Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

**Yue** Sam 28 Aoû - 0:28

Debout devant la porte de Karasu, j'hésitais à frapper et lui révéler ma présence. Ça fait longtemps que j'hésitai, passant et repassant devant sa porte "comme part hasard". Shiki avait renoncer à attendre avec moi depuis un bon quart d'heure déjà.

Je finis par lever ma main pour la 20e fois. Pour la 20e fois, elle retomba le long de mon corps. J'étais pitoyable. Lui qui avait toujours été là quand je traversais une mauvaise passe, je ne parvenais même pas à frapper à la porte de sa chambre.

Je vais une nouvelle fois ma main, le regard brillant de résolution... et la posai doucement contre la porte, ne produisant aucun bruit.

J'avais peur qu'il prenne mal le fait que je sois au courant de sa maladie par une infirmière, et non par sa bouche. J'avais peur qu'il ne veuille pas qu'on sache qu'il allait mal... qu'il préfère cacher sa douleur à tout le monde. Comme ses mutilations que j'avais découvert de la bouche de Yin.
J'avais peur de le déranger alors qu'il était en train de se reposer.
J'avais peur de ne pas être capable d'aligner trois mots.
J'avais peur de cette sorte de tension, cette gêné qui s'était installée entre nous.

Je posais doucement mon autre main, puis mon front sur le battant. Un simple murmure passa mes lèvres.

- Karasu... tu es là?

**Karasu** Sam 28 Aoû - 1:00

Ça faisait combien de temps? Une semaine? J'avais l'impression que ça faisait un an. Une semaine, juste une semaine que je ne parvenais plus à toucher quoi que ce soit sans éprouver de douleurs dans le corps. Une semaine que j'avais perdu tout ce qui me faisait. Une semaine interminable.

Je continuais d'essayer de supporter mon état sans me plaindre mais depuis ce fameux jour... je n'arrivais plus à faire semblant. Je ne me plaignais pas, je ne soupirais pas, je ne mentionnais pas mon état, je passais toujours beaucoup de temps seul afin que le moins de monde possible me voit dans cet état, me voit incapable de tenir une simple fourchette à table par exemple, mais contrairement à d'habitude, je n'arrivais pas à faire l'idiot pour à la fois essayer de penser à autre chose et d'éviter d'inquiéter les autres.

Après deux jours de repos, je m'étais remis de l'accident qui m'était arrivé et dont Dark m'avait sauvé. Je pouvais de nouveau vaquer à mes occupations... sauf celles nécessitant l'usage de mes mains. Je passais désormais plus de temps dans ma chambre. J'aurais voulu dire que c'était pour éviter d'inquiéter Dark dont la chambre était juste à côté de la mienne et que ça le ferait moins déranger de venir à mon secour en cas d'un nouvel accident le rassurerait. Mais en réalité, c'était que le fait qu'il soit au courant de mon état et que je pouvais réellement compter sur lui en cas de soucis me rassurait. Mais à la différence de d'habitude, mon regard était éteint.

Mais je voulais continuer à y croire. Dark avait raison : je m'en sortirai. Je ne devais pas complètement me morfondre sur mon sort, après tout, même si pour moi c'était difficile, il existe des cas bien pires que le mien. C'est d'ailleurs l'une des principales motivations qui m'avaient aidé à tenir le coup quand je cachais mon état aux autres. Mais cette fois, ne pas y penser était devenu plus difficile qu'avant et j'espérais que j'arriverai rapidement à ne plus le faire.

J'avais décidé de suivre les conseils de l'infirmière et d'essayer de me reposer et de me détendre. J'étais assis en tailleur sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, les yeux fermés et respirant l'air pur qui s'infiltrait dans ma chambre, savourant la caresse du vent sur mon visage, les sons des élèves passant dans la cour plusieurs mètres plus bas.

Soudain, je perçus une odeur familière pas loin de moi. Ça semblait provenir de la porte de ma chambre. C'était celle de Yue et je m'était dit qu'elle passait simplement dans le couloir avec Shiki dont j'avais également reconnu l'odeur.

Mais les minutes passèrent et son odeur était toujours aussi présente. Elle était toujours derrière la porte bien que Shiki eut fini par partir. Qu'est-ce qu'elle fait derrière cette porte?

Autant j'aurais voulu la voir, je ne sais pas pourquoi mais sa présence m'aurait fait du bien, mais en même temps je ne le voulais pas. Je ne voulais pas qu'elle me voit dans l'état que j'avais essayé de cacher à tout le monde depuis plusieurs mois maintenant que je ne parvenais plus à le faire.

Lorsque j'entendis le murmure de sa voix, j'ouvris les yeux. Mon regard s'attrista un instant avant de redevenir vide.

