Est-ce qu'elle va bien !?

Le noir commençait lentement à disparaître autour de moi, laissant une douce chaleur prendre le dessus sur le froid glacial qui m'entourait. Qu'est-ce qui s'était passé ? D'un faible mouvement, je fis bouger mes doigts et sentis quelque chose que j'associais à du tissus. Ensuite, en appuyant doucement, je sentis un matelas. Alors, j'étais couché sur un lit, mais où ? Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux pour voir où je me trouvais. Bientôt, je me mis à sentir les choses qui m'entourait et en particulier cette chose sur mon nez... C'était quoi ? Levant faiblement le bras, je portais ma main à mon visage pour toucher ce que j'avais sur le nez. Ça ressemblait à un platre, qui se rendait de la hauteur de mes yeux, jusqu'au dessus de ma bouche. J'en vins donc à la conclusion que j'avais du me casser le nez durant le combat que j'avais eu avec Stella.

Parlant de combat... Le visage de quelqu'un me revient soudainement en mémoire... Sayuri ! Où... où était-elle!? Est-ce qu'elle allait bien !? Je ne me souvenais plus si j'avais réussis à l'amener jusqu'à l'infirmerie. Je me rappelais juste du combat, suivit du noir qui m'avait entouré juste après... Mais, j'étais où bon sang !? Je devais faire quelque chose !

Soudainement, j'ouvris les yeux, tout en me redressant vivement. Complètement paniqué, ma respiration plutôt forte et rapide, je regardais partout. Je voulais revoir Sayuri, elle ne pouvait pas m'avoir abandonné... Elle... elle ne pouvait pas...

J'étais assise dans mon lit, avalant péniblement ce qu'ils m'avaient donné à manger. J'avais le ventre noué depuis que Natsume s'était évanouit. Je jetai de fréquents coup d'oeil sur mon voisin. Je ne sentais plus la douleur dans mon dos, mais les infirmières avaient préféré que je reste un peu pour être sur que tout allait bien. Ça ne me dérangeait pas vraiment puisque j'avais pas l'intention de sortir d'ici puisque Natsume y était. Soudain j'entendis un mouvement près de moi. Je tournai le regard, il avait repris connaissance. J'eus un sourire soulagée. Je délaissai mon plateau de nourriture pour me précipité à ses côtés. Il avait l'air paniqué pour je ne sais quelle raison, il regardai partout. Je m'empressai de prendre sa main dans la mienne, pour le rassurer et d'entrer dans son champ de vision.

- Calme-toi, tout va bien. Ne t'agites pas trop, lui dis-je doucement.

Même en regardant les lits qui étaient en face de moi, je ne compris même pas où je me trouvais. Pourtant, c'était bien évident... mais j'étais trop paniqué pour réfléchir à l'endroit où j'étais. Tout ce que je voulais, c'était de retrouver Sayuri le plus vite possible. Je détestais l'idée de la savoir loin de moi, de ne pas pouvoir veiller sur elle... Je voulais être là pour la protéger, mais si il n'y avait aucun danger.

Soudain, je sentis quelque chose de refermer sur ma main. Ne sachant pas c'était quoi, je fis un mouvement pour la déloger, tout en me retournant. C'est alors que mes yeux croisèrent ceux de la jeune femme... Je m'arrêtais aussi, sans cesser de la regarder. Elle était là, près de moi... Et elle semblait en bien meilleur état que moi. Ensuite, elle me parla doucement et je me sentis aussitôt rassurer. J'avais l'impression qu'avec elle à mes côtés, plus rien ne pouvait m'arriver. J'étais en sécurité.

Je croisais mes doigts entre les siens, savourant se léger contact entre nous deux. Comme si je voulais m'assurer qu'elle était bien là...

- Sa... Sayuri ? Qu'est-ce qui s'est passé... ?

Je caressai doucement ses cheveux, avec un sourire rassurant sur les lèvres. J'étais contente de voir qu'il allait bien. J'avais eu peur lorsqu'il s'était évanouit. Avant de répondre, je repensai à tout ce qu'il avait fait pour moi. Il n'aurait pas du. Il était lui-même blessé et plus gravement que moi. Il aurait du se préoccupé de son état plutôt que du mien. Je resserrai l'étreinte de mes doigts à mon tour. C'était rassurant de sentir nos mains soudées ensemble.

