur mon bras. Je ne sais pas pourquoi mais je fis une fixette sur sa peau à cet endroit et mon cœur commença à accélérer ses battements.

J'avalai ma salive et repris mes esprits. Je regardai ailleurs. Qu'est-ce qui me prenait? C'était le fait de me sentir plus détendu qui me faisait cet effet?

**Yue** Lun 30 Aoû - 4:13

Je cachai une moue de déception en entendant inefficacité du froid sur cette maudite douleur. Je ne pourrais directement rien faire sur ses doigts grâce aux massages.

En entendant son rythme cardiaque s'accélérer de cette manière, je me reculai vivement comme si sa peau avait brulé le bout de mes doigts.

- J... je t'ai fait mal? questionnais-je, brusquement inquiète.

Si ça se trouve, il avait mal mais le gardait pour lui, d'où l'accélération de son coeur.

D'un coup de dos de la main, je dégageai mes yeux de mes cheveux, me mettant par la même occasion de l'huile sur le visage, mais peu m'en importait.

- Si tu as mal, dis-le s'il te plait...

**Karasu** Lun 30 Aoû - 4:36

Et mince, quel idiot je fais. Je secouai la tête.

-Tu ne m'as pas fait mal, c'est toujours mon appréhension, c'est tout. Lui dis-je avec un sourire rassurant sans pour autant la regarder sinon j'étais sûr que ça allait recommencer.

-Au contraire : ça me fait du bien.

J'avalai ma salive.

-Ne t'arrête pas... s'il te plaît. Murmurai-je en me sentant rougir.

J'avais sortis cette dernière phrase sans vraiment le vouloir. C'était sorti aussi spontanément que la première fois qu'on dit "je t'aime" à quelqu'un en le réalisant à ce moment-là.

**Yue** Lun 30 Aoû - 5:04

Je me sentis stupide en comprenant les raisons de l'accélération de son coeur. J'avais réagis trop vite, sans réfléchir plus loin que mon premier neurone.

- D... désolée, j'avais oublié cette appréhension.

Je sentis mes joues légèrement chauffer lorsqu'il me dit que ça lui faisait du bien, et un sourire heureux étira mes lèvres.

-Ne t'arrête pas... s'il te plaît.

J'écarquillai légèrement les yeux, et mes joues prirent la couleur d'un coquelicot. Je reportais mes mains sur sa peau, et ce contact produisit de légers picotements au bout de mes doigts, loin d'être désagréables. Je fis glisser mes mains sur chaque centimètre carré de son bras, les yeux fermés.

- Je ne cesserai que lorsque tu l'auras décidé, soufflais-je, ma voix aussi douce et légère qu'un nuage. Je peux continuer autant de temps que tu le souhaiteras... jusqu'au milieu de la nuit si tu le désires.

Les muscles de son bras étaient maintenant parfaitement détendus, et pourtant, mes mains continuaient de glisser sur sa peau. Lorsque je réalisais que mes mouvements ressemblaient plus à des caresses qu'un massage à présent, je le contournais, laissant le bout des doigts de ma main gauche frôler son épaule, sa nuque, puis son épaule droite. Je créais un nouvel accoudoir pour le bras droit, et recommençais mon travail.

je ne voulais pas arrêter. j'avais beau me dire qu'il reviendrait peut être demain, je ne voulais pas qu'il quitte cette pièce... je ne voulais pas qu'il s'éloigne. De ce fait, je profitai des minutes qui défilaient comme si c'était la dernière, redoutant l'instant où il prononcerait les mots qui mettront fin à cet moment de paix.

**Karasu** Lun 30 Aoû - 5:50

La douceur de sa voix et ses doigts glissant sur mon bras me faisaient du bien. J'avais presque l'impression d'être bercé.

En temps normal, j'aurais répondu à sa dernière réplique soit par une vanne soit en disant que je ne le ferai pas, ne voulant pas la déranger. Mais je ne dis rien, je préférais me laisser "bercer" en fermant les yeux un sourire paisible aux lèvres.

Lorsqu'elle cessa les aller-retours de ses doigts sur mon bras, je ressentis une pointe de déception. Un léger frisson me parcourut en sentant ses doigts parcourir mon épaule, ma nuque et mon autre épaule et je fermai de nouveau les yeux lorsqu'elle s'occupa de mon autre bras.