-Oui. Tu peux entrer. Dis-je en me redressant pour me retrouver debout sur le rebord de ma fenêtre et faire un bond en arrière pour atterrir sur le parquet au moment où la porte s'ouvrait.

Je me retournai pour regarder Yue mais mon regard évita automatiquement de croiser le sien, à la fois de honte pour la pitié que je devais lui inspirer et à cause de cette maudite gêne que j'éprouvais en sa présence et que je ne parvenais pas à m'expliquer.

**Yue** Sam 28 Aoû - 1:35

Je ne pouvais plus reculer. Je pris tout de même soin d'éviter toute trace de tristesse de mon visage: étant la première à détester qu'on me regard avec ce genre d'expression, je ne pouvais pas l'imposer à Karasu. Néanmoins, je ne pus gommer la lueur d'inquiétude et de gêne qui brillait dans mon regard: j'avais toujours été incapable d'avoir un visage de marbre. C'était impossible.

- Désolée de te déranger si tu étais occupé, dis-je en entrant, fermant doucement la porte derrière moi.

Je m'assis sur le lit, et posai une sorte de panier.

- De la part d'une des dame du self: comme ça faisait un moment qu'elle n'avait pas revu "le jeune garçon qui mangeait comme trois", et qu'elle nous avait vu manger ensemble une fois, elle m'a demander de te t'apporter ça. Je crois qu'elle a peur que tu ne te nourrisses pas convenablement.

Je retirais une serviette et la posais sur les draps, afin d'y déposer une boite d'une vingtaine de sushis, deux petites bouteilles de saké (petites pour qu'elles tiennent dans le panier), un jus d'orange en brique avec paille, une mousse au chocolat et cinq gâteaux asiatiques que je ne connaissais pas, sorte de boule blanches, une peu gluante saupoudrée de noix de coco.
Je lui refis face, et décidai de ne pas tourner autour du pot.

- Je suis au courant pour ta fibro... fibro... fibromyalgie. Je l'ai appris lorsque j'ai été appelée par la chef de service pour des soins. En fait, je l'ai appris hier, mais je n'ai pas osé venir avant. Elle m'a aussi appris en quoi ça consistait, et...

"Et" quoi? "Et" quoi???
Je soupirais.

- Je n'ai pas la prétention d'affirmer te guérir, sinon ça aurait été vite réglé. Mais... si je pouvais juste... te soulager... te soutenir... t'aider...

Je me me mordis la lèvre inférieur.

- Je ne veux pas être inutile comme les autres fois.

Puis ma voix se raffermis.

- Mais ne prends jamais ça pour de la pitié, affirmais-je, les sourcils froncés, je ne suis capable de ressentir cette émotion qu'envers les gens que je n'aime pas. Je n'ai pas non plus l'intention de devenir ta nounou.

Ma voix repris sa tonalité douce.

- Déjà, je suis certaine que tu refuserais, mais en plus tu serais un enfant un peu trop têtu pour ma patience, dis-je avec l'ombre d'un sourire. Tous ce que je veux, c'est t'être utile: tu as toujours été là pour moi, même dans les moment où j'ai été la pire des garce, quand j'ai perdu des être que j'aimais, quand j'ai du aider ma tante. Je te dois tant, et pourtant je ne t'ai jamais rien rendu en retour. Mais cette aide, je ne l'offre pas uniquement pour régler mes dettes: je veux vraiment être là pour toi. C'est tous ce que je souhaite.Et je ne veux pas t'entendre dire que tu ne le mérites pas: je serais contrainte de te frapper, même si cette envie s'est amoindrit depuis que je suis master.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 1:53

Je le vis rentrer avec un panier à la main. Je ne savais pas si l'histoire de la femme du self était vrai ou simplement une excuse mais je la regardai sortir son contenu sur mon lit. Je lui souris et hochai la tête.

-Tu pourras la remercier de ma part s'il te plaît?

Pourtant, voir toute cette nourriture ne me donnait pas faim. J'avais changé la morphologie de mon estomac pour qu'elle soit identique à celle d'un python, ce qui me permettait de rester sans manger plusieurs semaines sans éprouver de faim ni souffrir d'une éventuelle anorexie.

Lorsqu'elle avoua savoir pour ma... cette... chose, je baissai les yeux, gardant le silence. De toute façon, qu'est-ce que je pouvais bien dire? Le nier? Si mon visage ne me trahissait pas, mes mains m'auraient aussitôt trahi lorsqu'elle m'aurait demandé de me servir d'un des aliments qu'elle avait apporté. Et puis, il n'y avait rien à dire.

Je l'écoutai justifier son envie de m'aider et bien que son geste me touche, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle devait tout de même éprouver de la pitié pour moi.

Je lui souris doucement.

-Merci, c'est gentil de ta part. Mais il n'y a rien à faire pour m'aider, d'autant plus que je déteste me faire soigner, tu dois le savoir.

