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Un cauchemar qui fut une réalité

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Message  Karasu Jeu 26 Aoû - 17:59

Mon sommeil était agité. Je ne cessais de me tourner et me retourner dans les draps de mon lits, le corps en sueur, sans parvenir à échapper au cauchemar qui prenait forme dans mon esprit.

Quelques jours après notre retour d'Hakodate, Karin m'avait appelé. Elle m'avait annoncé la seule nouvelle que j'espérais de tout mon cœur entendre : elle avait réussi à retrouver la trace de mon fils. Elle m'avait dit de me rendre à Venise, que quelqu'un sachant que je viendrais me conduirait à lui. N'ayant réussi à mettre la main ni sur Mist, ni sur Dark, j'avais pris la première navette quittant Terrae et m'était rendu à Venise.

Et à travers ce cauchemar, je revivais ce qu'il s'était passé.



La navette s'arrêta enfin et je pus descendre. Je regardai autour de moi en quête d'un visage familier ou du moins qui semblait me reconnaître pour venir à ma rencontre mais... rien.

Je lâchai un soupir.

"Ça commence bien..."

Je me mis tout de même à avancer. je ne cessais de jeter des coups d'œil autour de moi au cas où je trouverais la personne que je devais voir.

Soudain, j'entendis une respiration derrière moi. La personne était très près de moi pour que je puisse entendre si distinctement son souffle. Je sentis la main de cette personne se tendre vers mon épaule.

Je m'apprêtais à attraper son poignet pour le lui casser mais je sentis... ce parfum... ce parfum à l'odeur de pomme...

Ce n'est pas possible.

Le son de cette respiration.

Mon cœur loupa un battement
et mes jambes furent prises d'un léger tremblement. Mon corps cessa de bouger.

Sa main se posa sur mon épaule.



Je l'avais vu aussitôt que le bateau avait été suffisamment près pour me permettre de distinguer ses passagers du haut du muret sur lequel j'étais assise.

J'avais sentis mon cœur s'accélérer en le voyant. J'avais posé ma main dessus pour essayer de le calmer avec un sourire sur les lèvres. Il était là. A quelques mètres à peine de moi. Je le voyais enfin.

Depuis tout ce temps.

Je le vis chercher autour de lui quelqu'un qui l'observait déjà.

Je finis par descendre de mon perchoir et après avoir baissé le son de mon ipod, je m'approchai doucement d'Akira. Au fur et à mesure que je me rapprochais de lui mon cœur battait de plus en plus vite et ma respiration se faisait de plus en plus irrégulière bien que toujours silencieuse.

Il avait l'air d'avoir changé tout en étant resté le même. Il dégageait quelque chose en plus. Quelque chose qui incitait quelqu'un habitué à combattre à se méfier de lui, comme s'il était devenu plus dangereux qu'avant. Mais il dégageait aussi quelque chose qui m'incitait à m'approcher davantage malgré tout. Je ne sais pas à quoi c'est dû mais ça me plaisait.

Soudain, alors que je n'était plus qu'à un mètre de lui, il s'arrêta. J'eus un sourire amusé. Il m'avait repérée derrière lui (tant pis, je ne le ferai pas sursauter).

Je posai ma main sur son épaule que je sentis se raidir (il s'était retenu de réagir) et approchai mon visage de son oreille.

-Vous cherchez quelqu'un en particulier beau brun? Murmurai-je en ne pouvant m'empêcher de poser mes lèvres sur son cou.

Enfin je pouvais de nouveau goûter à sa peau.



J'entrouvris la bouche sans émettre le moindre son, les yeux écarquillés.

Mon corps frissonna au contact de Ses lèvres sur ma peau, au son de Sa voix au creux de mon oreille, le contact de Sa main sur mon épaule.

Je sentis mon corps se mettre à trembler.

Je me retournai et mon regard se perdit aussitôt dans la contemplation de la personne que je n'aurais jamais cru revoir un jour.

Plusieurs émotions me parcoururent à la fois : la surprise, l'incompréhension, la peur, la joie, le bonheur, l'hébétude, l'admiration, la fascination, la passion, l'envie.

J'en revenais pas.

C'était bien Elle : un écouteur à une oreille, la main posée sur la hanche, l'ipod dans l'autre main.

Elle se tenait devant moi comme si Elle avait toujours été à mes côtés, comme si je ne L'avais jamais perdue.


"Azuka." Finis-je par prononcer.


J'eus un sourire amusé devant sa réaction. Je levai la main qui tenait mon ipod et fis le signe de la victoire avec.

-Salut! Fis-je avec un clin d'œil.



Je me réveillai en sursaut, la respiration haletante, le corps trempé et tremblant. Je passai ma main sur mon visage, essayant de calmer les battements accélérés de mon cœur.

Le soleil commençait déjà à se lever.
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Message  Karasu Ven 27 Aoû - 23:05

Cette nuit-là encore j'en rêvai...



Je n'arrivais pas à réagir. Je n'arrivais pas à bouger. Comment était-ce possible? Comment pouvait-elle être ici?

Azuka.

Malgré moi, les derniers instants que j'avais pu passer avec elle me revinrent en mémoire.

Je revis son père à mort avec une chaîne. Je le revis lui tirer une balle dans la tête. Je revis le dernier regard, le dernier sourire qu'elle m'avait adressé. Je la revis fermer les yeux. Je revis son corps inerte.

Et aujourd'hui je retrouvais ce regard, ce sourire. Elle était là, devant moi.

Je finis par avoir un sourire triste et heureux.


J'eus un air exaspéré sans m'empêcher de sourire.

-T'as pas changé : toujours aussi long à la détente! Dis-je en calant mon ipod à ma ceinture.

Je l'attrapai par le col pour l'attirer vers moi et l'embrasser. Je sentis de nouveau ses lèvres avec un arrière goût de saké (il n'a pas arrêté l'alcool à ce que je vois). Je sentis de nouveau la présence de son corps (tiens il a gagné en muscles depuis la dernière fois...). Je sentis de nouveau son odeur (c'est pas un parfum de femme que je sens?).

Je fermai les yeux et passai mes mains dans ses cheveux, savourant ce baiser, ce baiser que je voulais retrouver depuis si longtemps.

Ça faisait tellement de bien de le retrouver.


Je n'eus pas le temps de réagir que nos lèvres étaient déjà l'une contre l'autre, se retrouvaient enfin.

Je passai une main dans son dos pour l'attirer vers moi et posai l'autre sur sa joue. Je pouvais de nouveau sentir la douceur de sa peau sous mes doigts. Je fis glisser ma main dans ses cheveux, approfondissant notre baiser et fermai les yeux afin de le savourer.

Tout autour de moi disparut. Plus rien à part Azuka n'avait de l'importance à mes yeux en cet instant. Elle est vivante. Elle est là. Je peux de nouveau la voir, la toucher, sentir son parfum, entendre le son de sa voix.

Dire que je croyais ne plus jamais pouvoir revivre ce genre de moment.

J'étais devenu un drogué qui s'était privé pendant des années et qui faisait une rechute.



Je me réveillai une nouvelle fois en sursaut, le corps tremblant et en sueur.
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Message  Karasu Lun 30 Aoû - 16:49

Cette nuit aussi j'en rêvai...



Je finis, à contrecœur (ben quoi? C'est qu'il embrasse bien, même mieux qu'avant je trouve!) par décoller mes lèvres des siennes... pour l'embrasser à nouveau (oh et puis hein! Ça fait plus de trois ans que je n'ai pas pu le faire, j'ai le droit d'en profiter un peu!).

Je finis DONC par décoller mes lèvres des siennes et le regardai (faut que je pense à réagir un moment donné sinon je vais taper un bug de dix jours à le regarder comme ça sans me lasser).

Je passai ma main sur son visage et lui souris.



Je lui rendis son sourire.