Une nouvelle fois, je sentis mon bras se détendre progressivement et une sensation de soulagement et de détente me parcourut, ma faisant lâcher un faible soupir de soulagement.

Lorsque je rouvris les yeux, je me rendis compte que... ma main gauche était posée sur mon genou... et ne me faisait pas mal.

Je me tournai vers Yue.

-Regar...

Mais une nouvelle fois, je croisai son regard qui était plus près que je ne m'y attendais. Je restai un moment à la contempler sans rien dire, les battements accélérés de mon cœur accélérant leur rythme. J'avais oublié ce que je voulais lui dire, j'avais oublié ce que j'avais découvert, j'avais même oublié pour quelle raison j'étais ici. Pour quelle raison j'en étais venu à regarder ses yeux violets, sa peau pâle, ses lèvres qui... semblaient agir comme un aimant sur moi.

Sans que je ne m'en fusse rendu compte, mon visage s'était doucement rapproché du sien. Ma respiration s'était ralentie. J'avais l'impression d'être dans un état second.

Mes lèvres se posèrent sur les siennes.

A cet instant, mon corps se détendit totalement. Je fermai un instant les yeux pour pouvoir savourer le soulagement que cela me procurait ainsi que la douceur et le goût de ses lèvres... avant de les rouvrir brusquement et m'écarter en me levant d'un bond du lit.

Je m'adossai au mur, la respiration irrégulière, le cœur battant à toute vitesse, les yeux écarquillés par l'incompréhension et la peur.

-Dé... Désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris! M'excusai-je sans oser la regarder dans les yeux.

Non mais qu'est-ce que je viens de faire là?

**Yue** Lun 30 Aoû - 6:45

J'aimais tellement entendre sa respiration lente, calme, sentir ses muscle se décrisper. Le savoir détendu, apaisé par rapport aux jours précédents accentua mon sourire. Je ne désirais qu'une chose: apaiser ses tourments, lui redonner le sourire... entendre de nouveau son rire. Je voulais voir ses yeux pétiller de joie de vivre, je voulais... le rendre heureux, tout simplement. Je me fis la remarque dans un coin de ma tête que je revérifie la signification du mot "une", un sourire amusé sur les lèvres.

Au bout d'un moment, je le sentis s'agiter, ce qui me fit rouvrir les yeux, et redresser mon visage vers le sien. A partir du moment où nos regard se croisèrent, je ne pu m'en détacher. Je n'en avais pas envie: je voulais continuer de m'y noyer. Éternellement. Ses yeux d'un noir profond... bien plus profond que les abysses. Bien plus foncés que les ailes d'un corbeau. Bien plus brillants que l'éclat de la lune qui éclairait ma chambre. Ses lèvres me paressaient soudain tellement attirantes... et pour fois, la petite voix ne me dit pas de renoncer. Lorsqu'il commença à avancer son visage, mes paupière se fermèrent lentement. Je sentis ses lèvres sur les miennes au moment où mes yeux furent totalement clos. Du bout de les doigt, frôlai sa joue malgré le produit encore présent sur mes mains. Ce baiser... ce délicieux baiser... je n'avais jamais imaginé qu'un jour je le recevrai. Ses lèvres si douces et si chaudes avaient pour moi meilleurs goût que le plus savoureux des fruits. Mon coeur avait repris un rythme normal, pour la première fois depuis plusieurs minutes... peut être même plusieurs heures. Il semblait battre en harmonie avec le sien, se faisant écho. Il s'était créer autour de nous comme une bulle de sérénité, dans laquelle j'aurais voulu baigner éternellement.
Mais de cette impression de plénitude je fut arrachée lorsqu'il se releva d'un coup, laissant sur mes lèvres une sensation glacée.

-Dé... Désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris!

je levais vers lui un regard lointain, frôlant mes lèvre du bout de mon doigt. Voyant la panique dans laquelle il était plongé, je me pinçais les lèvres. Je sentis alors que le goût des siennes était toujours présente.

- Karasu...

Étrangement, à son état de panique s'opposait mon calme. Je me contentai de le regarder avec une petite touche de tristesse dans le regard.

- Tu n'as pas à t'excuser. Je suis autant coupable que toi: je n'ai rien fait pour t'en empêcher.