- Tu m'as emmener ici, alors que tu n'aurais pas du fournir tant d'effort. Ensuite après avoir insisté pour que les infirmières prennent soin de moi, tu t'es évanouit. Lorsque c'est arrivé, je leur ai demandé de s'occuper de toi, leur assurant que j'allais survivre. Maintenant ne t'agites pas trop et repose-toi.

Je l'écoutais parler, la fixant. J'essayais de reprendre mes esprits et le contrôle de ma respiration. Pendant un instant, j'avais cru ne jamais la revoir. Et maintenant, elle était belle et bien là, devant moi. Je ne pouvais pas me sentir mieux. Et en plus, le contact de sa main me rassurait énormément. Je me sentais bien en sa présence.

Lorsqu'elle me demanda de ne pas trop m'agiter, je soupirais doucement. Pour le moment, le passé allait rester là où il était, j'y repenserais plus tard, lorsque je serais sortis d'ici. Je devais d'abord prendre soins de moi, et de Sayuri, pour qu'on puisse sortir d'ici au plus vite. Mais elle, comparée à moi, ne semblait pas trop amochée. En plus d'avoir mon platre sur le nez, j'avais quelques bandages ici et là sur le corps. Foutu combat contre une ange voyante...

Je baissais le regard, fermant les yeux, tout en me recouchant sur le lit. Tout d'un coup, je me sentais énormément fatigué. Je tenais toujours la main de Sayuri dans la mienne, ne voulant pas qu'elle parte si jamais je m'endormais.

Il était tellement mignon, malgré son gusgus sur le nez. Lorsque se recoucha, je pris place près de lui en voyant qu'il ne me lâchait pas la main. Ça ne me dérangeait pas du tout, même que ça me faisait plaisir. Je ne voulais pas le quitter d'une semelle. Je voulais m'assurer qu'il allait bien jusqu'au bout.

- Ne t'inquiète pas, je vais rester près de toi jusqu'à ton réveil.

Sur ces mots, je lui embrassai tendrement le front.

Sans lâcher sa main, j'essayais de me recoucher, malgré les nombreuses blessures de mon corps. Elles n'étaient pas terrible, mais à chaque mouvement, je sentais une légère douleur. Plus particulièrement au niveau de mon ventre, où j'avais reçu la sphère de glace de Stella. Le reste n'était que des blessures superficielles, si on pouvait les appeler ainsi... J'avais aussi quelques coupures, à cause de la pluie verglacante, mais encore là, rien de bien grave. Je n'avais aucune raison de m'inquièter, dans peu de temps, j'allais être correcte.

Du coin des yeux, je vis alors Sayuri se lever de son lit. La voyant faire, je me redressais légèrement, ne voulant pas qu'elle bouge. Elle devait se reposer, elle aussi. Mais, je n'eus même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle était déjà couché à mes côtés. Me resignant, je décidais de laisser tomber et me poussais le plus possible pour lui laisser suffisament de place. Une chance que le lit était assez large pour nous deux, quoique nous devions être assez collé pour ne pas tomber. Mais j'aimais bien ce contact, je n'allais rien faire pour la repousser.

Une fois qu'elle fut collée contre moi, je me lovais dans ses bras, collant mon visage dans son cou, tout en savourant sa délicieuse odeur. Pour rien au monde, je ne voulais la lâcher.

- Qu'est-ce que t'as fais... ? lui murmurais-je, tout en me souvenant de son apparition en plein milieu du combat.

Ma main toujours dans la sienne, je l'enveloppai avec mon autre bras. Je ne pus réprimer un petit frisson lorsqu'il mit sa tête dans mon cou. J'aimais cette sensation. Je poussai un petit soupir lorsqu'il posa sa question. Il devait se reposer. Je me remémorai les événements quelques instant, tentant de trouver une façon clair de lui raconter le plus simplement possible. J'inspirai avant de me lancer.

- Je me suis mise entre vous deux. Je ne voulais pas voir deux personnes à qui je tiens se battre. Je n'avais pas vu ton poings de feu, seulement celui de Stella. Je n'ai pensé à rien d'autre qu'à vous arrêter. je me fichais un peu de ce qui pouvait m'arriver, je voulais juste vous empêcher de vous faire du mal pour rien. J'ai électrocuter Stella avec mon mur, ce que je regrette car c'est mon amie. Pourquoi vous battiez-vous ?