Je crois que je m'étais attendu à tout, sauf à ça. Je me sentais tellement bien en sa présence, tellement rassuré, tellement heureux.

Cependant, il y avait une question qui me trottait toujours dans la tête.

"Mais comment? Je croyais que tu étais..."


Je le regardai avec une drôle de tête, le genre de tête qui veut dire "de quoi il me parle là?" puis je compris de quoi il me parlait et éclatai de rire.

-Ça t'arrive de réfléchir de temps en temps? Tu croyais que je me serrais vraiment suicidée alors que je savais que tu étais vivant quelque part dans le monde et que j'avais notre fils à retrouver? Il y a plein de façon d'être cliniquement mort mais pas biologiquement, tu devrais le savoir ça pourtant! M'exclamai-je en posant ma main sur ma hanche.

Non mais franchement! Genre je me serais suicidée alors que je me suis réveillée alors que j'aurais vraiment dû mourir, que j'avais un beau brun et mon fils à retrouver.

Il est toujours aussi long à la détente.

J'approchai ma tête de la sienne.

-C'est moi ou ta voix a changé?

Elle était encore plus belle qu'avant 'ou alors c'était moi qui étais en gros manque de lui).


Je la regardai d'un air idiot.

Elle avait fait semblant? Elle avait juste simulé sa mort?

Je baissai la tête avec un sourire amusé.

"Tu as raison, j'aurais dû deviner."
Dis-je avant de relever la tête vers Azuka.

Quoi ma voix? Ah oui c'est vrai qu'elle a changé depuis que je suis devenu Master, c'est sûr que pour quelqu'un qui me connaissait assez et qui avait passé suffisamment de temps avec moi, le changement était surprenant, pour moi le premier.

"Ah oui, elle a un peu changé." Lui dis-je sans m'empêcher de la dévorer des yeux.

Je lui souris.

"Si tu savais à quel point tu m'as manqué." Dis-je en posant ma main sur sa joue.


J'eus un petit rire en savourant le contact de sa main sur ma joue, depuis le temps que je rêvais de la sentir glisser sur ma peau.

-J'ai quand même une idée vu que c'est réciproque. Lui dis-je avec un clin d'œil.



Et cette nuit encore je me réveillai en sursaut.
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Message  Karasu Mer 8 Sep - 1:26

Je me mis à souffler une bulle avec mon chewing-gum qui explosa au moment où je frappai dans mes mains. Je regardai Akira avec un immense sourire.

-Il faut que je t'emmène là-bas! Suis-moi! M'exclamai-je en lui saisissant le poignet et le forçant à me suivre.


Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que je me faisais déjà entraîner.

"Mais attends! On va où?"
M'exclamai-je.


-Tu verras quand on sera arrivé! Lui dis-je avec un clin d'œil.

Nous prîmes la direction du centre-ville. Il y avait un monde fou mais je savais où j'allais maintenant que j'étais un peu habituée au coin. Je finis par m'arrêter.


-Deux secondes.


Je m'avançai vers un gars au milieu de la place qui vendait...

-Une barbe à papa s'il vous plaît!

Le vendeur me sourit.

-Bien sûr, quel parfum?

-Pomme! M'exclamai-je en levant le poing en l'air.


...

Je crois que même moi je ne l'aurais pas faite celle-là. Je regardai Azuka d'un air blasé... qui devint rapidement un sourire amusé et passionné.


Après avoir fini nos barbes à papa (oui bon, j'en ai pris deux mais elles sont TROP bonnes!), je frappai des mains

-Bon allez cette fois on y v... oh mon dieu, des pommes d'amour! M'exclamai-je en commençant à me diriger vers le stand.


Je venais de terminer ma cinquième barbe à papa lorsqu'Azuka commença à flasher sur un nouveau stand. Je levai les yeux au ciel et attrapai l'arrière de son col pour la tirer vers moi. Une fois qu'elle fut contre moi, j'enlaçai mes bras autour de sa taille.

"Ça suffit pour aujourd'hui sinon on n'arrivera jamais à destination." Dis-je entre l'exaspération et l'amusement.

Elle et les pommes... toute une histoire.


J'essayai d'avancer vers le stand mais... pas moyen (mes pommes d'amour!!!). Je lâchai un soupir vaincu

-Bon d'accord... Dis-je d'un ton boudeur.

Mais je finis par sourire et posai mes mains sur ses bras enroulés autour de ma taille. Je penchai la tête en arrière, la posant contre son épaule et fermai les yeux avec un sourire radieux.


-T'as pas intérêt à me lâcher alors. Murmurai-je.

J'étais aux anges là.



C'était si bon de la retrouver, de voir qu'elle n'avait pas changé, qu'elle était restée la même.

"Pas de soucis." Répondis-je aussi doucement qu'elle en posant mon visage contre son cou, un sourire épanoui aux lèvres.

Je la serrai un peu plus contre moi, comme pour être certain de ne plus jamais la perdre.

Je me sentais si bien, je me sentais si heureux avec elle. J'avais l'impression de ne plus avoir ressenti cette sensation depuis des millénaires.

Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi et je m'en moquai totalement. Elle était là, avec moi, dans mes bras et pour rien au monde je ne la laisserai repartir. Si j'avais pu figer le temps et rester ainsi à tout jamais, je l'aurais fait sans hésiter.

Nous finîmes par nous remettre en route.


Nous finîmes par arriver à l'hôtel dans lequel j'avais loué une chambre au dernier étage (ben quoi? J'ai du fric, j'en profite!). Nous franchîmes le hall d'entrée où il y avait pas mal de couples venus pour réserver des chambres. Nous prîmes un ascenseur.

-On y est presque! On y est presque! M'exclamai-je.


Je me doutais qu'elle ne voulait pas simplement me montrer cet hôtel (en tout cas, j'espère : elle serait capable d'avoir trouvé une chambre dédiée aux pommes et aurait voulu me la montrer), du coup j'étais assez impatient de voir ce qu'elle voulait me montrer mais elle semblait encore plus impatiente encore. J'eus un sourire amusé. Sur ce point aussi elle n'avait pas changé.


Nous arrivâmes enfin au dernier étage. Nous avançâmes dans un couloir jusque devant la porte d'une chambre. J'éteignis mon ipod et le rangeai dans ma poche avant d'en sortir une carte magnétique dont je me servis pour ouvrir la porte.


Nous entrâmes dans une chambre qui était vraiment spacieuse. J'eus un sourire amusé, elle ne se refuse rien (mais elle a raison en même temps, elle profite de ce qu'elle peut et mérite d'avoir).

Soudain, une femme s'avança vers nous.


-Alors comment ça a été?

-Oh très bien, il a été adorable. Il était plus qu'impatient par contre. Me répondit-elle en riant.

Je rigolai à mon tour en posant ma main sur ma hanche.

-Tu m'étonnes! Depuis le temps qu'il attendait ça! Merci beaucoup en tout cas! Lui dis-je en lui donnant quelques billets (il y avait même un pourboire).

La fille me remercia puis s'en alla en saluant Akira avec un sourire.



"il".

Dès que j'avais entendu ce mot, je m'étais figé. Je m'étais alors souvenu de la raison pour laquelle j'étais venu à Venise. Je me tournai vers Azuka.

"Attends, "il" ce serait..."

Mon cœur commençait à battre de plus en plus vite.


Je fis exploser une bulle de chewing-gum et regardai Akira avec un sourire en coin.

-On dirait que t'as compris. Lui dis-je avec un clin d'œil.

Je lui fis un signe de tête pour lui indiquer de me suivre et rentrai dans la première pièce à droite.

Assis au pied du lit, vêtu d'un jean troué au genou, un tee-shirt bleu avec un dauphin au centre se tenait un garçon de quatre ans.