Un sourire sans joie apparut sur mon visage.

- Je ne veux pas te faire souffrir karasu... de ce fait, je ne te retiendrai pas si tu souhaite partir.

J'ignorais d'où me venait cette soudaine maitrise de moi. Avant, quand je me nommais encore Rika, j'aurais sûrement eus le même comportement que Karasu: j'aurais bafouillé des excuses, n'aurais pas su quoi rajouté, et aurais sûrement laisser couler une larme, me sentant affreusement coupable.
Mais je n'étais plus Rika. J'étais Yue... et quoiqu'il arrive, la lune brille toujours avec ce doux éclat immaculé. J'avais gardé mon calme et ma douceur, mes joues avaient gardé leur pâleur.

- Tu est libre Karasu, soufflais-je en fermant les yeux, penchant légèrement la tête sur le côté, mon sourire toujours sur mes lèves.

**Karasu** Lun 30 Aoû - 16:17

Je ne sais pas à quelle réaction je m'étais attendu de sa part mais sûrement pas celle-là. Je m'attendais soit à la voir gênée aussi soit à ce qu'elle me vire de sa chambre en me hurlant de ne plus jamais la croiser ou quelque chose comme ça mais... pas celle-là.

Je ne pus m'empêcher de tourner les yeux vers elle de surprise et je réalisai alors pourquoi il y avait cette espèce de tension entre nous depuis ces dernières semaines. C'est impossible. Je m'étais juré que ça ne m'arriverait plus et que si ça recommençait, je devrais fuir plutôt que continuer. Je ne voulais plus revivre ce que j'ai déjà vécu trois fois. C'était trop douloureux. C'est ce qui avait failli me faire mourir.

Mais le goût de ses lèvre, l'odeur de son parfum étaient toujours présents en moi et je ne voulais pas qu'ils s'en aillent. Je réalisai alors que si je devais en souffrir plus tard, c'était au prix des meilleurs moments qu'un homme puisse passer dans sa vie. Mon corps me hurlait de partir, qu'il avait déjà suffisamment souffert, mais ma raison me disait le contraire.

Je m'approchai doucement de Yue et n'y tenant plus, je reposai mes lèvres sur les siennes en me rasseyant à ses côtés. Je fermai les yeux pour le savourer, savourer le contact, le goût de ces lèvres qui m'avaient inconsciemment tant attiré.

Je posai ma main qui ne me faisait désormais plus souffrir sur sa joue pour savourer le contact de sa peau sous mes doigts.

**Yue** Lun 30 Aoû - 20:46

En l'entendant s'approcher, je rouvris les yeux.
Je le contemplais son corps brillant sous un rayon de lune, son regard captivant, ses traits magnifiquement réguliers. Avais-je été aveugle pendant tout ce temps pour ne le réaliser que maintenant?

Mes yeux s'agrandirent légèrement pendant une fraction de seconde en sentant de nouveau ses lèvres sur les miennes puis, se fermèrent. Ma peau frémis délicieusement lorsque sa main se posa sur ma joue, et je crus que mon coeur allait exploser. Je levais ma propre main pour la poser délicatement le bout de mes doigts sur le dos de la sienne, et constatant qu'il ne la retirait pas, la posai totalement. Elle me semblait tellement glacée, peut être parce qu'il ne la faisait plus bouger depuis plusieurs jours. Je la caressai doucement, savourant le contacte de sa peau comme si je n'avais attendu que ça, passant le bout de mes doigts entre les siens. Puis, mes mains glissèrent le long de ses bras avec lenteur, et les miens se nouèrent autour de son cou, me serrant doucement contre son torse, prête à me reculer si sa douleur revenait.

je finis par détacher les lèvres des siennes, et passai mon visage dans son coup, la nichant dans le creux.

- je suis désolée mais... je crois que quelque chose... a changer en moi à ton égard... pardon, murmurais-je, hésitante, craignant sa réaction.

**Karasu** Mar 31 Aoû - 3:23

Plus les secondes passaient, plus je me rendais compte à quel point, bien que je ne m'en sois pas rendu compte, mon corps avait attendu ce moment depuis de nombreuses semaines.