Je m'adossai lourdement au mur.

-Et puis, tu ne me dois rien. Si j'ai effectivement pu t'aider, j'en suis vraiment heureux mais... ce n'était certainement pas pour que tu te sentes redevable envers moi. C'était simplement pour essayer de t'aider et rien d'autre.

Je lui souris plus franchement.

-Mais j'apprécie le geste.

**Yue** Sam 28 Aoû - 2:22

J'eus un faible sourire.

- Je lui dirais. Même si je reste persuadée qu'elle préfèrerait que ce soit toi.

En écoutant sa répondre, mon regard perdit de sa brillance, mais je ne changeai pas d'expression.

- C'est pas comme si je ne m'attendais pas à ce genre de réponse, murmurais-je.

Je me levais et me dirigeai vers lui, pour me laisser glisser contre son mur et m'assoir par terre.

- Mais tu vois, moi aussi j'essaye juste de t'aider.

Je soupirai, puis levais les yeux vers son visage. Il n'y brillais rien d'autre que de la tristesse, de l'angoisse et une petite touche de gêne. Pas même une lueur de pitié.

- Et si je te propose de t'aider sans utiliser mon pouvoir, sans te faire manger à la cuillère, sans être constamment sur ton dos, sans te dire ce que tu dois faire, sans te surveiller et sachant que c'est toi qui décide de la durée de l'activité, tu me laisserais faire?

**Karasu** Sam 28 Aoû - 2:36

Je croisai son regard et ce que j'y vis me fit mal. Même quand je ne suis pas sur le point de mourir, j'inquiète ceux qui me sont chers. J'avais tout fait pour ne pas voir de visages inquiets, tristes, compatissants envers moi et quand j'ai le malheur de relâcher ma garde, c'est la seule chose que j'y vois. Je voulais simplement les voir sourire, heureux, pas avec ce type de regard, encore moins pour moi.

Je baissai les yeux au sol.

-Qu'est-ce que tu voudrais faire? A par trouver un moyen d'éviter tout stress, de faire des exercices de relaxation comme le yoga et des médicaments qui m'ont été interdits il n'y a rien à faire qui puisse marcher.

Je regardai mes mains.

-Si je dois m'en sortir, j'y arriverai seul, pas en vous faisant essayer diverses méthodes qui risquent de ne jamais marcher.

**Yue** Sam 28 Aoû - 2:51

je ne me démontais pas.

- C'est une méthode tout ce qu'il y a de plus naturel et qui ne comporte aucun risque: je me suis renseignée auprès une autre master air.

Mon regard se fit plus sur de lui.

- Oui tu m'inquiètes Karasu, et à en voir ton regard, ça te fait mal. Tu détestes au plus haut point inquiéter ton entourage. Si tu veux effacer cette inquiétude et cette tristesse de mes yeux, alors tu n'as qu'une alternative: tu dois tout tenter, tout essayer pour améliorer ton état. Et seul, on ne peut pas tout faire. Laisse moi t'aider, ne serait-ce qu'un peu, je t'en prie.

je levais ma main pour saisir avec une extrême délicatesse le bout de ses doigts, sans les serrer.

- Ce que je te propose de faire ne représente aucun risque, et je suis sûr de mes compétences. Si tu as envie d'essayer, il te suffit de te poser dans un endroit où tu te sens bien, apaisé, quel qu'il soit du moment que je peux être à tes cotés. Tu n'auras alors qu'à te mettre torse nu (mais tu garde le bas), et me laisser faire.

Je lui caressai doucement les doigts avec mon pouce, le regardant toujours, montrant que j'étais sérieuse.

- Mais je ne peux pas te forcer, malheureusement, murmurais-je. C'est à toi seul de décider.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 3:46

Je haussai les épaules.

-Et si ça ne marche pas, l'inquiétude risque de grandir. Répondis-je plus sèchement que je ne l'aurais voulu mais je m'en rendis compte trop tard.

Je secouai la tête.

-Désolé. Je ne voulais pas te parler comme ça, mais l'idée qu'on me soigne d'une quelconque façon... je déteste ça... surtout pour quelque chose qui risque de ne pas guérir.

Je retirai ma main comme si je venais de prendre le jus en sentant son pouce passer sur mes doigts.

-Désolé. Toucher quelque chose... je n'y arrive plus... sans avoir mal. Lui dis-je avec un sourire désolé.

Par contre, quand elle m'expliqua ce que je devais faire, je la regardai avec de grands yeux.

-Euh... pourquoi torse nu?

Et encore heureux que je garde le bas, déjà que je commence à me poser des questions bizarres, ça aurait été pire.

**Yue** Sam 28 Aoû - 4:08

J'accusai son ton sec sans réagir.