Il avait la même coupe de cheveux en bataille qu'Akira (impossible de les coiffer) avec la couleur châtain des miens. Il avait mes yeux chocolat mais tout de même légèrement plus foncés que les miens (il en fera craquer plus d'une avec un regard comme celui-là), le nez fin d'Akira ainsi que ses lèvres (je suis sûr qu'il embrassera aussi bien que lui). Il était en train de s'amuser avec un kodachi (il faut croire que c'est dans ses gènes d'aimer ça).

Il afficha une mine surprise en nous voyant arriver. Il me regarda comme pour vérifier s'il n'y avait pas de risques puis son regard se posa sur Akira. Je me posai contre le mur, croisant les bras contre ma poitrine et fit exploser une bulle puis me tournai vers Akira.


-Je te présente Tenshi. Tenshi, voici ton papa.



Je me réveillai en sursaut en me tenant la tête, presque prêt à m'arracher les cheveux en résistant tant bien que mal à la douleur qui me traversait les mains et les bras avant d'être vaincu par cette dernière et tenter de me calmer.
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Message  Karasu Jeu 9 Sep - 17:13


Il avait hérité des traits d'Azuka... et les miens.

Je restai sans bouger, les yeux écarquillés, la bouche légèrement entrouverte.


Il était si magnifique. Il était si merveilleux. Et ce petit être si magnifique,si magique à mes yeux est mon fils. Mon fils que je recherchais depuis des mois.

Tenshi me regarda et finit par me faire un sourire . Un sourire timide. Mon sourire.

Il finit par poser son kodachi sur le lit, bondit au sol et se précipita vers moi pour m'attraper la jambe.


-Papa!

Je me mordis les lèvres et je ne pus retenir mes larmes de couler le long de mes joues. Combien de fois avais-je imaginé cette scène? Combien de fois avais-je espéré pouvoir sentir cette présence près de la mienne? Combien de fois avais-je eu peur de ne jamais pouvoir Le voir un jour?
J'avais l'impression d'être dans un rêve, le plus beau que j'eusse jamais fait. J'avais déjà rêvé que je me retrouvais dans la même pièce que la première femme dont j'étais tombé profondément amoureux et notre fils. Mais cette fois-ci, le rêve était bien réel.

Je me penchai vers Tenshi, vers mon fils, et le pris dans mes bras pour le serrer contre moi, mes larmes coulant en abondance.

"Ten... shi." Dis-je doucement.

Tenshi regarda Azuka sans trop comprendre.

-Pourquoi papa il pleure?


C'était tellement mignon de les voir ainsi. J'en avais aussi les larmes aux yeux. Après quatre ans, notre petite famille était enfin au complet. L'homme de ma vie et notre fils étaient devant moi et cette vision me rendait tellement heureuse.

Je fis un doux sourire à Tenshi.


-C'est parce que papa est heureux mon cœur. Il est heureux de te voir enfin.

Au bout de quelques instants, je frappai dans mes mains.

-Pour fêter ça, je vous invite au restaurant ce soir. Aucune limite de prix, chacun mangera ce qu'il veut!

Dis-je en posant ma main sur ma hanche et penchant la tête sur le côté.

Tenshi applaudit joyeusement (on aurait dit son père... qui avait d'ailleurs la même expression de morfal).


Mes yeux s'illuminèrent lorsque Azuka parla d'aller manger. Tenshi avait réagit en même temps que moi et avait eu exactement la même expression que moi. J'en eus un sourire à la fois ému et fier et le serrai davantage contre moi. Depuis le temps que je rêvais de pouvoir faire ça, le serrer contre moi. Je finis par le relâcher pour ne pas l'étouffer.


Je le posai doucement au sol, comme s'il avait été en cristal.

Il regarda tour à tour Azuka, puis moi.

-Moi je vais manger entre maman et papa!


Je m'approchai de Tenshi et le pris dans mes bras.


-Bien sûr mon chéri.



Lorsque je me réveillai en sursaut cette nuit encore, je vis à peine les draps déchirés par mes ongles changés en griffes.
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Message  Karasu Ven 10 Sep - 2:58

"Bon ben dans ce cas, allons-y." Dis-je, impatient de manger.

Mais après avoir fait un pas, je me tournai vers Azuka.

"Au fait, maintenant que j'y pense : comment Karin a fait pour te retrouver?"

Vu que c'était elle qui m'avait dit d'aller à Venise que quelqu'un m'y attendrait et que ce quelqu'un était la fille qui avait changé ma vie, elle devait au moins avoir pris contact avec elle.


Je posai doucement Tenshi par terre et lui tins la main.

-Ah oui c'est vrai! Il faut dire qu'elle a eu du bol quand même! En fait, j'ai changé de portable il n'y a pas longtemps et quand on m'a demandé à quel nom je prenais mon abonnement, j'ai répondu Mishima Arika. Ça se rapprochait de mon nom de famille et en écriture occidentale, ça donne ton nom écrit à l'envers. Je pensais que ça suffirait à brouiller les pistes mais elle a quand même réussi à m'avoir grâce à ça. Lui dis-je avec un clin d'œil.

Sur le coup, j'avais eu trop peur mais à la fin, je lui en avais été reconnaissante et aujourd'hui, je l'étais encore plus. Je crois que je ne pourrai jamais rembourser la dette que je lui doit tellement ce qu'elle a fait est énorme pour moi.



J'eus un sourire tendre et amusé. C'était bien Karin ça. Je crois que je n'ai jamais été autant reconnaissant envers quelqu'un. C'est elle qui m'avait aidé de nombreuses fois dans le passé, c'est elle qui m'avait permis de trouver la résidence de Heihachi, ce qui m'avait permis de le tuer, c'est elle qui avait sauvé Kazuuya lorsque ce dernier s'était pris une balle, c'est elle qui m'a aidé en m'emmenant aux urgences la dernière fois et qui a aidé Kazuuya et c'était elle qui avait retrouvé la femme dont j'étais fou ainsi que mon fils.

Merci Karin. Merci infiniment.

"Tu vois un inconvénient à ce qu'elle soit la marraine de Tenshi?"

Avec tout ce qu'elle a fait pour nous, c'était le moins qu'on pouvait faire pour elle.


-Pas du tout! Au contraire même! C'est une super idée!

Je m'agenouillai devant mon petit garçon qui était beau comme un dieu avant de lui poser un baiser sur la joue.

-Tu vas avoir une marraine mon chéri! C'est la fille grâce à qui papa est là aujourd'hui! En plus, elle est super belle, t'as de la chance! Lui dis-je avec un clin d'œil complice.

Tenshi se retourna vers Akira, comme pour vérifier si c'était vrai puis un immense sourire illumina son visage.


-D'accord! Grâce à elle, papa est là!


Je devais me faire force pour contenir mes larmes de joie, de bonheur de franchir le seuil de mes yeux. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'Ils étaient là devant moi : Azuka qui était plus belle et rayonnante que jamais et Tenshi qui avait un sourire radieux, heureux et qui était devenu à mes yeux le plus bel enfant que la terre ait porté.

Je me sentais tellement bien, tellement heureux. Mon plus beau rêve venait de se réaliser. Je commençais enfin à me projeter dans l'avenir. Maintenant que je les avais retrouvé, je ne comptais pas me séparer d'eux. Lorsque nous devrons nous séparer, ce sera lorsque Tenshi sera suffisamment autonome pour partir et qu'il l'aura décidé, je passerai le reste de ma vie avec Azuka, la femme la plus parfaite à mes yeux et qui avait su m'affranchir de mes souvenirs.

Je me rendis alors compte que je devrai quitter Terrae. Je ne savais pas si mon titre de Master me permettait de vivre en dehors de l'institut en conservant mes pouvoirs ou non. Mais s'il le faut, je renoncerai à mes pouvoirs et même... mes souvenirs de Terrae s'il le fallait, mais j'étais certain de mon choix : ce sera avec mon fils et la fille dont j'étais fou que je passerai le restant de ma vie.