Lorsqu'elle passa ses bras autour de mon cou, mes mains se posèrent sur son dos, l'attirant davantage contre moi, voulant sentir son corps contre le mien.

Lorsqu'elle nicha son visage dans mon cou, je posai ma joue sur sa tête.

-Pourquoi tu t'excuses? Lui demandai-je en un murmure.

**Yue** Mar 31 Aoû - 3:53

Lorsqu'il resserra son étreinte, je fermais les yeux avec délice.
Hésitante, je posais mon front sur son épaule, savourant l'odeur de l"huile essentielle qui maculait son torse et ses bras.

- Parce que... j'avais peur que ça... t'embête que je dise cela.

Je crispai légèrement mes mains sur sa nuque.

- Tout s'est passé si vite, sur le coup je n'ai pas tout compris. Et puis, vu le bond que tu as fait, j'ai pensé c'était un accident la première fois, et que tu ne m'embrassais pour la deuxième fois que par gentillesse.

Je me reculais pour lui lancer un regard gêné.

- Même si c'est toujours un peu confus dans ma tête, j'ai compris que pour moi tu es passé du stade "ami très proche" à... à... "ami qui ne me laisse vraiment plus indifférente". Mais je ne voulais pas que tu regrettes ton geste à cause de mes paroles, alors je me suis excusée.

j'eus un petit rire nerveux en laissant mes mains glisser de ses épaules à son torse, les laissant à plat sur ses pectoraux.

- Je fais beaucoup d'erreur... suis très maladroite avec les gens... et la dernière chose que je veuille c'est...

Je relevais mon regard vers ses yeux et me plongeai dans cette nuit infinie.

- ... Te faire souffrir. Je ne me le pardonnerais pas...

**Karasu** Mar 31 Aoû - 20:00

Je fermai les yeux pour profiter et savourer la sensation du contact de sa tête sur mon épaule, sa tête sous la mienne, l'odeur de son parfum, le son de sa voix.

J'eus un petit sourire amusé en entendant sa réponse.

-Je sais que certains disent que je suis gentil mais pas au point d'embrasser une fille pour la deuxième fois si la première avait été un accident.

Quoique...

-Pas si ça risquait de la blesser en tout cas.

Je l'écoutai poursuivre en sentant mon cœur s'accélérer au fur et à mesure qu'elle continuait de parler. Je crois que je pourrai l'écouter parler des heures sans m'en lasser.

Je finis par baisser la tête avec un sourire sans joie.

-C'est ce que j'ai constaté pour mon cas aussi. Je croyais que c'était simplement ma timidité qui me jouait une nouvelle fois des tours mais... j'ai compris que c'était parce que toi aussi tu ne me laisse plus indifférent.

Je fermai les yeux en savourant le délicieux contact de ses mains glissant sur mon torse. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres.

-Si j'en venais à souffrir, je sais que ce ne serait pas de ta faute. J'aurais su ce que je risquais et ce serais moi qui serait la cause de ma souffrance.

Je rouvris les yeux et regardai le violet de ses yeux, un violet semblable à des fleurs d'iris, me perdant dans leur contemplation. Mais mon regard s'attrista et je fuis son regard.

-Mais celle qui risque le plus de souffrir, c'est toi. J'excelle dans la maladresse, tu risques de t'encombrer d'un...

Je serrai les dents de rage et de frustration. J'ai toujours détesté ce mot.

-... d'un handicapé et tu risques de finir par en avoir assez, d'en souffrir. Et puis... tu sais comment se sont terminées mes histoires d'amour.

Je relevai les yeux pour regarder une nouvelle fois le violet des siens. Ma main droite descendit jusqu'à sa taille tandis que la gauche remontait le long de son bras. Je la fis doucement remonter le long de son cou et l'arrêtai sur sa joue. Je la regardai avec une expression implorante.

-Et je ne supporterai pas qu'il t'arrive la même chose.

**Yue** Mar 31 Aoû - 23:04

Je l'écoutai parler, buvant chacune de ses parole comme si c'était le meilleur des jus coco du monde. Je sentis mes joues rosirent lorsqu'il dit qu'il me voyait différemment à présent.

- Ne rejette pas toutes les fautes sur toi... tu n'es pas responsable de toutes les souffrances que tu as enduré et que tu endureras sûrement: laisse un peu de responsabilités aux autres, murmurais-je avec un petit sourire en coin.

