Je viens te hanter avant que ton maître ne te dise de me le faire

Je souris légèrement en le voyant passer une main sur son visage. Egal à lui-même. Je le vis se lever sur la surface de l'eau. Je plissai légèrement les yeux lorsque je dû lever la tête pour apercevoir sa main tendue.
Je la saisis et me hissai du mieux que je pus sur l'eau. Une fois dessus, je me cachai du soleil derrière le torse de Karasu.

- C'était...

Magique. Epoustouflant. Merveilleux. Unique. Incroyable.

-... bien.

Je frissonnai dans le froid de l'automne. En plus de ça, nous étions en pleine mer... En pleine mer. Je tournai la tête pour voir la plage.

J'acquiesçais. J'essorai comme je pus ma robe trempée. Karasu quand à lui, ne semblat pas gêné par le froid. Je le regardai en levant un sourcil avant de me détourner.
Je me mis en marche. C'était... étrange de marcher sur l'eau.

hrp :Tu veux que j'ai une cris cardiaque ou quoi ? xD
Lorsque je me retournai... je me retrouvai seule.

-Karasu...

Je me rendis compte que j'étais entièrement sèche.

- Karasu...

Je ne le voyais nulle part.

- Karasu... Akira...

Je crus apercevoir des bulles d'air à la surface de l'eau. Je courus dans la mer à niveau des genoux.

- Akira !

J'étais seule. Je courus plus profondément dans l'eau, la remuant pour apercevoir un quelconque signe de lui. J'en avais totalement oubliée de l'appeler par son nouveau prénom. Mon cri déchira une nouvelle fois le silence de la plage.

-Akira !!!!

Je me concentrai pour écarter l'eau face à moi. On aurait un remake de Moïse face à la mer quand il voulut libérer son peuple d'Egypte. Un chemin qui s'enfonçait en ligne droite dans l'eau se dressait devant moi. Je me mis alors à courir sans retenue. Ce n'était pas une blague ! Et si c'en était une, ce serait certainement la pire de toutes !

...
Qu'est-ce qui aurait été le mieux ? Que je hurle ou que je le tape de toutes mes forces ?
Je pris ma tête entre mes mains et la serrai. Je fermai les yeux en inspirant profondément.

-Ouf ? C'est tout ce que tu trouves à dire ?

Je rouvris les yeux et le fixai d'un regard noir :

- Tu aurais pu me prévenir !!

Tandis que j'essayai de me calmer, la mer se refermai derrière nous sans que je ne m'en rende compte.

Je sentis un violent déplacement d'air dans mon dos. Karasu stoppa la déferlante d'eau qui nous fonçait dessus avec une facilité déconcertante. Je le regardai avant de répondre froidement :

- Réfléchis la prochaine fois.

Je me maudis d'avoir réagi ainsi. Il n'avait pas à subir mon comportement froid. C'était quelqu'un de bien. Mais je réagissai toujours comme ça lorsque j'étais très inquiète. Je passai mes mains sur mon visage en soupirant. Il n'y aurait pas de prochaine fois avant un bon moment.

Je regardai à l'opposé de lui et me mis une nouvelle fois en marche jusqu'à la plage où je l'attendis.
Je me laissai tomber lourdement sur le sable et enfouie mon visage dans mes genoux.

Je ne bougeai pas d'un pouce. C'était à moi de m'excuser mais je n'en trouvais pas la force. Je préférai me cacher, fuir. Je posai mes deux mains sur le sommet de mon crâne et le massai doucement.

- Arrête... de t'excuser.

Arrête d'être aussi gentil.

Je relevai la tête et le regardai droit dans les yeux :

- C'est la troisième fois que tu t'excuses pour ça, je crois avoir compris. Et je ne me suis pas noyée au contraire j'ai...

Je fronçais les sourcils, soudain décontenancée... Cette eau... C'était moi qui l'avait écartée ?

Je secouai légèrement la tête. ça ne voualit dire ni oui ni non.

- Dis-moi... que c'est toi qui a écartée cette eau pour que je te retrouve...

Je me levai et époussetai ma robe. Je regardai l'horizon en fronçant les sourcils.

J'eus un sourire nerveux, qu'il ne put voir comme j'étais dos à lui.

- C'est impossible ça...

Je n'étais pas capable de me créer ma propre bulle d'air alors par quel miracle étais-je parvenue à écarter toute cette eau.

- J'ai fait ça... inconsciemment ? ça arrive souvent ça ?

Je fis non de la tête, puis me retournai vers lui.

- Je crois que je vais rentrer. J'ai assez abusé de ta gentillesse comme ça.

Je me mis alors en marche vers ma tour, espérant qu'il ne me suivrait pas.
Je fronçai les sourcils. J'aurai pu au moins le remercier. J'étais vraiment une idiote parfois !

Je me retournai et constatai tristement qu'il était déjà parti. Je pris la plume noir sur le sable et l'emmenai avec moi.
La prochaine fois -s'il y avait prochaine fois- je m'excuserai encore et encore à mon tour.