J'aurais du me taire, songeais-je lorsque je posai ma question. Je voulais qu'il se reposait et moi j'allais lui poser un question.

- Au lieu de parler, tu devrais te reposer, ajoutai-je doucement.

J’ouvris péniblement les yeux en gémissant. J’étais morte de fatigue, comme si je venais de faire dix fois le tour de l’île en courant, et chaque muscle de mon corps me rappelait douloureusement son existence. Je regardai aux alentours, reconnaissant après une ou deux seconde l’infirmerie. J’étais étendue sur un lit, près du mur du fond.

J’aperçus un mouvement sur ma gauche. Une infirmière à mon chevet se leva. Elle semblait soulagée que je sois enfin consciente. Elle m’expliqua que mon amie m’avait emmenée ici en pleine hypothermie. J’eu un faible sourire en me rendant compte qu’elle ne m’avait pas parlé de mes autres blessures. Merci encore, Rika.

Elle me laissa seule un moment. J’en profitai pour regarder aux alentours. J’avais une perfusion sur le dos de la main droite, reliée à un sac enroulé dans des couvertures. Un truc chauffé, sûrement, pour rétablir ma température à un niveau plus naturel. Je notai aussi que mes vêtements formaient un tas informe et sale par terre tout près de mon lit et que je portai une de ces chemises vert pâle qui vous donnent l’air malade, comme on en voit dans tout bon établissement de santé. J'étais aussi écrasée sous une tonne de couvertures. Je me souvenais de tout ce qui s’étais passé, aujourd’hui dans l’arène. Je savais que j’aurais dû être dans tous mes états, mais, étrangement, ça n’était pas le cas. Je devais être trop éreintée pour stresser. Ça viendrait plus tard.

En tournant la tête, vers la gauche, j’eu une très mauvaise surprise. Dans un lit, un peu plus loin, il y avait Natsume. Encore. Et merde, là j'en avais marre. Il était couché dans son lit en compagnie de Sayuri. Je décidai aussitôt de les laisser faire leurs trucs en paix. Je détournai le regard, fixant le plafond en me passant une main dans le visage en attendant que l'infirmière revienne.

Les yeux fermés, je n'avais des pensées que pour elle. J'aimais ce contact, le fait que mon visage soit collé contre son cou, nous corps enlacé l'un à l'autre. Je me sentais bien, calme et paisible. Je n'avais même pas remarqué Stella, de l'autre côté, mais c'était peut-être mieux ainsi...

Restant ainsi, je continuais de sentir sa douce odeur. Je me sentais tellement bien, je ne voulais pas que ce moment là se termine. Tous les deux, collés dans le même lit... Je l'écoutais parler et lorsqu'elle me posa une question, j'ouvris lentement les paupières, la regardant.

- C'est pas parler qui va m'épuiser, lui dis-je, tout en ayant un pâle sourire.

Puis, faisant une courte pose, je continuais.

- Tu sais, moi pis Stella ce n'est pas l'amour fou. On s'est retrouvés, par coïncidence, dans l'arène, tous les deux. J'ai alors déclaré un combat, car je voulais voir si elle était bonne pour se défendre. Mais ça à vite dégénéré, un moment, j'étais tellement dedans que je ne me contrôlais plus. J'ai repris mes esprits lorsque je t'ais vu et frappé. Mais avant ça, je ressemble presque à un démon, du genre Surin...

Je l'écoutai tranquillement raconter comment ça avait commencé. Je soupirai. Je repensai au moment où j'étais arrivé à l'arêne. C'est vrai que Natsume m'avait semblé bizarre et je ne voulais plus qu'il ait ce genre de comportement, ça ne lui allait pas du tout. Je caressai doucement son visage. Je m'étais tellement inquiété. Maintenant qu'il était réveillé, indeme dans mes bras j'étais soulagée. Il allait bien et c'était tout ce qui comptait peu importe si je m'étais retrouver infirme. Toutefois, je devais faire quelque chose pour empêcher que ce genre de situation ne se reproduise. Je ne serai pas toujours là pour les arrêter.