Mon regard s'assombrirent lorsque Karasu le fuit, appréhendant ce qu'il allait me dire. Mon coeur se serra en l'entendant parler ainsi de lui même, et je me mordis la lèvre inférieur pour m'empêcher de lui couper la parole. Je crispai légèrement mes doigts sur la peau quand il fit glisser ses mains sur mon corps et jusqu'à ma joue. Le regard qu'il me lança me fis mal au coeur. J'aurais tant voulus effacer tous les évènements horribles qu'il avait vécu... si seulement nous pouvions remonter dans le temps.

- Aucune relation n'est toute rose Karasu, il y a forcément des hauts et des bas... mais je t'en prie, ne dis jamais que tu encombres!

Ma voix s'était faite suppliante. Ça me faisait tellement mal qu'il parle de lui en ces termes.

- Tu seras toujours pour moi quelqu'un d'important dans ma vie, mais je ne suis pas la seule! Himie, Kazu, June et j'en oublie sûrement plein! Nous sommes tous là pour t'aider et te soutenir! C'est à ça que ça sert des amis, la famille! Nous avons formé ici une véritable famille à terrae, je te l'avais dit avant que tu partes à hakodate... tu es juste passé du rôle de grand frère à... à...

Je détournais légèrement le regard.

- ... à bien plus...

Puis, je vrillai de nouveau mon regard brillant dans le sien.

- De mon côté, je ferai tout mon possible pour trouver une solution à cette saloperie. L'infirmière m'a dit qu'il y avait des personnes qui s'en remettaient... je ferais des recherches, j'irais la requestionner, je... je demanderai au père de Léo! Il est directeur de sa clinique, c'est bien plus gradé que simple infirmière, non pas qu'elle y connaisse rien, bien loin de là ma pensée, mais il possède sûrement des connaissance qu'elle n'avait pas! Et puis les massages semblent faire effet...

je pris sa main dans les miennes avec délicatesse, et la serrai doucement, et posai mes lèvres sur son pouce.

- Même si je sais que ce n'est que temporaire, ça montre bien qu'il y a des moyen de limiter l'effet de cette maladie. Si je dois refaire chaque jour cet exercice, s'il faut que ça devienne une sorte de rituel quotidien, je le ferais. Je le ferais le nombre de fois qu'il le faudra, pendant la durée qui sera nécessaire, pas seulement parce que je t'aime, mais aussi parce que tu mérites plus que quiconque d'avoir une vie "normale".

Les mots fusaient de mes lèvres, comme s'ils avaient peur que je les oublie. Ils venaient mon coeur, que je laissais parler sans faire attention à qu'il disait, sans retenue. De ce fait, une expression importante m'échappa sans m'en rendre compte. Trois simple petits mots qui représentaient pourtant tellement.
Je relevais les yeux vers les siens, la certitude brillant dans mes pupilles.

- Tu as payé tes dettes depuis longtemps! Ces années de souffrance étouffées, cachées sont suffisantes pour rembourser les malheurs que tu as causé. Terrae te propose de retenter ta chance... saisis cette opportunité!

Je sentis une larme couler le long de ma joue, et je serrai légèrement davantage sa main.

- Tu n'as que 20 ans! Tu as encore tant d'années à vivre, toute une vie! je ne veux pas que tu le fasses seul, enfermé dans ta chambre... tu mérite bien mieux.

je fis lâcher une de mes mains pour essuyer vivement l'eau salée de mon visage.

- Et puis... rien ne dit que notre histoire se finira comme les précédente. Bien sûr, on ne sait pas ce que l'avenir nous prépare, je suis guérisseuse pas voyante, mais... je suis certaine d'une chose: les malédictions, ça n'existe pas;

je lâchais sa main, et me mis à genoux sur le lit, face à lui. D'un mouvement fluide, je le pris dans mes bras, le serrant contre ma poitrine.

- Je n'ai pas l'intention de mourir tout de suite de toute façon... j'espère bien atteindre au moins les 60 ans, murmurais-je, une once d'amusement dans la voix. De toute façon, on a la jeunesse presque éternelle...