Je m'avançai vers ces derniers, pris mon fils dans mes bras, posant un baiser sur son autre joue puis tournai la tête vers Azuka. Je lui souris tendrement, passionnément et amoureusement avant de poser mes lèvres sur les siennes, me délectant de retrouver leur contact, leur douceur et leur goût.

Je finis par détacher mes lèvres des siennes et regardai Tenshi avec un sourire.

"Allez, assieds-toi sur les épaules à papa." Dis-je en l'installant comme il fallait pour qu'il se retrouve assis sur mes épaules.

J'attrapai ses chevilles afin de l'empêcher de tomber puis nous finîmes par sortir pour aller manger.



Je me réveillai avec un gémissement de douleur. J'avais le corps totalement trempé, les draps me collant à la peau tendis que la douleur à mon cœur était plus violente que jamais. Dire que j'avais imaginé vivre en dehors de Terrae.

-Et pourtant je suis toujours là. Murmurai-je en serrant les dents de douleur et de rage.
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Message  Karasu Sam 11 Sep - 19:18


-Mais vous avez fini de faire les idiots oui? Tout le monde nous regarde! M'exclamai-je en les voyant enrouler le plus de spaghettis possible autour de leurs fourchettes en comptant toutes les avaler à la fois.

On était assis à la table d'un resto plutôt chic (de toute façon à Venise, tout est chic!) et on approchait de la fin du repas. On avait pris quatre places : une pour chacun et une autre pour les plats qu'Akira avait commandé (toujours aussi morfale). On avait passé une super soirée! Je pensais qu'il allait y avoir un gros gêne entre Tenshi et son père mais finalement il se trouve qu'Akira était devenu une sorte de gamin alors forcément, ça avait plu à Tenshi.

C'était si beau de les voir ensemble. On aurait dit que Tenshi avait trouvé non seulement un père mais également un copain avec qui il pouvait jouer et Akira semblait avoir trouvé un fils mais aussi un trésor inestimable et aussi fragile que du cristal. J'avoue que les regards qu'il me lançait ne me laissait pas indifférente. Ses yeux aussi sombre qu'une nuit sans lune brillaient cependant comme le plus rayonnant des soleils et voir que ses regards remplis de joie, de bonheur, de gratitude et de désir m'étaient adressés me donnaient envie de lui sauter dessus (surtout que ça fait quatre ans que je n'ai pas pu le faire!) mais ce n'était pas une bonne idée : Tenshi est encore trop jeune et ça choque toujours de voir ses parents faire ce genre de trucs.

Puis Tenshi avait dit à son père qu'il était certain de pouvoir avaler plus de spaghettis en une fois que lui. Et il avait fallu qu'Akira le suive dans son délire.J'attrapai leurs fourchettes et les remis sur leurs assiettes.


-Toi tu vas t'étouffer à avaler tout ça à la fois et je n'ai pas envie de risquer de te voir finir à l'hosto aux mains d'une autre infirmière que moi et toi tu vas tâcher ton t-shirt tout neuf! Je te rappelle que tu as déjà déchiré celui d'hier en jouant avec ton kodachi!

De vrais gosses.



Je pris une expression boudeuse en même temps que Tenshi et croisai les bras.

"Ne t'en fais pas : on trouvera un moyen de reprendre."
Lui dis-je avec un clin d'œil.

Je crois que c'était la plus belle soirée de ma vie : j'étais dans l'une des plus belles villes du monde en train de manger dans un super restaurant en compagnie de mon fils et la fille que j'aimais. J'étais avec ma famille et j'étais heureux. Tout était parfait.



Après qu'on eut fini de manger, je me levai et pris un chewing-gum à la pomme et regardai les deux hommes de ma vie.


-Ça vous dit d'aller faire un tour devant la basilique San Giorgio Maggiore? Je ne suis pas devenue croyante mais c'est super beau et à cette heure, il n'y a personne. Leur dis-je avec un clin d'œil, ma main sur ma hanche.

Comme ça, on pourra profiter de faire une sortie tranquillement.


Je hochai la tête avec un sourire.

"Oui bien sûr. Ça peut être sympa, ça me fera découvrir la ville. Et toi Tenshi? Tu es d'accord?"

Tenshi eut un large sourire, je crois que je ne me lasserai jamais de voir ce sourire. C'était un sourire si beau, si heureux.

-Oui! Comme ça, je ferai une balade avec maman et papa!


-Ok alors en route! M'exclamai-je en levant le poing en l'air, ravie.

-Mais avant...

J'attrapai le col d'Akira pour l'attirer vers moi et l'embrassai lorsque je le sentis contre moi. Je passai une main sur ses cheveux aussi noirs que ses yeux en l'embrassant passionnément. Ça faisait tellement de bien de le sentir de nouveau près de moi. Il m'avait tellement manqué.

Au bout d'un peu plus d'une minute, je le relâchai.

-Maintenant on peut y aller. Lui dis-je en m'accrochant à son bras.


Lorsqu'elle m'attira à elle, je n'opposai pas la moindre résistance et me laissai attirer par ses lèvres autant que j'attirais les siennes. Je posai mes mains sur sa taille et l'attirai davantage contre moi, savourant ce baiser qui avait et aurait toujours autant de saveur pour moi.

Nous nous mîmes donc en route, Tenshi courant autour de nous en rigolant.

Nous finîmes par arriver devant la fameuse église et ne pus retenir une expression d'admiration en levant la tête jusqu'à son sommet.

"C'est vrai qu'elle est pas mal."

En même temps, il fallait reconnaître que l'architecture à Venir était vraiment superbe.

-Maman, papa! Je peux aller jouer près de l'eau?


Je souris en voyant l'expression d'Akira devant la fameuse église, je devais avoir eu la même quand j'étais venue devant la première fois.

Je me tournai vers Tenshi et m'accroupis devant lui.

-D'accord mais pas de bêtises! Si tu tombes à l'eau, maman te laisse te noyer et papa non plus!

Ok ce n'était pas vrai mais lui dire ça l'incitera à faire encore plus attention s'il pense que personne ne viendra à son secours en cas de problème. Mais il avait l'habitude de ce type de mise en garde et il hocha la tête avec un sourire.

-D'accord! Merci maman! S'exclama-t-il avant de s'éloigner en courant.

Je me relevai et souris à Akira.

-T'inquiètes pas, je fais toujours attention à lui. Lui dis-je avec un clin d'œil avant de l'embrasser.


Je lui rendis son baiser avec tendresse.

"J'espère bien." Lui dis-je avec un sourire.

Nous nous assîmes sur les marches de l'entrée et nous commençâmes à regarder le ciel étoilé. C'était la pleine lune ce soir.

"Tu te rappelles quand on sortait d'Hakodate pour se poser sur la colline qui nous permettait de voir toute la ville en regardant le ciel le soir?" Dis-je en posant ma main sur sa taille pour l'attirer contre moi.

Je respirai son odeur avec délice. Ce parfum teinté de pomme m'avait tellement manqué. Je posai un baiser sur sa nuque.


Je frissonnai au contact de ses lèvres sur ma nuque mais j'eus tout de même un sourire paisible. Je posai mes mains sur ses bras et fermai les yeux pour profiter à fond de cet instant.

-Oui. C'était tellement beau. C'en était magique. Murmurai-je.


Un silence s'installa et nous restâmes ainsi sans émettre le moindre son, profitant de la simple présence de l'autre. Si le fait de contempler les étoiles était un instant magique, celui-ci était à un niveau bien au-dessus, un niveau où les mots ne suffisent plus pour décrire ce que l'on ressent. C'était un moment de félicité totale. Si le bonheur pouvait se définir, je le définirais comme étant ce que je ressentais en cet instant.

Puis j'ouvris brusquement les yeux. C'était TROP calme. Tellement calme qu'on n'entendait même plus Tenshi. Je relevai la tête et regardai les environs. Je l'aperçus quelques mètres plus loin. Il avait l'air d'avoir cessé de jouer et semblait guetter quelque chose plus loin. C'est à ce moment-là que je flairai une odeur... que j'avais déjà flairé, mais je ne me rappelais plus où. Quoiqu'il en soit, ça ne me disait rien qui vaille.