- Natsume, j'aimerais te demander quelques chose, dis-je doucement avec un peu d'incertitude dans la voix. Je voudrais qu'à l'avenir tu évites de provoquer Stella, de vous battre. Je ne te demande pas de l'aimer, mais simplement d'éviter qu'une telle situation se reproduise. J'ai eu tellement peur, s'il était arrivé quelque chose à l'un de vous deux, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Vous êtes tous les deux de précieux amis, les premiers que j'ai jamais eu. Alors j'aimerais que tu me promettes que ce genre de chose n'arrivera plus.

J'attendis sa réponse anxieuse. S'il me rembarrait en disant que je lui en demandais trop ? J'étais peut-être trop exigeante. J'aurais peut-être du lui dire qu'il était possiblement plus qu'un simple ami, mais je craignais sa réaction. Il n'était pas certain qu'il éprouvait la même. J'étais surement pour lui une bonne amie et dans ce cas je n'étais pas vraiment dans mon droit d'exiger de lui une promesse aussi importante. Avec toutes ces questions, il y avait de quoi provoquer la migraine du siècle.

/HRP : Désolé pour le retard, j'ai eu une grosse panne d'inspiration/

Je l'écoutais parler, fermant lentement les paupières puis les rouvrants. Je me sentais fatigué soudainement, sûrement que j'avais besoin de repos après tout cela. Mais pourtant, je ne voulais pas dormir, je voulais rester près d'elle, sentir sa présence et savoir qu'elle était près de moi. Si je m'endormais, je n'aurais plus consience de tout cela.

Lorsqu'elle eut terminé, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Elle voulait plus que je provoque Stella ? Elle voulait que je l'ignore ou essayer de l'endurer. Elle me demandait quelque chose d'impossible... Comment allais-je faire pour ne pas être méchant avec elle, "madame qui se croit bonne parce qu'elle sait tout". Toutefois, je laissais le silence tomber un court instant, tout en y réfléchissant bien. Peut-être que ça serait justement bon pour moi de l'ignorer, cette petite peste.

- D'accord... soufflais-je, après un long moment de silence.

Puis, je fermais les yeux, seulement pour relaxer, pas pour m'endormir.

J'étais soulagée de voir qu'il acceptait aussi facilement. C'était un gros poids de moins sur mes épaules. Enfin rien n'était garanti qu'il allait respecter à la lettre ma demande. Au moins, je n'avais rien à craindre de leur part pour quelques temps. Je me sentais flotter devant cette petite victoire. Je posai mon front contre le sien en soupirant tendrement. Je me sentais tellement bien en sa présence. Surtout que j'étais sure qu'il allait bien maintenant. Jusqu'à son réveil, je l'avais surveillé, l'inquiétude me nouant le ventre. Maintenant, toute cette tension retombait me laisser soulagée et un peu fatiguée.

- Merci de faire un effort, ça me touche beaucoup, soufflai-je doucement en caressant ses cheveux.

J'avais involontairement écouté la conversation entre Sayuri et Natsume. Je tiens à préciser qu'écouter les autres n'est pas du tout mon genre, loin de là. Mais bon, j'étais coincée dans mon lit à regarder le plafond (très ennuyant) en attendant l'infirmière, et le lit de ces deux-là n'était pas dans la pièce voisine. Ça compte pour des circonstances atténuantes, non?

Bref. Ça me fit une drôle d'impression que Natsume accepte aussi facilement de tenter de m'endurer. Je savais que c'était presque impossible, mais tout de même. J'étais aussi touchée que Sayuri me considère comme une amie. Depuis que j'étais à Terrae, j'en avais plusieurs, des amis... Mais j'avais tellement pas été habituée à ça, auparavant, que ça me faisait quand même chaud au coeur.

L'infirmière revint pour me retirer ma perfusion et une couche de couvertures. Elle me demanda comment je me sentais. Pas fort. Vraiment pas fort.

- Mal partout.

Elle sourit et me donna un verre d'eau, puis me conseilla de dormir encore. Je ne risquais plus rien, selon elle. Alors qu'elle me quittait, je me tournai - douloureusement - dos à Natsume et Sayuri. Maintenant que j'étais réveillée, comme je me connaissais, j'allais être incapable de me rendormir. Du moins, c'est ce que j'ai pensé avant de sombrer pour un bon treize heures de sommeil.

Finalement, je me connais pas si bien que ça.