- Tu n'as pas à t'excuser, c'est ton droit de me remettre à ma place, je ne t'en voudrais pas pour ça, répondis-je calmement, avec sincérité.

J'eus une petite rougeur au niveau des joues lorsqu'il retira vivement sa main.

- Excuse-moi. La master m'avait dit que c'était douloureux... mais j'ignorai que c'était à ce point. pardonne-moi, s'il te plait.

Je détournais le regard pour fixer la porte: je me sentais tellement inutile. je ne parvenais à lui faire entendre raison sans risquer de le blesser, de lui faire de mal. C'était la dernière chose dont il avait besoin.
J'eus tout de même l'ombre d'un sourire devant sa réaction.

- Panique pas, t'en as pas besoin. Le torse nu, c'est simplement parce que j'ai besoin d'être en contacte avec ta peau pour effectuer un massage censé te détendre un minimum. c'est pour cela que je ne parle pas de soins: ça ne te guérira pas par miracle, faut être réaliste: je suis guérisseuse, pas magicienne... mais ça pourrait certainement diminuer la sensation de douleur que tu sembles ressentir en permanence.

je finis par me relever, et me dirigeai vers le lit.

- Mais je le répète: je ne peux pas t'obliger, et quand bien même je le pouvais, je ne le ferais pas: je ne passerais pas outre cette liberté que tu chéris tant.

On pouvais sentir une petite touche d'amertume à la fin de ma phrase: c'est cette liberté qui risquait de le condamner.
je remis tous les aliments dans le panier, et reposais celui-ci sur le sol, à côté de la table de nuit: il ne semblait pas vouloir y toucher pour le, moment.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 5:05

-N'empêche, tu me proposais ton aide, je n'avais pas à te parler comme ça.

Je lui fis un sourire rassurant.

-C'est pas grave.

Par contre, quand elle m'expliqua ce qu'elle voulait faire, je me raidis aussitôt. Je ne m'étais jamais fait masser. Autant masser quelqu'un ne me dérangeait pas (bien que maintenant, j'en étais incapable) mais me faire masser, je n'ai jamais voulu. On a rarement l'occasion d'être autant dans une position aussi vulnérable envers quelqu'un. Une simple pression à un point précis sur la nuque suffirait à tuer la personne qui se fait masser. Certaines zones dans le dos étaient des zones qui étaient des facteurs à risques de paralysie si on s'y prenait correctement. Être allongé sur le ventre est une pose où l'on se rend extrêmement vulnérable et à la merci de la première personne aux intentions mauvaises. Je ne m'étais jamais retrouvé dans cette position. C'était l'une des règles de survie que j'avais appris auprès d'Heihachi ça.

Je ne fis pas très attention au ton de sa voix à la fin de sa dernière réplique. Je ne m'étais jamais attendu à ce qu'elle me comprenne vraiment, ce n'était pas aujourd'hui que j'allais lui demander de le faire.

-Si tu es venue pour me faire des remarques implicites sur mes choix de vie, tu peux les garder avec ta pitié, ton inquiétude enfin appelle ça comme tu veux, et repartir, je n'en ai pas besoin. Dis-je froidement et cette fois volontairement avant de me décoller du mur.

Je me posai face à la fenêtre et regardai de nouveau l'horizon.

**Yue** Sam 28 Aoû - 6:28

Sa phrase eu sur moi autant l'impact qu'une gifle. J'ouvris la bouche, puis la refermai, sans emmètre les moindre son.
Je baissais le tête en me mordant la lèvre inférieur, sentant quelque chose de tiède couler le long de ma joue.

- Là n'était mon intention, crois-moi. Si je t'ai blessé ou vexé, je te demande une fois de plus de m'excuser. Je n'ai jamais voulu critiquer ta façon de vivre... c'est juste que... et puis non, rien.

Je restais un instant immobile, mais ma voix calme malgré les larmes brisa le silence.

- Mais je vais te laisser puisque c'est ce que tu veux. Je n'ai pas envie qu'on se dispute maintenant. Si tu as besoin de quoique ce soi, n'hésite pas à venir demander, ma porte t'es ouverte.

je me détournais et ouvris la porte.

- Mais tu es injuste... parce que tu sais très bien que je ne pourrais jamais ressentir de la pitié pour mes amis, je ne suis pas ce genre de personne. Mais si tu insistes, je ne proposerai plus mon aide, puisque ça te fait penser que j'ai pitié de toi.

Après un dernier regard, je fermais doucement la porte, et retournai dans ma chambre, m'affalant sur mon lit. Je laissais mes larmes silencieuse glisser sur mes joues, en fixant les draps d'un regard vide.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 7:10

Je ne répondis rien et ne bougeai pas pendant qu'elle parlait, bien que je sentais sa voix s'affaiblir légèrement.