"Allons vite vers Tenshi." Murmurai-je à Azuka en me relevant brusquement et l'entraînant en tenant sa main dans la mienne.

Nous arrivâmes vite vers Tenshi et je posai ma main sur son épaule en regardant devant nous. Un homme pourtant un sweet à capuche qu'il avait rabattu sur sa tête se tenait à quelques mètres de nous. Je n'arrivais pas à me rappeler où je l'avais rencontré pour que son odeur me soit familière. En tout cas, sa présence ne me rassurait pas du tout. Je sentis mon cœur commencer à accélérer.

"Vous êtes qui?"

Il se mit à rire. Ce n'était qu'un simple rire amusé mais il me fit froid dans le dos.

-Parce qu'en plus tu m'as déjà oublié Akira ou plutôt Karasu?

Je fronçai les sourcils. Je l'avais donc rencontré à Terrae vu qu'il connaissait mon nom de Master et je me rendis compte que l'aura qu'il dégageait était celle d'un autre Master.

-Je vais t'aider à te rappeler.
Dit-il en enlevant sa capuche avec une main.

Lorsqu'il révéla son visage, il sortit son autre main... coupée, de la poche de son pantalon et mes yeux s'écarquillèrent d'horreur. Ce Master, je l'avais affronté pendant l'invasion des membres de l'Organisation à Terrae. Il était un Télépathe à qui j'avais coupé la main et que j'avais laissé partir.

-C'est bien ça. Me répondit-il avec un sourire carnassier.

-Ça fait des mois que je guette l'occasion de me venger et te faire payer ce que tu m'as fait.

Ses yeux se baissèrent sur Tenshi. Je calai se dernier contre ma jambe pour être certain de ne pas le lâcher.

-Tu m'as privé de quelque chose qui m'était cher, à mon tour de t'enlever quelque chose.

Aussitôt, je fis passer Tenshi derrière moi mais ce dernier se mit à hurler de douleur en se tenant la tête. Mes yeux s'agrandirent d'horreur.

"Non!" M'exclamai-je tendis que les cris de douleur de mon fils se faisaient plus violents.

Je me retournai vers le Télépathe, le regard effrayé et mauvais.

"ARRÊTE ÇA!" Hurlai-je en lui lançant le poignard que j'avais dans la manche.

Un mur de terre l'intercepta au moment où les cris de Tenshi cessèrent que j'entendais un bruit de chute derrière moi. Je me retournai et... vis Tenshi étendu au sol. Mon cœur se mit à battre violent contre ma poitrine. Du sang était sorti de ses oreilles et... je n'entendais plus le son de sa respiration ni les battements de son cœur.

Je me penchai aussitôt sur lui et approchai davantage mon visage de son corps, guettant le moindre signe de vie. Mais son cœur avait cessé de battre.



-TENSHI!
M'exclamai-je en me réveillant une nouvelle fois en sursaut.


Lorsque je me rendis compte que j'étais à Terrae et que je venais de me réveiller en criant, je serrai les dents. Je finis par sentir un liquide glisser le long de ma joue ce qui m'étonna. Je pensai que je ne parviendrai plus jamais à pleurer. La larme quitta mon visage et tomba sur les draps, laissant une tâche écarlate dessus. Je fus un instant surpris avant de comprendre.

Lorsque les larmes se tarissent, il ne reste plus que des larmes de sang.
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Message  Karasu Dim 12 Sep - 2:13

"TENSHI!" Criai-je en me laissant tomber à genoux devant le corps désormais sans vie de mon fils.

Je pris sa petite main désormais glacée dans la mienne. Dire qu'il y avait quelques minutes, elle était aussi chaude qu'un soleil d'été et maintenant elle était aussi froide que la neige.

Tenshi... non... pas toi. Pas toi aussi. Pas mon fils. Je me retournai vers le Télépathe, les yeux changés en ceux d'un serpent.

-Ça tu vas me le payer! Criai-je en même temps qu'Azuka.

J'avais été tellement choqué par ce que je venais de voir que je n'avais pas un seul instant pensé à jeter un coup d'œil vers Azuka. Je fus donc surpris d'entendre sa voix crier à l'unisson avec la mienne et rassuré de la savoir encore en vie.

Il a tué mon fils. Ça il va me le payer. Pourquoi est-ce que je l'ai laissé en vie? J'aurais dû le tuer la première fois. Je crois que je n'ai jamais autant haïs quelqu'un que moi-même en ce moment. Je n'aurais jamais dû être si gentil envers cette chose. J'aurais dû le tuer. Mais maintenant, je vais le faire. Je vais le tuer, il doit mourir.

Une secousse se fit sentir sous nos pieds et les dalles qui recouvraient ce dernier nous foncèrent à la figure, nous projetant chacun en arrière. Je commençai à me relever quand je vis une stalactite me tomber dessus. Je pris appuis sur mon pied et m'éjectai sur le côté pour l'éviter. Je tournai la tête vers Azuka. Elle semblait de venir d'éviter la même attaque et ne semblait rien avoir.

"Mets-toi à l'abri. Celui-là est pour moi." Lui dis-je en me retournant vers cette immonde chose en dégainant Shibien.

Je sortis également un flacon de ma poche. Il contenait du venin de scorpion que j'étalai sur toute la surface de ma lame. Je n'attendis pas qu'il soit prêt pour foncer sur lui. Lorsque je fus suffisamment près, je visai sa gorge. Il se mit alors à tourner sur lui-même en suivant le mouvement de la lame et pendant son mouvement, il tendit la jambe que je me pris dans le ventre, me faisant perdre le contrôle de mon mouvement.

Je le regardai avec surprise, non pas parce qu'il avait facilement paré mon attaque mais à cause de son style de combat. C'était celui d'Azuka. Comment pouvait-il le connaître? Mais après tout, il est un Master Télépathe, comme Azuka n'en a jamais croisé et qu'elle ne peut donc pas protéger son esprit, il a dû y fouiller et apprendre son style de combat envers moi, car si à l'époque Kazuuya était le seul en plus d'Heihachi à pouvoir me battre avec un katana, Azuka était la seule à pouvoir me battre au corps à corps alors que j'étais armé. Il a dû voir ça dans ses souvenirs et le fait qu'il soit parvenu à si vite à maîtriser ce style de combat prouvait qu'il était un adversaire dont je devais me méfier.

"Arrête de copier son style."
Murmurai-je d'une voix glacée.

Je m'avançai vers lui et abattis mon katana vers son épaule épaule droite tends que mon pied fusait vers son flanc gauche. Mais il s'avança rapidement vers moi, tellement vite que son corps se retrouva au niveau de la poignée de mon katana et rendant mon coup de pied totalement inefficace. Il m'envoya alors son coude sous le menton, me faisant reculer de plusieurs pas. Je sentis le goût du sang dans ma bouche.

"Arrête de l'imiter je t'ai dit!"


Je lui fauchai les jambes mais il sauta en l'air pour éviter mon coup.Un sourire se peignit sur mes lèvre et la lame de mon katana pénétra dans sa poitrine pour ressortir au niveau de son dos avant que ses pieds ne retouchent le sol.


Il me regarda avec un air étonné avant que ses jambes ne puissent plus le supporter et qu'il glisse au sol, le dos collé au mur.

J'avais toujours un sourire victorieux au visage en voyant qu'il se retenait de gémir de douleur.

"Tu ne vas pas mourir tout de sui..."

Je le vis verser une larme, puis deux. Puis, il se mit à hurler de douleur en se tenant la tête.

Et, parmi les voix des personnes que j'entendais dans ma tête, celles qui ne se sentent plus utiles à quoi que se soit, l'une d'elles se démarqua des autres et s'insinua en moi.

L'Appel.

