... Alors ?

Plongé dans des lourds dossiers depuis trois heures du matin, j'en avais perdu la notion du temps. Aussi, lorsqu'un rayon de soleil blond entra dans mon bureau, je relevai la tête, intrigué par la question que Storm venait de me poser.

- Eh bien, aujourd'hui, on est ...

Mon regard dériva vers un petit calendrier. Sur une date, entourée au feutre rouge, étaient collés des tonnes de post-it. Je poussai un bref soupir, frappai mon front de la paume de ma main.

- Oh. On est ce Jeudi 13 Mai là.

Je passai la main sur mon visage fatigué. Comment avais-je réussi à oublier ?... J'avais tellement été pris de travail ces derniers temps qu'il fallait avouer que je n'avais pas pensé à grand chose. Je soupirai de nouveau.

Je levai les yeux vers elle, lui adressai un léger sourire.

- Je suis désolé. Tu devrais être plus en colère que ça, tu sais.

J'haussai un sourcil amusé lorsqu'elle parla de secrétaire.

- Un secrétaire ?... Je ne vois pas trop qui pourrait remplir ce rôle, dis-je avec un sourire.

Lorsqu'elle parla de rupture, je fis semblant de perdre mon air amusé, et la fixai droit dans les yeux.

- Si c'est ce que tu souhaites, dis-je en faisant semblant de me résigner.

La voyant tourner la tête, j'eus un léger sourire.

- Moi ce qui m'amuse toujours autant, c'est que tu puisses oublier tout ce que je t'ai dit. Ou que tu me fasses aussi peu confiance, dis-je en entendant son rythme cardiaque se calmer petit à petit après une nette envolée.

Je lui souris doucement.

- Frost m'avait l'air partant. Il aime tellement les vieux livres que je ne serais pas surpris de le voir trouver son bonheur dans les vieux papiers, ajoutai-je avec un air distrait.

Je la regardai se poser à côté de moi. Lorsqu'elle prit un air boudeur, j'eus un léger sourire, et éclatai finalement de rire. Un rire fatigué, mais un rire franc. Je me calmai au bout de quelques instants.

- Quand tu parles comme ça, j'ai l'impression de verser dans la pédophilie ... dis-je en riant plus doucement.

Je finis par totalement me calmer, avant de la fixer droit dans les yeux.

- Et puis ne t'en fais, pas, mes "admiratrices", ou quel que soit le nom que tu leur donnes, je ne les vois pas.

Je laissai un léger sourire s'étirer sur mes lèvres, pris sa main blanche dans la mienne, traçant des courbes sur sa peau de mon pouce.

- Je ne vois que la plus jolie des étoiles briller à mes côtés... Alors je ne leur prête même pas attention, ajoutai-je en haussant les épaules d'un air désolé.

Je lui rendis son baiser, suçotant ses lèvres sucrées avec délice, comme une juste récompense pour mon sommeil manquant. Je ne lui disais pas que dormir seul m'était toujours aussi difficile. Storm m'aidait à dormir ... Remplaçant une certaine berceuse qui au final ne cesserait de me hanter.
Je fixai mes yeux dans les siens.

- Mmmh, je suis désolé, soufflai-je en l'attirant à moi pour qu'elle s'assoie sur mes genoux.

Je frôlai ses paupières mi-closes de mes lèvres, avant de l'embrasser sur l'arrête du menton.

- Vois-tu, je n'ai pas le temps de penser à ce genre de choses, je suis débordé... A tel point que j'en oublie ton anniversaire, dis-je en me reculant de son visage comme si je ne me jugeais plus digne de m'en approcher.

Je haussai un sourcil, fis en sorte de poser mes yeux en face des siens.

- A ta place je ne dirai pas ce genre de choses. Ça pourrait servir de prétexte à mon manque de mémoire, dis-je avec un sourire un peu faible.

Je suçotai ses lèvres avec douceur, avant de l'embrasser doucement. Je détachai mes lèvres des siennes pour ajouter :

- Tu ne devrais pas te contenter de mon amour. Il a beau être infini, il ne peut pas remplacer ma tête ... Seulement l'embrumer un peu, dis-je avec sourire.

Je la regardai partir, me saluer pour s'éloigner. Je pesai rapidement le pour et le contre de la situation, et un sourire apparut, flottant doucement sur mes lèvres.

- Et si j'ai pas envie que tu partes ? susurrai-je avec une mine amusée.

Je me levai, contournai mon bureau et partis enlacer sa taille, mon visage enfoui dans son cou, son dos contre mon torse.