-Et toi tu es injuste de réagir comme si j'allais venir vers toi en remuant la queue pour recevoir ce que je déteste recevoir et qu'en fin de compte je ne l'ai pas fait. Dis-je alors qu'elle ouvrait la porte.

Après qu'elle fut partie, je me retournai et m'adossai contre le mur pour m'y laisser glisser pour me retrouver assis par terre. Pourquoi est-ce que cette infirmière l'avait mise au courant aussi? Une infirmière n'appartenant pas à Terrae n'aurait rien dit car là au moins, chaque cas était confidentiel et n'était abordé qu'avec le patient, pas avec la première personne d'une catégorie sociale identique à la sienne qu'elle aurait croisé.

Et puis pourquoi elle était venue alors qu'elle sait que je déteste l'idée de me faire soigner et me sentir plaint? Je n'avais rien demandé et pourtant elle était venue et voulait presque que je m'adapte une nouvelle fois à son caractère. Elle avait préféré jouer les offensées alors qu'elle savait qu'elle réponse je risquais de lui donner... et me rejetait la faute dessus.

Même quand je n'arrive plus à cacher que je ne vais pas bien, il faut quand même que je mette ce que je ressens vraiment de côté juste pour ne pas vexer les autres sinon... ils partent. Simplement parce que je ne vais pas bien et que malgré tout je reste celui que je suis et non celui qu'ils voudraient que je sois alors que je n'ai rien demandé à personne.

Je n'arrivais plus à faire confiance à qui que ce soit. Ma méfiance était la seule chose qui me permettait encore de ne pas me sentir totalement démuni maintenant que je ne pouvais plus me défendre comme avant contre une éventuelle attaque. Depuis une semaine, je réagissais au moindre bruit que j'entendais. Maintenant que je ne pouvais plus réagir comme j'aurais réagi avant, à chaque fois que je me trouvais face à quelqu'un, je ne pouvais m'empêcher de me représenter les potentielles occasions qui leurs étaient alors offertes pour pouvoir m'attaquer et mon cerveau réfléchissait en permanence aux moyens à ma disposition pour y faire face le plus efficacement possible.

Et apparemment, c'était également le cas avec mes amis. Je commençais même à me méfier d'eux.

Même de ceux qui, bien que je déteste ça, s'inquiétaient pour moi et voulaient m'aider. Mais cette volonté de m'aider ne faisait que me rappeler à quel point j'étais faible. Et ça me rongeait de l'intérieur. Et le fait de m'en rendre compte me faisait culpabiliser.

Je m'étais enfermé dans un cercle vicieux sans m'en apercevoir.

Je serrai les dents et relevai les yeux au plafond.

-Quel con.

**Yue** Sam 28 Aoû - 20:22

*****************************
***********************
*****************
**********
****

Cela faisait à présent trois ou quatre qu'avait eu lieu la discussion entre Karasu et moi. Pendant tout ce temps, je ne m'étais même pas arrêtée devant sa porte une seule fois: je tiendrais la promesse que je lui avais faite: je ne viendrais plus l'importuner. Mais ce geste me coutait bien plus que je ne voulais le croire...

Pendant ces jours, j'avais beaucoup réfléchis, et m'étais rendue compte de mes erreurs. Karasu n'avais pas tord: mon comportement avait été en quelque sorte injuste envers lui. Je n'aurais jamais du insister. Le simple fait que j'ai été mise au courant avait déjà du lui faire beaucoup de mal... mais que j'insiste en plus pour l'aider à tout... je comprenais maintenant pourquoi il avait cru à de la pitié. Même si tout ce que je voulais, c'était l'aider et le soulager.

Mais comprendre tout ça m'avait également fait beaucoup de mal: c'était la deuxième fois seulement que je me sentais en froid avec Karasu. Je l'avais fait souffrir, l'avais blessé dans sa fierté. Il m'avait répondu tellement froidement, et ses mots étaient tellement durs... comment aurais-je pu un seul instant le comparer à un simple chien? Un loup lui irait tellement mieux. Et puis il y avait aussi cette douleur sourde dans ma poitrine, lorsque je passais devant sa porte ou que son visage... hantait mes pensées. Un peu trop à mon goût d'ailleurs. Mais c'était sûrement du à l'inquiétude que je ressentais à son sujet. Je crois. J'espère.

Assise sur le rebord de ma fenêtre, le corps baigné dans la lumière du soleil couchant, j'écoutais la petite mélodie qui sortit de ma montre à gousset dorée, la boite à musique de ma mère. Une petite mélopée passait mes lèvres, en accord avec la musique.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 20:55

Ça ne s'arrangeait pas. Le temps passait et mon état ne s'arrangeait pas. J'essayais de me détendre, de me relaxer mais... malgré les exercices que je faisais, je ne parvenais pas à me détendre et à penser à autre chose qu'aux raisons qui m'avaient mis dans cet état.

