Bonjour le temps d'automne et les feuilles qui l'accompagnent ! (Norah)

HRP : C'est pas juste de s'en prendre aux gens naifs et sans défense T.T x)

J'eus un léger mouvement de recul lorsqu'elle me prit sous les bras.
Je sentis qu'elle me soulevait. Au début, je me demandai comment elle faisait, elle qui semblait si fragile, pour soulever ma lourde carcasse comparée à la sienne ?
Mes pieds se balancèrent rapidement dans un grand vide. NOus fûmes bientôt au-dessus de la forêt. elle était si grande !

- Je ne suis pas trop lourde ?

J'essayai de me concentrer pour me faire flotter mais je n'avais pas appris comment faire.

Je sentis qu'elle souriait par le son de sa voix. Je levai la tête vers elle, pour voir l'expression de son visage. Que ressentait-elle en volant ? Puis elle s'arrêta. Je baissai en même temps qu'elle la tête vers la forêt et ses couleurs d'automnes. Certains arbres n'avaient pas abandonné leur feuillage vert. On pouvait voir ça et là des sapins.
Je me rendis compte que le temps passait vite.

- C'est vrai qu'elle est magnifique en cette saison.

Et elle le sera encore plus à la prochaine.

HRP : T'as bien de la chance !! Chez moi il neige plus T.T. Dire que j'aime trop ça ! Je veux retourner où j'étais avant !

Je fis oui d'un signe de la tête.
En descendant, je pliai mes jambes vers ma poitrine pour éviter de nous empêtrer dans les branches hautes de certains arbres. Je souris malgré moi.
Sachant ce qu'elle cherchait, je me tortillai en prenant soin de ne pas me faire trop lourde pour voir à quelques mètres de nous un trou béant dans la forêt. Sûrement une clairière.

- Là-bas.

Je pointai du doigt l'ouverture.

hrp: =D

Je fus légèrement surprise de la vitesse à laquelle elle alla, puis me repris.
Je posai doucement pied à terre et me tournai vers elle, en tentant de rester droite sur mes deux jambes. J'étais étrangement engourdie.
Je lui souris sincèrement et fis oui de la tête.

- C'était une très belle balade et j'espère qu'on pourra en refaire de nombreuses comme ça...

Je regardai autour de nous. L'herbe était incroyablement verte.

J'étais tellement plongée dans mes pensées, que je portais peu attention à sa dernière remarque.

- Euh... Le faire toute seule ?...

Ah ! Je voyais de quoi elle voulait parler. Mais...Je ne voulais pas être seule. Plus maintenant.
J'haussai les épaules et m'assis dans l'herbe. Elle n'étais même pas humide. Ce qui, en automne, était assez... rare.

J'haussai les épaules et me laissai tomber, allongée, à ses côtés.

- Moi aussi... Je suis heureuse que tu l'ai fait.

Si elle n'avait pas fait ça, nous ne nous serions peut-être jamais rencontrées... Et ça aurait été sûrement très dommage. Nous restâmes un certain temps comme ça, allongées l'une à côté de l'autre.
Je me mis à fredonner, tout doucement, une mélodie quelconque, sûrement entendu dans la rue. Je fermai les yeux et essayai d'entendre le souffle du vent à travers la mélodie.

Je rouvris les yeux, surprise par le son de sa voix. Je restai comme ça quelques secondes, scrutant le ciel.

- Euh... Non, pas vraiment...

Je me redressai doucement. Je souris et continuai :

- C'est que tu n'as pas entendu ma mère...

En plus d'être une peintre célèbre, elle avait une voix magnifique. Je ne l'avais entendu que de rares fois, autant de fois que ses visites en fait.
J'haussai les épaules et levai les yeux vers le ciel.

- Yureka... Tu joues d'un instrument ?

J'eus un grand sourire à sa remarque. Ma tête pencha légèrement sur le côté. Puis, je la regardai jouer avec l'herbe autour d'elle. Je restai ainsi de longues secondes, ne sachant pas trop quoi faire ou dire pour briser le silence.

HRP : T.T désolée panne d'inspiration, faut que j'aille faire le plein x)

J'acquiesçai en souriant. Je me levai et retirai les quelques brins d'herbe restés attachés à mes vêtements.

- Avec plaisir...

Je lu tendis mes mains, ne sachant pas trop quoi en faire. A elle de décider comment elle voulait me faire voler.

HRP : T'as raison x)

Je mis quelques secondes à m'adapter à cette position de vol.
Je posai un pied sur le rebord de la fenêtre et cherchai mon équilibre. Une fois que je l'eus trouvée, je me tournai vers Yureka, un sourire gêné aux lèvres.

- Je ne suis pas très douée... Donc ça risque de prendre un peu temps...

Ou de ne pas marcher du tout.
Je posai mes mains sur les fentes de la fenêtre et tentai de sentir les particules d'air à l'intérieur.
Je ne percevais absolument rien. Je fermai les yeux et fronçai les sourcils, me concentrant davantage.
Si elle m'avait demandée de le faire c'était que j'en étais capable...
Je retins un soupir.

Je souris lorsqu'elle posa sa main sur mon épaule. Ses paroles étaient réconfortantes.
ça ne devait pas être très compliqué quand même...
"Allez !"
Je sentais à peine les particules circuler dans la pièce, de l'autre côté de la fenêtre. Je rouvris les yeux et scrutais la chambre. Je les voyais se déplacer... comme la poussière en fait. En un peu plus rapide peut-être...
Je tentai de faire "aimant" et de les attirer vers moi... Mais j'avais du mal avec cette limite imposée par la vitre.
"Allez !"
Les particules les plus proches de la fenêtre s'y collaient mais ce n'était pas encore ça... En fait ce n'était pas du tout ça. Je tentai de les déplacer vers la poignée mais c'était comme un blocage.

- J'avoue...

Je frissonnai légèrement.

- ... Mais on resterait moins longtemps dans le froid.

Je souris doucement,et me reconcentrai sur les particules qui étaient reparties valser dans la pièce. Je soupirai, comme désespérée. Heureusement que j'étais patiente et en forme.
Je ramenai une nouvelle fois les particules contre la fenêtre, et m'efforçai de contrôler leur direction. Sans succès.
Je décidai d'accélérer leur mouvement. Je crois que je restai comme ça un peu plus de dix minutes -peut-être Vingt ?. Enfin, elles m'obéirent. Je les vis se heurter à la vitre, avant de repartir, de revenir. Au bout de longues minutes, la fenêtre se mit à trembloter.

- Je crois que c'était pas tout à fait comme ça qu'il fallait faire...

A l'intérieur, mes affaires commençaient à rencontrer les murs.

J'eus aussi un petit rire. Je préfèrais qu'elle me montre avant, mais dans ce cas, je ne faisais aucun effort. Si j'avais bien compris, elle, avait dû apprendre seule et ça n'aurait pas été très juste.
En même temps...

- Tu veux bien retenir les meubles pour moi, s'il te plait ?

Comme ça, je faisais moitié moitié.
Bon... A nous deux fenêtre ! Les particules continuaient à se cogner contre la vitre, avec moins de violence, en conséquence à mon relâchement lorsque je parlais à Yureka. J'essayais de maintenir ce rythme, tout en cherchant à les "enrouler" autour de la poignée de la fenêtre, ce qui n'était pas tout à fait une partie de plaisir.