Il ressentait l'Appel. Comment était-ce possible? Il n'y avait que ceux qui n'étaient pas encore Initiés qui pouvaient le ressentir pourtant.

Puis je compris.

Mes yeux s'écarquillèrent d'horreur, ma bouche commença à s'ouvrir et mes lèvres à trembler de peur.

"Non..."

Puis le rideau tomba, l'illusion disparut.

Le Télépathe changea d'apparence et redevint...

"A...Azu... ka..."

Non... Qu'est-ce que j'ai fait?


Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus.

Lorsque Tenshi a été... C'était lui, je l'avais vu faire! C'était Akira qui l'avait tué.

Tout était de sa faute. Il avait osé le tuer. Il l'avait fait sous mes yeux, sans l'ombre d'un remord.

Je n'avais eu qu'une seule envie : qu'il meurt. Qu'il regrette ce qu'il avait fait à Tenshi.

Mon fils. Notre fils.

Non... Un être pareil ne pouvait pas être son père.

Comment avait-il pu être assez horrible pour faire ça?

Il ne méritait qu'une chose : souffrir et mourir. Ça m'avait d'ailleurs surpris qu'il crie la même chose que moi au même moment mais ce n'était pas ce qui m'importait sur le coup.

Lorsque sa lame rentra dans ma poitrine, j'eus comme un flash. Comme si on me passait une vidéo dans mon esprit.

Ce n'était pas Akira. Ce n'est pas lui qui a fait ça.

Je réalisai alors l'étendue de ma bêtise.

Qu'avais-je fait? Je l'avais attaqué... J'avais attaqué Akira. J'avais attaqué la seule personne que j'ai toujours aimé.

J'avais attaqué la seule personne qui n'aurait jamais pu faire le moindre mal à un enfant et encore moins le sien.

J'avais attaqué la seule personne qui ne demandait qu'à apporter son amour à ceux qu'il aimait pour les rendre heureux.

Comment avais-je me faire avoir comme ça? Comment avais-je pu le croire capable de tuer notre fils?

Son fils.

J'étais vraiment une imbécile. Une incapable.

Comment pouvait-il ressentir quelque chose pour moi? Moi qui l'avais cru capable de ce qu'il serait incapable de faire.

Comment pouvais-je être utile à sa vie?

Je ne lui servais vraiment à rien.

Je ne servais à rien.

Je n'étais rien.

Je ne sentis pas mes larmes couler.

Je ne ressentais qu'un immense vide autour de moi.

Puis,ce fut une douleur insupportable que je ressentis. Elle semblait se propager dans ma tête à une vitesse incroyable.

Je me plaquai les mains sur la tête en hurlant de douleur.

Que ça s'arrête! Faites que ça s'arrête!

C'est là que j'entendis Akira prononcer mon nom.

Mais la douleur était trop insupportable pour que je puisse lui répondre.


Je retirai la lame de mon katana de sa poitrine et gelai la surface de la plaie pour qu'elle ne saigne plus. Là, je me fichais totalement de ma volonté de ne plus me servir de ma maîtrise de l'eau.

Pourtant... Je savais que ça ne servirait à rien.

Je ressentais sa douleur comme si c'était la mienne. Comme si c'était moi qui ressentais l'Appel.

Je posai ma main sur sa joue et un chant sortit de ma bouche. Un chant que je n'avais encore jamais prononcé.

C'était un chant triste, mélancolique, mais apaisant, rassurant.

Mon
Murmure.



Lorsque je me réveillai, je me surpris en train de le chanter.
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Message  Karasu Dim 12 Sep - 15:47

Ce chant. Il était si beau. Si triste mais pourtant si apaisant.

Je sentais le poison se propager à l'intérieur de moi.

Je trouvais tout de même cette situation ironique : moi qui avait été éduquée pour pouvoir être une pro en torture, l'utilisation des poisons sur les autres avait été fréquente dans ma vie et c'est par le poison, un instrument de torture (lorsqu'on a l'antidote pour l'arrêter pour ensuite recommencer à l'administrer) que j'allais mourir.

Lorsque son chant cessa, la douleur que je ressentais à la tête avait disparu. Malgré la douleur qui se répandait lentement dans mon corps, je souris et regardai avec douceur le visage d'Akira.

Je posai ma main sur sa joue.


-Tu te rappelles de notre première rencontre? Je t'avais promis de t'aider si tu me battais au katana.

J'eus un gémissement sous l'effet de la douleur et serrai les dents.

Je me remis à sourire à Akira.

-On s'est rencontré en croisant le fer et on va se quitter en ayant croisé le fer.


Je secouai la tête sans parvenir à arrêter mes larmes.

"Tais-toi. Ne dis pas des choses comme ça. Tu vas t'en sortir alors ne dis pas des choses comme ça."

Elle se contenta de me sourire. Mon cœur me fit souffrir de plus belle.

"Je t'en prie! Accroche-toi! Bat-toi!"

Un nouveau sourire.

Je me mordis les lèvres tandis que mes larmes commençaient à brouiller ma vue et que mon cœur me faisait de plus en plus mal, comme s'il essayait de sortir de ma poitrine.

"Je t'en prie! Ne me laisse pas tout seul! Ne m'abandonne pas. Je t'en supplie!" Dis-je en serrant sa main de toutes mes forces entre les miennes.

"Azuka... Je t'en supplie! Reste avec moi! J'ai besoin de toi! Ne me laisse pas seul, je t'en prie!"


Si tu savais à quel point ce que tu me dis me fait plaisir, me rend heureuse.

Si tu savais à quel point j'ai désespéré d'entendre de nouveau ces paroles.

Si tu savais combien de temps j'ai attendu d'entendre de nouveau le son de ta voix.

Si tu savais à quel point tu m'es aussi indispensable.

Si tu savais à quel point ça me fend le cœur de ne pas pouvoir te dire que je peux le faire.

La seule chose que je puisse faire pour toi, c'est te montrer que je suis heureuse d'avoir ton visage pour dernière image.

La seule chose que je puisse faire pour toi, c'est t'offrir un sourire heureux comme dernière image de moi.

J'eus un nouveau gémissement de douleur et serrai de nouveau les dents pour pouvoir bouger.

Je saisis difficilement mon poignet et en retirai le bracelet qui y était accroché.

Je le mis dans la main de Akira.


- Il est... pour toi.


Je regardai le bracelet qu'elle venait de poser dans ma main.

Ce bracelet...

"C'est... celui que ta mère t'avait offert."


Je lui souris.

-Celui qui m'a permis de rester moi-même et pas... le jouet de mon père.

Je lui offris un regard doux.

-Je comptais... te le donner... plus tard. J'y ai ajouté... quelque chose.

Ma vue commençait à se brouiller. Ma respiration devenait de plus en plus difficile, irrégulière et bruyante.


Je la regardai avec désespoir.

J'examinai le bracelet. Il y avait toujours cette pomme en son centre et des filets en forme d'éclair le long du bracelet.

Je le retournai et vis les inscriptions gravées dessus.

Il y avait toujours ce que sa mère avait fait graver : N'oublie pas d'être toi-même.

Il y avait ce qu'Azuka avait fait graver... pour moi : N'oublie pas d'être heureux.

Mon cœur cessa de battre un moment.

Je regardai Azuka, les larmes coulant en abondance le long de mes joues, tombant sur son visage.

"Si tu savais comme je t'aime."

J'approchai mon visage du sien et posai doucement mes lèvres sur les siennes.


Je ne sentais plus mon corps.

Je ne sentais plus rien.

Rien sauf une chose.

Ses lèvres sur les miennes.

Lorsque le baiser cessa, je le regardai avec un sourire doux et deux larmes perlèrent doucement sur mon visage.

-Je... t'ai... me... Akira.

Je ne sentis définitivement plus rien.

Je ne sentis plus l'air sur ma peau.

Je ne sentis plus l'air entrer dans mes poumons.