Je n'arrivais pas à dormir à cause de ce cauchemar qui me hantait chaque nuit, petit bout par petit bout, je me sentais toujours en danger du coup j'étais sans cesse sur mes gardes et puis je ne pouvais m'empêcher de penser à Eux.

Mais ça faisait bientôt deux semaines que j'étais dans cet état et j'avais déjà l'impression d'avoir passé ma vie sans avoir pu me servir de mes mains, comme si ce que j'avais vécu quand je m'en servais encore, je l'avais vu à travers les yeux de quelqu'un d'autre.

Et je ne supportais plus ça. Et le pire c'est que ces constatations ne faisaient qu'empirer mon état.

De plus, je n'arrivais pas à me pardonner ma conduite envers Yue l'autre jour. J'avais beau me dire que tout le monde sait que je déteste même le mot "soin" et qu'en recevoir c'est pire mais je n'arrivais pas à m'enlever de la tête qu'elle voulait simplement m'aider et que je l'avais blessée.

Pourtant je n'avais pas réussi à aller la voir pour m'excuser. En réalité, je crois que j'avais peur de me retrouver en face d'elle, pas à cause de mon comportement, elle pouvait me le reprocher sans gêne, je le méritais, mais parce que je me sentais bizarre depuis un certain temps quand je la voyais.

Mais je savais que je devais aller au moins m'excuser.

Après avoir abaissé la poignée de ma porte à l'aide de mon coude, je la refermai d'un petit coup de pied et traversai le couloir sans vraiment m'en rendre compte, perdu dans mes pensées.

Lorsque j'arrivai devant la porte de la chambre de Yue, je sentis l'odeur de son parfum. Mes yeux se fermèrent d'eux-même et un petit sourire apparut sur mes lèvres. Je rouvris grand les yeux. Non mais je fais quoi là?

Je secouai la tête pour reprendre mes esprits, avalai ma salive et levai la main vers la porte... avant de la laisser retomber le long de mon corps. Je serrai les dents en me rappelant que même frapper à une porte, je ne pouvais plus le faire.

Mais c'était une occasion de m'empêcher d'aller la voir. J'allais en profiter mais je me décidai tout de même à assumer mon comportement.

J'avalai ma salive.

-Y... Yue... C'est moi. Dis-je doucement, sachant qu'elle m'avait entendu depuis longtemps.

**Yue** Sam 28 Aoû - 21:43

Mon chuchotement cessa lorsque je perçus un battement de coeur que je connaissais... par coeur. Je me tournais vivement vers la porte, et mon rythme cardiaque s'accéléra légèrement en constatant que ça ne s'éloignait pas.

-Y... Yue... C'est moi.

J'avalais ma salive, regardant Shiki étalé dans son panier, comme si c'était lui qui allait éclairer ma lanterne... j'eus pour toute réponse un ronflement très significatif.

- J... j'arrive tout de suite!

Je sautais de ma fenêtre, et me dirigeais vers la porte d'un pas que je me forçais à rendre plus lent.
Lorsque je l'ouvris, je fuyais immédiatement le regard de karasu. Mais je ressentais tout de même un certain soulagement à le voir se tenir debout: ma pire crainte était qu'il se laisse dépérir.

- O... oui?

**Karasu** Sam 28 Aoû - 22:52

Elle vint m'ouvrir et lorsque je la vis, j'évitai aussitôt son regard.

J'ouvris la bouche... mais aucun son n'en sortit. Je la refermai et essayai de trouver mes mots.

-Je...

Pourquoi est-ce que je me sens si gêné? Ça m'est déjà arrivé je ne sais combien de fois de venir m'excuser et même Dark m'avait reproché de trop m'excuser donc ça ne devrait pas être si difficile.

Je croisai sans le vouloir son regard et restai ainsi sans bouger, la bouche entrouverte, comme figé. Je sentais ma respiration s'accélérer au fur et à mesure que les secondes passaient et que je la regardais sans parvenir à détourner mon regard d'elle.

J'avalai ma salive, ce qui me remit le idées en place. Je détournai une nouvelle fois le regard.

-Je suis désolé. Je n'aurais pas dû réagir comme ça alors que tu cherchais à m'aider. Finis-je par dire.

Je baissai la tête, honteux.

**Yue** Sam 28 Aoû - 23:28

En sentant de nouveau cette gêne entre nous, je me dis que ça n'allait pas être simple... apparement, c'était un euphémisme.
Lorsque nos regard se croisèrent, je frémis imperceptiblement, et mon coeur recommença sa course contre lui même. Sale traitre de coeur, continue comme ça et on va se faire repérer! Constatant qu'aucun de nous ne parvenait à détourner son regard, mes joues commencèrent à prendre une jolie teinte rosée. Lorsqu'il parvint à se détourner, je réprimais un soupir de soulagement, et relevais légèrement les yeux pour regarder une de ses mèches et non son visage.