**Karasu** Jeu 2 Sep - 1:12

Je baissai les yeux sur mes genoux face à l'expression de son visage et au ton de sa voix. J'aurais aimé la croire mais s'occuper d'un... malade n'est pas quelque chose de forcément joyeux. On finit toujours par se rendre compte que la personne dont on s'occupe encombre et on en a pitié. Et j'avais tellement peur que cette situation arrive. Je ne voulais pas voir mes amis me regarder ainsi. Je ne voulais pas voir dans leurs yeux la preuve que j'étais faible, incapable de me débrouiller par mes propres moyens.

Et encore moins dans Ses yeux.

Je me sentis rougir lorsqu'elle dit que j'étais devenu bien plus pour elle. Mais je finis par relever les yeux vers elle et lui adressai un sourire doux en la voyant essayer de trouver des solutions pour m'aider.

Lorsqu'elle pris ma main dans les siennes, mon cœur commença à s'emballer, autant à cause de la sensation que ses mains si douces, si réconfortantes, si apaisantes, si chaudes me procuraient mais également à cause de ce qu'elle me dit. Elle était prête à faire ça chaque jour... pour moi?

J'écarquillai les yeux lorsqu'elle prononça ces trois mots. Ces trois mots qui m'effrayaient tant. Ces trois mots que je ne voulais plus entendre être prononcés pour moi.

Mais ces trois mots... me firent du bien. J'avais l'impression de toujours avoir attendu qu'elle les prononce.

Mais la suite de son discours me fis de nouveau baisser les yeux. Cette dette, je ne faisais que commencer à la payer et elle ne sera payée qu'au moment de ma mort. Terrae m'avait effectivement donné une nouvelle chance mais je ne fais que répéter ms erreurs. Pourtant elle a raison : je n'ai que vingt ans. J'ai vingt ans et j'ai parfois l'impression d'en avoir le double tellement j'ai la sensation d'avoir vécu tant de choses. Pourtant vingt ans, c'est l'âge où il faut profiter de la vie.

La vie c'est comme une pomme : il faut la croquer à pleine dent et puis son goût est le meilleur de tous!

Azuka.

Je ne savais pas si je croyais ou non aux malédictions. Peut-être que j'avais fini par croire que j'étais sous l'emprise d'une. Mais même si c'était le cas, je ne devais pas la laisser dicter ma vie.

Soit libre.

Electra.

Et puis maintenant, j'étais certain de ne jamais Les oublier et que vu que j'étais Master, je risquais même de continuer à penser à Elles très longtemps.

Je t'aime.

Yuki.

Je finis par secouer la tête avec un sourire amusé.

-Tu es vraiment une idiote. Murmurai-je dans son cou, la laissant me prendre dans ses bras.

Je relevai la tête et posai mes lèvres contre les siennes, fermant les yeux pour me délecter de leur saveur, passant ma main dans ses cheveux, l'autre posée sur sa taille.

Je finis par rompre en douceur ce baiser, savourant le goût de ses lèvres toujours présent sur les miennes et regardai une nouvelle fois ses yeux, me perdant une nouvelle fois dans leur contemplation, à la différence que désormais, ils ne me faisaient plus perdre mes moyens mais, au contraire, me donnaient de plus en plus envie de le lui dire.

-Je t'aime. Murmurai-je avec un sourire doux.

J'eus un petit rire.

-Et j'en suis désolé pour toi. Dis-je en l'embrassant de nouveau.

**Yue** Jeu 2 Sep - 2:56

-Tu es vraiment une idiote.

Je pouffais de rire à cette... réalité?

- Alors là je t'arrête tout de suite, chuchotais-je, je ne suis pas une simple idiote: je suis la Reine des Idiotes. Tu saisis la petite nuance? Quant à toi, tu es un crétin fin...

Je ne pus finir ma phrase qu'il m'embrassait. Un baiser tellement délicieux que j'aurais souhaité qu'il n'ait jamais de fin. Je fermais à mon tour les yeux, savourant le contact de sa main dans mes cheveux, la présence de l'autre sur ma taille.

A la fin de ce délicieux baiser, je plongeai dans son regard où s'y reflétaient des émotions et sentiments qui firent battre mon coeur à toute allure... tout en sachant que les miens reflétaient sûrement la même chose.

-Je t'aime

Mes joues se teintèrent d'une jolie teinte colorée.