- Moui, c'est officiel, j'ai pas envie que tu partes, dis-je en posant ma main sur la sienne, qui tenait encore la poignée, pour fermer de nouveau la porte.

Je fis voyager quelques baisers dans son cou, de sa clavicule à son oreille.

- Pas du tout envie ... soufflai-je.

J'eus un léger rire lorsqu'elle prononça sa phrase en me rendant mes baisers.

- Ma Raison n'est plus ici depuis longtemps, soufflai-je.

Je l'attrapai par les hanches pour la prendre dans mes bras, la soulevant comme si elle était faite de plumes. Je l'embrassai doucement, savourant le contact de ses lèvres contre les miennes, les yeux clos. Je les rouvris, mon visage tout près du sien, la regardant comme si je la voyais pour la première fois depuis des mois. Je détaillai une nouvelle fois ses traits, me perdis dans ses yeux, revins à la réalité.

- Et puis, te laisser partir comme ça, alors que c'est ton anniversaire et que tu as une aussi jolie robe, ce ne serait pas ... raisonnable, soufflai-je.

Je passai mes mains dans on dos, l'amenai sur mon bureau sur lequel je la fis s'asseoir. Posant une de mes mains sur al surface en bois, l'autre remontant le long de son dos, j'embrassai son plexus, remontant lentement sous le menton.
Je fis glisser ma main le long de sa jambe, remontant doucement sa robe.

- Elle te va très bien, soufflai-je avec un sourire.

J'arrêtai de remonter le tissu, posai mes lèvres sur sa jambe découverte, du genou à la cuisse.

Je fis se fermer les rideaux des grandes fenêtres de mon bureau. La lumière filtrait toujours à travers, ils étaient légers, mais au moins on ne risquait pas de nous voir. Un sourire étira mes lèvres.

- Mais je te trouve encore plus jolie sans ... soufflai-je avant de faire tomber une de ses bretelles, embrassant son épaule.

Je ne répondis à sa phrase que par un simple acquiescement silencieux. Mon nez se promena partout autour de son visage, je soufflai doucement dans son cou. J'eus un sourire lorsqu'elle commença à déboutonner ma chemise.

- Mademoiselle est bien téméraire aujourd'hui, soufflai-je en faisant valser ses lèvres contre les miennes.

Je me détachai de son visage, pour aller poser mon front contre le sien, la regardant d'un air amusé.

Je la regardai, l'écoutai, sans rien dire, profitant des brasiers qu'elle allumait sur ma peau par ses baisers, les yeux clos, la tête légèrement levée vers le plafond. Cependant, je ne pus tenir guère plus de quelques secondes ainsi, sa voix, ses gestes et ses lèvres me poussant à la contempler sans relâche, à la dévorer du regard qui ne cessait de prendre en intensité.

Lorsqu'elle eut fini de parler, je la regardai, brûlant, quelques secondes durant. Puis je me penchai vers elle encore et encore, la forçant à poser son dos sur mon bureau. Je posai mes bras de chaque côté de sa tête, l'emprisonnant contre moi, avant de lui souffler à l'oreille :

- Tu es déjà à moi.

Avec une lenteur calculée, j'embrassai son cou, puis entre ses seins, tout au long de sa peau que je découvrais en faisant glisser sa robe. Le tissu finit par tomber au sol dans un bruissement élégant, tandis que mes lèvres avaient atteint son nombril. Je relevai les yeux vers elle, lui souris, avant de retourner à ses lèvres, mordillant doucement ce petit bout de chair. Lorsque je me détachai d'elle, je restai à quelques centimètres de son visage, la regardant. Je lui fis un autre sourire, charmeur.

- Mais compte sur moi pour réaliser ton souhait, lui soufflai-je.

Je lui rendis un regard moqueur, amusé et charmeur, alors que mon jean nous quittait pour de bon. Je fondis sur ses lèvres avec un plaisir non contrôlé, animé d'un désir presque sauvage à son égard ... Ne me souciant plus de rien, si ce n'était sa peau contre la mienne.

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Je ris doucement, encore au dessus de Storm, la tête enfouie dans son cou, tandis que nous étions quelque part entre deux fauteuils, sur le sol. Mon rire gagna en intensité, et je la regardai, les yeux brillants d'amusement.

- Ça, j'avais encore jamais fait.

J'arrêtai de rire, la regardant doucement, intense, avant de l'embrasser tendrement. Je me détachai de ses lèvres, soupirai, blasé.

- J'aurais pu trouver mieux, comme cadeau d'anniversaire. Pas très très original.