En entendant ses excuses, j'eus un sourire sans joie.

- Je suis tout autant coupable de toi. je sais pertinemment que tu n'aime pas qu'on s'occupe de toi, et pourtant j'ai insisté... beaucoup trop. De ce fait, je pense t'avoir blessé dans ta fierté ou ton orgueil... même s'il me semble que c'est la même chose. Je n'aurais pas du tant insister, oubliant de ce fait tes sentiments et ta façon de penser et de vivre. En étant persuadée de pouvoir t'aider, je me suis montrée égoïste.

Je m'inclinais légèrement, les yeux rivés au sol.

- De ce fait, moi aussi je dois te présenter des excuse. Pardon.

Lorsque je me redressai, j'avais toujours le même sourire, et mon regard appuyais mes paroles.

- J'aurais du... te les présenter plus tôt, mais... j'ai pas osé revenir te voir. Désolée.

Je passais ma main dans mon cou, un peu mal à l'aise.

- Tu... tu veux rentrer ou... tu préfère retourner chez toi?... enfin dans ta chambre... qui est à l'autre bout du couloir... enfin, je suppose que tu sais où tu dors, marmonnais-je, me traitant intérieurement d'idiote.

**Karasu** Sam 28 Aoû - 23:58

Je relevai la tête, surpris quand je l'entendis s'excuser à son tour. Je finis cependant par lui sourire et hocher la tête.

-Merci.

A sa dernière question, je me sentis rougir.

-Ben, je... je ne voudrais pas te déranger. Dis-je, gêné.

En fait, j'avais un peu peur de rester avec elle à cause de cette gêne. Mais en même temps j'en avais envie.

**Yue** Dim 29 Aoû - 0:26

Je posais mon indexe replié sur mes lèvres, et eus un petit rire à la fois amusé et gêné.

- Si je te le propose, c'est que ça ne me dérange pas, dis-je avec douceur.

Je me décalais pour qu'il voit ma chambre, extrêmement bien rangée.

- En plus, il n'y a rien qui traine, et tout est propre: tu n'as pas le risque de marcher sr un bout de plastique ou craindre de casser une pochette de CD. Mais ne te sens pas obligé, c'est une simple proposition.

Je me rappelais soudain de ce que je voulais lui parler, mais avec tout ce qui c'était passé, j'avais oublié.

- Au fait, ta nouvelle voix m'a un peu surprise... mais étrangement, j'ai l'impression qu'elle ne pourrait convenir à personne d'autre que toi. Néanmoins, je ne te cache pas que j'ai eu un doute sur ton identité pendant un fraction de seconde, mais ton rythme cardiaque est unique, donc j'ai réaliser que c'était vraiment toi.

**Karasu** Dim 29 Aoû - 0:46

Je lui adressai tout de même un sourire gêné et entrai.

J'inspectai la chambre d'un air suspect. C'est TROP bien rangé.

-C'est pas normal ça. A tous les coups tu vas me faire un coup d'une caméra cachée je sens.

A sa dernière remarque, je me tournai vers Yue... pour vite détourner les yeux.

-Moi aussi elle m'a surpris. Elle était comme ça quand...

Bon alors là fais bien attention à ce que tu vas dire. Elle est au courant pour tes mains mais peut-être que l'infirmière ne lui a pas TOUT raconté et qu'elle ne sait pas comment j'avais fini à l'infirmerie.

-... quand j'ai appris pour... mes mains. Je crois que dans un sens, c'est... ma "vraie" voix. Je... Je vais prendre ça pour un compliment. Dis-je avec un petit rire en me sentant rougir.

Bon allez change de sujet.

-En tout cas la tienne est très belle! Dis-je finalement... sauf que je me sentis encore plus idiot.

**Yue** Dim 29 Aoû - 1:44

Je ne pus m'empêcher de lui tirer la langue lorsqu'il parla de la caméra cachée.

- C'est comme ça depuis que je suis passée master, ce n'est pas ma faute! A croire que cela m'a rendue... raisonnable.

C'est étrange, mais c'est l'impression que j'avais. De toute façon, ça ne pouvait pas me faire de mal, bien au contraire.

- Mais vois le bon coté des choses: tu peux enfin t'assoir dans un endroit "normal".

J'écoutais attentivement son explication, mon expression restant normale, sans que j'ai besoin de me forcer.

- Ça a du déclencher un... truc en toi. Enfin, je ne connais pas le mécanisme de nos pouvoirs et capacités, alors je ne peux soumettre que des hypothèses. Et puis... je pense que c'était un compliment, précisais-je avec un air amusé en le voyant rougir.

