Re: Perdu ? <Fini>

**Karasu** Mer 10 Fév - 23:54

Je souris en voyant que ça ne le dérangeait pas.

On arrivait enfin au portail de l'institut et on apercevait déjà la cour. Des élèves commençaient à sortir maintenant que la pluie était terminée.

Je tournai la tête vers Kyôden à sa dernière question.

"Niveau théorique? Il faut essayer de faire en sorte de ne faire qu'un avec ton sabre, qu'il ne soit pas qu'un simple accessoire mais le prolongement de ton bras. Quand on est à bout de souffle, il doit nous aider et non nous faire gaspiller des forces à le manipuler." Lui répondis-je.

"Sinon, ce qui est indispensable pour manier le katana, c'est de bien maîtriser les déplacements de base. Il n'y a pas que le haut du corps qui doit bouger mais le corps entier."

**kyôden** Dim 14 Fév - 18:43

J’écoutais attentivement chaque parole de mon nouveau professeur. Evidement, cela voulait dire que j’étais élève, donc d’une certaine façon inférieur à lui, mais je ne me laisserais en aucun cas me marcher sur les pieds. Je devrais cependant prendre un air assez concilient pour ne pas perdre cette chance d’apprendre à manier l’épée. Je restais alors coi tandis qui me traçait les premières grandes lignes de cette pratique. Je notais les informations avec délice, conscient que c’était là les premiers pas de mon apprentissage.
1- Ne faire qu’un avec son sabre.
Ça, c’était encore plutôt flou. On aurait dis une belle phrase cliché dans un vieux film d’art martiaux japonais. J’espérais avoir le droit à une petite démonstration un jour…
2- Maîtriser les déplacements de base.
Là, cela avait le mérite d’être clair. Et je ne pensais pas être trop mauvais à ce niveau, c’était déjà ça.

> D’acc’ j’y penserai…

Le sol sous nos pieds devint moins délabré. La terre battue laissa place à une vrai route aménagée, menant tout droit à l’entrée de l’Institut. Nous laissions des traces de boue derrière nous tant le terrain que nous quittions était imbibé d’eau. Je dépassai enfin le portail et débouchai dans la cours, trempé mais soulagé d’être enfin de retour.

> Enfin ! J’ai cru qu’on y arriverait jamais !

Petit mensonge ? Parler avec Karasu avait largement fais passé le temps. Je m’étais très vite passionné pour le sabre, bien que je n’en avais porté un qu’une fois dans ma vie (ce qui avait entraîné un échec d’ailleurs). Etrangement, je sentais que cela allait très vite tourner à l’obsession. Quand on a rien à faire à part une chose, on s’acharne sur celle-ci. Et c’est ce qui risquait fortement de m’arriver.

Je m’arrêtai devant le bâtiment puis me tournai vers mon guide avec un sourire franc, pour une fois :

> Et bien merci pour tout ! Je vais te laisser tranquille maintenant…

Enfin ça, c’était à voir. Mais pour l’instant, je n’avais qu’une envie : enfiler des habits secs. Je ne pus me retenir de préciser, trop impatient de commencer les entraînements :

> …sinon, c’est quand tu veux !

**Karasu** Dim 14 Fév - 20:02

J'eus un sourire amusé.

"Je te forge ton katana et lorsqu'il est prêt je te le donne avec un premier cours en prime?" Lui proposai-je.

Je secouai la tête pour faire tomber l'eau que j'avais dans les mèches qui me tombaient au visage.

Je finis par rassembler l'eau qui me recouvrait et celle qui recouvrait Kyôden en une sphère que je lançai un peu plus loin... mince! Elle a atterri sur la tête d'un élève!

Je reportai mon attention sur Kyôden, comme si de rien n'était (surtout pour que l'élève ne comprenne pas d'où la sphère venait).

**kyôden** Mar 16 Fév - 14:07

J’acquiesçai avec plaisir à sa proposition. On pouvait dire que cette rencontre avait été une réussite, pour moi c’était tout benef’. Je m’apprêtai à répondre quand il exécuta une étrange manœuvre et rassembla l’eau qui nous recouvrait en une balle liquide. Wah. C’était moins impressionnant que le coup de la transformation mais cela restait assez déroutant. Karasu l’envoya ensuite au hasard, et je la suivis du regard pour la voir asperger un élève en pleine tête. J’étais incapable de savoir s’il l’avait fais exprès ou non (après réflexion ce n’était pas trop son style) mais, dans les deux cas, c’était fichtrement amusant. Je retournai ma tête vers lui pour ne pas attirer les soupçon de la victime détrempée. Ce fut d’ailleurs assez dur d’effacer le sourire hilare qui s’était dessiné sur mon visage mais je réussi cette entreprise avant que lui-même ne reporte son attention sur moi. Hm, restons sérieux. Je lui répondis enfin :

> Ok ça me va !

Et comment ! C’était déjà un premier aboutissement et j’étais assez fier d’en être arrivé là. Même si le plus dur restait à faire, soit les entraînements. Je me demandai une fraction de seconde s’il me virerait si je lui tenais tête… Après tout il était très probable que je perde mon faux calme. Rien que le fait que l’on me donne un ordre me faisait enrager alors supporter un professeur… Mais bon, si je voulais vraiment avancer il me fallait assurer niveau tempérament. Ma capacité à tranquilliser mes emportements allait être plus que jamais utile. Malheureusement… je n’en étais pas capable tout les jours.

Je le saluai d’un geste de la main en me détournant, direction ma chambre, objectif vêtements secs.

> A plus alors !

Pendant mon trajet, je réfléchis à notre conversation. Une chose me frappa : oui il allait me forger une épée, certes il avait accepté de m’enseigner à m’en servir mais… qui était-il ? Son nom, son affinité, je les avais apprise, mais au fond il restait bien mystérieux. Aux yeux de quelqu’un de terriblement curieux comme moi, en tout cas. Peut-être pourrai-je en apprendre plus. Il me suffirait de le cuisiner discrètement à nos prochaines rencontre… ou d’interroger d’autres personnes… après tout, il semblait plutôt connu. J’aimais tant tout savoir…

**Karasu** Mar 16 Fév - 20:18

Je le regardai s'éloigner avec un sourire.

Il avait l'air d'être quelqu'un de bien. On ne peut pas dire qu'après une conversation je puisse le connaître mais il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de mauvais. En plus, il a l'air d'avoir de bons réflexes.

J'ai hâte de voir comment il se débrouillera au katana.

Un épais brouillard finit par me recouvrir, me rendant invisible aux yeux des autres.

Lorsqu'il se dissipa, je n'étais plus là. Il ne restait qu'une plume de corbeau qui tombait au sol.

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