- Et moi donc... parvins-je à articuler, le bonheur et le soulagement me serrant la gorge, me faisant oublier mes mots.

-Et j'en suis désolé pour toi.

Je lui rendis son baiser avec les intérêts, caressant sa nuque du bout de mes doigts, serrant davantage mon corps contre le sien. C'était devenu une sorte de besoin de le sentir contre moi, comme si je craignais qu'il s'évapore: je voulais sentir les preuves de sa présence contre ma peau.

Je séparai nos lèvres à regret, lui lançant un petit regard espiègle.

- Tu ne dois pas, soufflais-je, je suis une grande fille après tout Wink

Je lui caressais tendrement la joue du bout des doigts, faisant descendre ma main jusqu'à la clavicule, puis posais mon visage dans son cou pour humer son odeur mêlée de celle de l'huile avec délice.

- La prochaine fois, laisse-moi utiliser "chocolat", s'il te plait, murmurais-je doucement, un sourire amusé sur les lèvres.

Au bout d'un moment à la fois long et trop bref, je me redressai pour lui faire face, le regard pétillant de malice.

- Malheureusement pour toi, la guérisseuse est en train de reprendre du terrain... et elle pense que pour ce soir, c'est suffisant: tu devrais aller te reposer. Profite de l'absence de douleur pour faire une bonne nuit bien entière.

C'était à regret que je lui disais cela, mais comme je l'avais dit avant, le passage master m'avait ~~imposé~~ fait acquérir une qualité qui m'était presque inconnue jusque là: j'étais devenue "raisonnable". Ça me paraissait d'ailleurs encore incroyable.

**Karasu** Jeu 2 Sep - 19:49

Je rigolai.

-C'est mal de jouer avec la nourriture. Murmurai-je au niveau de sa nuque avant d'y poser mes lèvres.

J'eus un sourire lorsqu'elle me dit que je devrais aller me reposer.

-Tu rigoles? Je vais plutôt en profiter pour m'entraîner au katana maintenant que je peux enfin m'en resservir. Dis-je avec un sourire amusé.

Je me levai et lui adressai un sourire doux et reconnaissant. Je lui tendis la main et lorsqu'elle me donna la sienne, je tirai d'un coup pour qu'elle se retrouve dans mes bras. Je ne lui laissai pas le temps de se stabiliser que je m'emparai de ses lèvres avec les miennes mais juste quelques secondes avant de me reculer d'un pas et la regarder avec un sourire en coin.

-Merci.

**Yue** Jeu 2 Sep - 20:29

Je frissonnai lorsque ses lèvres se posèrent sur ma nuque.

- Faut bien que quelqu'un l'utilise un jour ce parfum, soufflais-je avec un sourire en coin.

je fronçai légèrement les sourcils quand il parla d'aller s'entrainer au lieu de se reposer. C'était totalement inconscient de sa part, mais en même temps tellement compréhensif.

- Pas longtemps et ne force pas trop alors: on en est qu'au début et la douleur peut revenir n'importe quand, demain, dans deux, dans une semaine ou dans dans 2h...

Quand il me tendit la main, je la pris sans méfiance, et il m'attira contre lui avant que j'ai le temps de comprendre ce qui m'arrivait. Je lui rendis son baiser en faisant glisser ma main sur sa joue... puis il s'éloigna bien trop vite à mon gout.

- Ne me remercie pas tout de suite, rétorquais-je avec le même sourire que lui. Et sache que si tu forces ce soir, je le saurais... et j'utiliserai "framboise" pour le prochain massage... alors ménage ton corps! Wink

Bien sur, ce n'était que du vent: je ne saurais rien du tout. Me voulais jouer au bluff pour qu'il soit raisonnable.

- Essaye de te reposer au moins 8h, lui dis-je ne le raccompagnant jusque la porte.

**Karasu** Ven 3 Sep - 1:03

J'essayai d'imaginer la scène. Cool, je sentirais la framboise!

Je lui fis un sourire rassurant.

-J'essaierai de passer huit heure à me reposer.

Je franchis la porte.

-Et si je dois revenir, j'essaierai de ne pas venir pendant que tu dors. Lui dis-je avec un sourire.

Puis je me transformai en un loup gris et partis dans le couloir en courant, savourant la joie de poser les pattes au sol sans avoir à souffrir.