Ma vue finit par être complètement brouillée puis ce fut le noir.

Tout disparut autour de moi.

Il ne me resta plus qu'une image.

Akira.

Je ne vis plus l'image.

Il ne me resta qu'un nom.

Akira.

Le nom s'incrusta définitivement en moi, comme s'il venait enfin de faire partie de moi.

Il ne me resta plus d'objet de conscience.

Tout disparut définitivement.

Je disparus définitivement.



Ses yeux se fermèrent. Son cœur cessa de battre. Son souffle cessa.

Mon corps trembla violemment.

"Azuka..."

Elle était dans mes bras...

"Azuka..."

Elle était dans mes bras, elle n'était pas éveillée...

"Azuka..."

Elle était dans mes bras, elle n'était pas éveillée et ne le serait plus jamais...

"Azu... ka..."


Elle était dans mes bras, elle n'était pas éveillée et ne le serait plus jamais à cause de moi.

Je plongeai mon visage dans son cou en pleurant tout mon saoul.

"AZUKA!" Hurlai-je en m'agrippant à ses vêtements violemment sans cesser de verser des larmes de chagrin, de désespoir, de douleur, de rage.

Je laissai libre court à ma douleur et éclatai en sanglots incontrôlés.

Je ne faisais plus attention à ce qui m'entourait. J'étais complètement perdu dans mon chagrin, ma douleur.

Je ne vis pas le Télépathe s'approcher de moi.

Il me saisit par les cheveux et me jeta en arrière, m'arrachant à Azuka.

J'atterris contre le mur.

Je me retrouvai à quatre pattes. Je commençai à ramper vers Azuka.

"Azuka..."

Je me pris un coup de pied à la figure qui me renversa en arrière.

-Maintenant ça va être ton tour. Tu vas payer pour la honte que tu m'as infligé et la main que j'ai perdu.

Il recouvrit son pied d'un bloc de pierre et me donna un coup dans le ventre qui me fit décoller du sol.

J'en eus le souffle coupé.

Il m'attrapa par le dos de mon haut avant que je ne retombe au sol.

-Alors? Tu comptes faire quoi maintenant? T'es bien moins assuré d'un coup.

Je levai la tête vers Son corps.

Je tendis la main vers Elle, le regard désespéré et suppliant tandis que mes larmes continuaient de couler le long de mes joues.

"Azuka..."


Le Télépathe commença à s'énerver et m'envoya de nouveau contre le mur.

-Tu vas pas me faire le coup de mourir parce que t'avais plus envie de te défendre. Alors maintenant, tu te réveilles!

Il s'approcha de moi, me saisit par le col et me donna un coup de poing au visage.

Un petit filet de sang commença à couler hors de ma bouche.

"Azuka..." Répétai-je, la vue brouillée par mes larmes.

Elle était partie. Je l'ai tuée.

Je l'ai tuée.

-Mais putain! Elle est morte bordel! MORTE! Et c'est grâce à moi!

Il recouvrit son poing d'un nouveau bloc de pierre et me donna un coup de poing dans le ventre qui me projeta de nouveau contre le mur qui se fissura sous l'impact.

Je tombai au sol sans me relever. Le Télépathe arriva derrière moi et abattit son sabre dans mon dos qui se retrouva avec une longue et profonde plaie qui m'aurait fait hurler de douleur en temps normal.

Mais là, une douleur bien plus violente se propageait dans mon corps, me rendant insensible aux autres.

-Allez debout! Vient te battre!

Il m'envoya une image dans la tête. Je revis la scène où je tuais Azuka et où le Télépathe affichait un sourire victorieux.

-C'est grâce à moi que ta... Azuka... est morte, alors viens te ba...


Il ne finit par sa phrase que j'étais à côté de lui et l'avais saisis à la gorge.

Mes ongles se changèrent lentement en griffes qui lui caressèrent lentement la peau avant d'être assez longues pour y pénétrer et faire couler cinq petits filets de sang le long de son cou.

"Ne prononce... jamais plus... son nom."

Je lui donnai un coup de pied dans le flanc qui le projeta au sol.

Je commençais à être parcouru de divers tics nerveux : la tête qui s'inclinait violemment sur le côté, mes doigts qui se refermaient sur une gorge invisible. J'étais en sueur.

Je secouai la tête avant qu'elle ne soit de nouveau prise de nouveaux tics.

Je le regardai sans le voir avec un sourire sans joie.

"C'est toi qui l'as tuée. Oui c'est bien toi qui l'a tuée. Après... Après tout, c'est de ta faute si elle est morte hein! Donc, c'est bien toi qui l'a tuée hein! C'est... c'est de ta faute." Lui dis-je assez rapidement, comme si j'étais en manque de quelque chose.

Je m'approchai de lui.

"C'est... C'est toi qui m'a forcé à faire ça hein! Donc c'est de ta faute tout ça!" Dis-je en le pointant du doigt avec un rire nerveux.

"Donc c'est bien toi qui l'as tuée hein!"

-Mais putain qu'est-ce que tu me chantes?

"C'est... c'est toi qui l'as dit! Tu l'as dit toi-même hein! C'est à cause de toi qu'elle est morte. Donc c'est comme si c'était toi qui l'avais tuée hein! Alors... alors tu dois payer. Tu dois, tu dois mourir sinon ce ne serait pas juste."


Je le regardai en train de me regarder comme s'il regardait un imbécile.



-TU DOIS MOURIR ET TU VAS MOURIR! Hurlai-je en me réveillant, les yeux brillant d'un bleu profond.
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Message  Karasu Dim 12 Sep - 23:50

"TU DOIS MOURIR ET TU VAS MOURIR!" Hurlai-je.

Mes yeux devinrent ceux d'un aigle, mes ongles devinrent les griffes d'un guépard, ma langue devint celle d'un serpent, mes dents devinrent les crocs d'un loup.

Je me retrouvai rapidement derrière lui et me penchai vers son oreille.

"Et tu vas ssssssouffrir avant." Murmurai-je à son oreille avant de planter mes crocs dans cette dernière pour la lui arracher.

Il se mit à hurler de douleur en portant son unique main sur son oreille maintenant inexistante.

Je crachai cette dernière au sol.

"CCCCCCCC'est de ta faute."
Répétai-je.

Je changeai ma main en une patte d'ours et la lui envoyai en pleine figure. Il fut éjecté en arrière pendant que ma main redevenait normale à l'exception de mes ongles.

Il m'envoya un bloc de pierre que j'évitai en me plaçant à quatre pattes à raz le sol, comme une bête prête à bondir sur sa proie.

Je me relevai et levai le bras en l'air. Je l'abaissai, fendant l'air de mes griffes et cinq lames de glace fusèrent vers le Télépathe.

Il en évita trois mais s'en prit deux dans le torse... protégé par une couche de sable.

"CCCCCC'est de ta faute. Elle est morte à caussssse de toi. CCCCC'est toi qui l'as tuée. Tu dois donc mourir hein!"

Il chercha à m'envoyer une décharge mentale mais fut repoussé par le croassement d'un corbeau furieux.

Mes yeux se mirent à briller d'un bleu profond et un tatouage aux formes tribales apparut sur mon front.

Des ailes de sang poussèrent dans mon dos. Mon haut commença se désintégrer, dissout à cause de mon sang devenu corrosif pour n'importe quelle matière, et tomba au sol.

Mon torse était recouvert de tatouages de formes tribales et dans mon dos était tatoué un dragon chinois. Au bout de sa patte droite était représenté le cercle avec le symbole de l'institut tatoué à l'emplacement de mon cœur.

Mes ailes de sang devinrent des ailes à plumes noires.

Le Télépathe me regarda avec de grands yeux.

-Putain mais comment tu fais ça avec ton sang? C'est pas poss... C'est ta Greffe c'est ça?