Par contre, quand il dit que ma voix était belle, ce fut au tour de mes joues de se colorer, et à mon regard de fuir.

- C... c'est gentil à toi... merci, répondis-je en fixant ses cheveux, dont la forme était tout bonnement passionnante! J'ai enfin réussi à m'y habituer, ce qui n'était pas fait: je la trouvais bien trop douce à mon goût...

Mon regard se fit plus espiègle malgré la gêne.

- Mais c'est étrange que tu me fasses un compliment... à tout les coup, tu vas me demander quelque chose d'impossible, au même titre que j'ai planqué une caméra quelque part...

**Karasu** Dim 29 Aoû - 2:01

Je la regardai d'un air blasé.

-Je t'aurais bien demandé de te prosterner devant moi et cirer mes converses mais je pense que ce n'est pas encore dans tes cordes. Lui dis-je en tirant la langue.

Je toussotai.

-Enfin, dans un sens oui j'aurais... enfin je ne sais pas si c'est vraiment une demande mais... si tu veux essayer... ce que tu m'avais proposé la dernière fois... je veux bien essayer. Dis-je en me sentant rougir.

**Yue** Dim 29 Aoû - 2:20

Lorsqu'il m'avoua qu'il acceptait de tester, mon visage se décomposa pour montrer un grande stupeur.
Je n'en revenais pas. Puis un léger sourire étira mes lèvres.

- C'est demandé d'une manière telle que je ne peux refuser, répondis-je avec douceur. Mais avant, je souhaiterai savoir... est-ce qu'il y a quelque chose qui te gène dans les massages en général? Par exemple, avant je t'aurais dit que je n'aimais pas qu'on me touche. Quelqu'un d'autre aurait pu répondre que c'était le fait d'être torse nu devant une fille... Parce que tu comprend, l'exercice a pour but de te détendre, mais si c'est pour que tu sois tendu comme un arc, ça ne servirait pas à grand chose.

Je lui adressais un petit sourire en fermant les yeux et penchant la tête sur le coté.

- Si ça peut te rassurer, je ne compte pas t'arracher de force le bas. Et si c'est le fait d'être torse nu devant, je peux essayer de mettre un bandeau sur mes yeux, mais je ne te garantis pas de résultats

**Karasu** Dim 29 Aoû - 2:47

Je rigolai (mais rougis tout de même) à sa remarque. Je secouai la tête.

-Non en fait, c'est que... être en position allongée sur le ventre, c'est être dans une position vulnérable, c'est offrir à quelqu'un une occasion de pouvoir nous blesser graver ou nous tuer de pleins de façons différentes et l'idée de me retrouver dans cette position... j'ai du mal, beaucoup de mal. Dis-je en me mordant le coin des lèvres.

J'inspirai un grand coup, et fis disparaître mon haut à défaut de pouvoir l'enlever et m'approchai de Yue sans oser la regarder.

-Est-ce que... ça pose soucis si on commence et que je suis assis?

**Yue** Dim 29 Aoû - 3:06

Mon regard s'adoucit.

- Si c'est une habitude qui est encré en toi, je ne peux m'y opposer. S'il faut vous mettre, toi et ton corps, en confiance en allant doucement, il n'y a pas de problème.

Lorsque son haut disparu et qu'il s'approcha, mon coeur rata un battement, puis deux, puis trois... avant d'essayer de rattraper son retard en mettant le turbo. Bénie soit son réflexe de détourner le regard, parce que moi je ne pouvais pas là... et la couleur de mes joue témoignaient de ce que je pensais de cette vision.

- I... Il n'y a pas de soucis, ne t'inquiète pas. la majorité des gens préfèrent couchés parce que c'est moins fatiguant et plus confortable, mais ce n'est pas une obligation, répondis-je d'une voix la plus fluide possible. Installe toi où tu veux: le lit, un coussin au sol, sur la chaise du bureau etc... c'est toi qui voit où tu seras le mieux, moi je reviens.

Je filai dans la salle de bain, et ouvris un petit placard.

- Tu as le choix: senteur rose, violette, cerise, pomme, noix de coco, vanille, fleur des champs, océan... j'ai chocolat?!, menthe et "sous bois"... je ne l'ai jamais testé celui là...

Je l'ouvris pour sentir.

- Ça me fait penser aux forêts de pins!

Je passai ma tête par l'encadrement de la porte.

- Ce sont des huiles essentielles, précisais-je, mais si tu préfère sans, c'est comme tu veux. Ah, et si tu pouvais raccourcir tes cheveux juste pour le massage, ce serait mieux.

Contenu sponsorisé

Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]

Re: Je n'ai pas la prétention d'être la clef de ta guérison... mais... si je pouvais juste... te soulager... [Privé]