**Yue** Ven 3 Sep - 1:18

Je le regardai partir, un sourire aux lèvres. Quant à moi, j'espère que tu reviendras, mais pour d'autres raisons...

Je finis par rentrer, et m'assis sur le lit, guettant presque le hurlement joyeux d'un loup. Je croisai alors le regard de Shiki.

- Toi, il serait temps que tu te trouve une copine...

J'eus un sourire en le voyant se rouler en boule en me tournant le dos.

**Karasu** Ven 3 Sep - 19:38

J'avais attendu toute la nuit dans ma chambre. J'avais attendu que le soleil se lève pour pouvoir retourner la voir. Je n'en pouvais plus.

Je m'étais entraîné au katana sur la plage, profitant de la chance d'avoir récupéré l'usage de mes mains... mais même pas deux heures plus tard, elles avaient refusé de le tenir davantage et s'étaient de nouveau ouvertes d'elles-même, le faisant tomber sur le sable.

J'avais bien essayé de le ramasser mais rien à faire, la douleur dans le bras revenait, m'empêcher de saisir mon katana. Je m'étais alors transformé en griffon, avait pris mon katana dans ma gueule et avais pris mon envol.

J'avais été tenté de retourner dans la chambre de Yue mais je me doutais qu'elle dormait et je ne voulais pas la déranger. J'avais alors attendu dans ma chambre que le jour se lève, le corps tremblant de peur, de frustration et de colère.

De plus, cette maudite douleur que je ressentais au cœur ne cessait de s'accroître au fur et à mesure que les minutes, puis les heures passaient lentement, très lentement, trop lentement.

Je devais résister à la tentation d'aller frapper à la porte de Yue. Mais c'était un vrai calvaire. Maintenant que j'avais enfin un moyen pour me soigner temporairement les mains, je voulais me refaire soigner de nouveau. Mais je voulais également y aller, simplement pour la voir, simplement pour me retrouver un moment en sa compagnie. Mais je savais qu'aller la réveiller aurait été une réaction égoïste de ma part, que je ne devais pas l'encombrer de ma présence et la laisser se reposer.

J'attendis environ une heure après l'aurore avant de sortir dans le couloir de la tour Or et m'avancer jusqu'à sa chambre. Je restai un moment devant sa porte, craignant toujours de la déranger mais je n'arrivais plus à tenir.

Je posai doucement mon front contre le bois de la porte.

-Yue. Dis-je doucement.

**Yue** Ven 3 Sep - 22:56

Assise contre ma pile d'oreillers, j'émergeais doucement malgré l'heure matinale: ça faisait 20 min que je tentais de me rendormir, en vain.
Je me redressai subitement en entendant Ses battements de coeur... loin d'être sereins. Je fronçais les sourcils en constatant qu'il n'avait pas frappé à la porte: ça signifiait sûrement que la douleur était déjà revenue.

- J'arrive!

Je ne fis pas cas du simple ensemble short et débardeur en coton qui constituait mon vêtement de nuit.
J'ouvris la porte pour me retrouver face à un Karasu au visage cireux, aux traits tirés et fatigués.
Sans plus de préambule, je le fis rentrer avant de refermer la porte derrière moi, et me dirigeai d'un pas vif vers la table de nuit où trônait encore le flacon d'huile.

- Installe-toi comme tu l'entends, je vais juste chercher une serviette. Dis-je en me dirigeant vers la salle de bain.

**Karasu** Sam 4 Sep - 2:59

Je hochai la tête lorsqu'elle me dit de m'installer et me dirigeai d'un pas lent vers le lit. Mon haut disparut et je me laissai tomber à plat ventre sur le matelas, les mains dépassant de se dernier afin de ne pas les poser dessus et ainsi éviter que je ne souffre davantage.

Cette fois, je me fichais que la position que je prenais n'était pas l'idéale pour moi. Cette fois, tout ce qui m'importait, c'était que cette douleur disparaisse, que je puisse me sentir comme lorsque j'étais sorti de cette chambre : quelqu'un de normal et non plus un incapable.

Je voulais que mes mains me répondent de nouveau. Et je voulais sentir les Siennes glisser sur ma peau.

J'attendis son retour sans parvenir à me retenir de mordre les draps de douleur et de frustration.

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