"Et ccccc'est par elle que tu vas mourir. Parcccce que tu dois mourir. Hein tu sssssais que tu dois mourir! Tu dois mourir parccccce qu'elle est morte par ta faute!" Lui dis-je, le regard vide.

Je n'avais plus que cette idée en tête : le tuer.

Elle était morte à cause de lui. Il fallait donc qu'il meurt. Oui, il devait mourir parce qu'il l'avait tuée.

Le Télépathe recula et m'envoya trois sphères de pierre.

Je pliai mes ailes en protection devant moi et les rendis sous leur forme de sang.

Les pierres fondirent à leur contact.

Je n'entendais plus rien autour de moi. Je n'entendais plus qu'une voix dans ma tête qui me disait : il doit mourir.

Il doit mourir. Oui, il doit mourir! Après tout, c'est de sa faute tout ça hein!

Mes ailes retrouvèrent leurs plumes noires et je pris mon envol.

Une plaque de pierre fusa vers moi.

Je donnai un coup d'aile, redevenue en sang, dessus et elle fut aussitôt dissoute à son contact.

Je pris de l'altitude et redescendis vers lui en tendant la main sur le côté.

Une plaie se forma dans ma main et mon sang en sortit pour prendre la forme d'une chaîne de sang.

Je passai à côté du Télépathe et enroulai ma chaîne autour de sa cheville.

Le contact de mon sang commençant à dissoudre sa peau le fit de nouveau hurler de douleur.

Je tirai la chaîne d'un coup sec vers moi et son pied se détacha de sa cheville avec un nouvel hurlement de douleur tandis que le Télépathe se retrouvait au sol en se tenant successivement sa cheville et son oreille coupées.

On aurait dit un fou qui faisait une crise d'hyperactivité.

J'eus un sourire en penchant la tête sur le côté.

"Ççççççççça fait mal?"

Le regard haineux et de douleur qu'il me lança accentua mon sourire qui révéla mes crocs de loup. Mes yeux d'aigle me permettaient de voir le moindre détail des blessures qu'il subissait.

Je fis glisser la chaîne le long de son torse. Il hurla de nouveau à pleins poumons pendant qu'une plaie se formait sur son torse et que cette dernière devenait de plus en plus profonde au fur et à mesure que mon sang rongeait son corps jusqu'à voir sa chair.

Je me penchai vers lui et la chaîne se changea en un poignard de sang.

"Sssssssi je t'entends encore crier, je te le met dans la bouche."
Lui dis-je en plantant mes yeux qui avaient la forme de ceux d'un aigle mais de couleur bleu profond dans les siens terrorisés.

J'eus un rire nerveux.

Il devait mourir. C'était de sa faute de toute façon. C'était... C'était lui qui l'avait tuée. C'est lui qui a tué Azuka. Il l'a dit. Il a dit que c'était de sa faute. C'était lui! Il devait mourir!

Je me redressai et le poignard se transforma en revolver.

Je le braquai vers lui.

"Les balles ssssont ssspéccciales."

C'était des balles de sang.

Je lui tirai dans le genou et une plaie semblable à celle qu'il avait maintenant sur le torse commença à se former au niveau de son genou.

Il eut un cri de douleur mais se reprit vite et se mordit violemment l'intérieur des joues pour ne pas émettre de hurlement.

Il reçut une balle dans l'autre genou, dans les coudes, dans le pied et la main restants.

Il finit par céder et poussa un hurlement de douleur à en faire froid dans le dos.

Il voulu de nouveau m'attaquer mentalement mais il vit une image de lui où sa tête quittait son corps et son attaque cessa aussitôt.

Je m'approchai de lui, le regardant sans le voir.

"Je t'avais dit quoi?"
Dis-je en changeant mon revolver en poignard.

-P... Pi... Pitié... non... Fais... fais pas ça... Non...
Dit-il, le corps tremblant, parcouru de spasmes incontrôlés.

Je m'accroupis à côté de lui.

"Çççççççça fait mal?"


Il se mordit les lèvres et ferma les yeux de douleur et hocha la tête.

-Fais pas ça... Pitié...

"Tu as eu pitié pour Azuka?" Dis-je en approchant le poignard de sang de son visage, tout proche de ses yeux.

-P... pitié... non...

"Je t'ai dit que je ne voulais plus t'entendre." Murmurai-je en caressant sa joue avec l'une de mes ailes qui était de nouveau en sang.

Il hurla de douleur et la partie de sa joue touchée fut tellement dissoute qu'on voyait l'intérieur de sa bouche.

Le poignard retourna dans ma main.

-M... Me tuer... ne la ramènera pas!

Je rapprochai mon visage aux yeux d'aigle à quelques centimètres du sien. Mon souffle était glacé mais mon regard l'était davantage.

"Non. Mais çççççça sssssoulage." Dis-je froidement.

Je plaquai une main sur sa bouche.

"Ççççça, c'est pour Azuka." Dis-je en le lançant un regard glacé.

Je posai mon autre main sur ses yeux.

"Et çççça, ccccc'est pour mon filssss." Dis-je avec un rire nerveux.

Je sentis de nouvelles plaies se former dans les paumes de mes mains et mon sang en sortit.

Le Télépathe eut un hurlement de douleur étouffé par ma main et tenta de se débattre mais ne pouvait plus bouger à cause de ses autres blessures.

Il se secouait vainement dans tout les sens, hurlant à la mort. Bientôt, il ne bougea plus, ne cria plus.

J'enlevai mes mains de son visage et regardai l'intérieur de son crâne, dont la moitié des membres avaient fondus, sans le voir.

Je désactivai ma Greffe et mes ailes redevinrent du sang qui retourna dans les plaies que j'avais aux omoplates et qui finirent par se refermer une fois mon sang entièrement retourné dans mon corps.

Je regardai le corps du Télépathe, qui n'écoutera plus jamais une seule pensée, sans sentir le vent sur mon corps, sans sentir mes larmes le long de mes joues, sans sentir le sang qui coulait dans mon dos à cause de la blessure qu'il m'avait faite.

Je finis par me mettre à avancer, lentement.

Je me posai à genou à côté de Azuka.

Je pris doucement ses mains dans les miennes et la regardai en me retenant de verser les larmes qui menaçaient de faire surface. J'avais suffisamment pleuré devant elle.

"Je suis tellement désolé." Lui murmurai-je avec un sourire rempli de douleur au visage.

Je laissai tomber mon visage sur sa poitrine sans lâcher ses mains.

"Je suis tellement désolé."


Je ne sais pas combien de temps je restai ainsi, j'avais l'impression de ne pas être resté suffisamment longtemps près du corps d'Azuka tout en ayant l'impression d'avoir passé toute une vie à ses côtés. Je finis cependant par me redresser et me relevai pour m'avancer lentement vers le corps de Tenshi, de mon fils.

Je le pris délicatement dans mes bras et plongeai ma tête sur son torse.

"Pardon. Pardon Tenshi! Pardon. C'est de ma faute. Tout est de ma faute. Pardon." Dis-je d'une voix étouffée, de nouvelles larmes coulant le long de mon visage.



-Pardon. Pardonnez-moi, je vous en supplie. Murmurai-je en me réveillant, de nouvelles larmes de sang perlant sur mon visage et le cœur si douloureux que seul le fait de me l'arracher me permettrait de guérir de cette douleur.

Le soleil commençait à se lever.

Je me levai en silence, faisant apparaître des vêtements qui recouvrirent mon corps puis enjambai ma fenêtre pour me laisser tomber dans le vide. Je ne sentis même pas la douleur procurée par mes ailes qui sortaient de mes omoplates et m'envolai en direction des plaines. Une fois à la lisière de la forêt, je posai les pieds au sol et marchai quelques mètres.

Je finis par m'arrêter devant deux arbres, un cerisier japonais et un pommier.

Je tombai à genoux devant eux et m'inclinai en posant mes mains sur le sol que j'embrassai.

-Bonjour Tenshi. Bonjour Azuka.
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