Puis, le silence tomba entre moi et elle. Je laissais mes pensées voguées, pensant à plusieurs choses en même temps. Les caresses de Sayuri m'apaisais et je me sentais encore plus détendus. Bientôt, je finis par m'assoupir et le sommeil s'empara de moi. J'étais tellement fatigué suite à se combat contre Stella. Mais au fond de moi, j'étais bien curieux de voir si elle allait progresser. Je me promis donc de faire un autre combat du même genre avec elle, mais dans bien longtemps. Je ne me fixais pas de date précise, mais j'avais bien l'intention de le faire.

Toutefois, mon sommeil ne fut pas aussi paisible que je l'aurais souhaité. Des tas de souvenirs m'apparaissaient de nouveau. J'avais l'impression de revivre mon passé...

Quelques heures s'écoulèrent... mais je n'avais plus vraiment conscience de la réalité. Lorsque je me reveillais, gardant toujours les yeux fermés, j'étais complètement déboussolé. Où étais-je ? Quel heure était-il ? Combien de temps avais-je dormis ? Suffisament pour que je ne m'en souvienne plus... Lentement, j'ouvris alors les yeux et mes pensées se confirmèrent : il faisait totalement noir dans la pièce. Seule la lune faisait un mince rayon de luminère dans la pièce, grâce à une fenêtre. Mais pourtant, malgré cette noirceur, je me sentais totalement seul. Sayuri, où était-elle ? Étais-je en train de rêver ou quoi ? Le silence règnait dans la pièce, j'entendais seulement la respiration des autres blessés ou malades près de moi. Ça donnait presque froid dans le dos...

Je commençais donc à tourner la tête d'un côté, puis de l'autre. Je ne voyais personne.

- Sayuri ? murmurais-je, espérant qu'elle était près de moi.

Je ne sus combien de temps je restai ainsi, couché près de lui, le serrant dans mes bras. Il commençait à faire plus sombre et le sommeil me guettait. Je finis par m'assoupir car je ne me rendis pas compte que Natsume commençait à s'agiter. Ce ne fut que lorsqu'il prononça mon nom que je m'évaillai en sursautant légèrement. J'ouvris les yeux, la bouche un peu pâteuse. Dans notre sommeil nous étions légèrement décollé. Je me tournai vers lui pour le serrer de nouveau dans mes bras, il semblait mal à l'aise. Je tâchai de le rassurer.

- Je suis toujours là, ne t'inquiète pas, soufflai-je doucement ne pouvant m'empêcher de déposer un petit baiser dans ses cheveux. Tu peux te rendormir, je ne partirai pas.

Presque aussitôt que j'eus murmurer son nom, elle me répondit. Je tournais la tête en direction de sa voix et elle me serra dans ses bras au même moment. Son baiser dans mes cheveux me fit frisonner, mais j'étais bien. Je me resserais contre elle, savourant le contact de son corps contre le mien et lovai mon visage dans son cou. Je laissai échapper un petit soupir.

- Je croyais que tu étais retournée dormir dans ton lit, lui murmurais-je, doucement. Tu peux y retourner, si tu veux, je ne t'oblige pas à rester près de moi.

Puis, je fermai les yeux. Je me demandai bien quel heure il pouvait être...

J'eus un petit sourire en entendant sa réponse. Comme si j'allais le lâcher alors qu'il se lovait dans mes bras et ce n'était pas pour me déplaire. Je lui donnai un petit coup inoffensif sur l'arrière de la tête.

- A moins que tu me le demandes, je n'ai pas l'intention de retourner dans mon lit. Et puis tu ne sembles pas disposé à me laisser repartir, ajoutai-je en souriant.

Je passai doucement la main sur sa nuque puis dans ses cheveux, alors que mon autre bras se perdait dans son dos.

Je n'avais pas vraiment envis de me retrouver tout seul. Je ne voulais pas la lâcher, de tout façon. Quelques instants, une infirmière s'approcha de nous pour venir m'examiner. Pourquoi est-ce qu'elle venait en pleine nuit ? On pouvait pas dormir tranquille ? À contre-coeur, je me séparai de Sayuri et me redressai du mieux que je pouvais.

L'infirmière se mit donc à me faire faire quelques tests et lorsqu'elle eut finit, elle m'enleva le plâtre que j'avais sur le nez, me disant qu'il était partiellement reconstruit et que je ne devais pas reçevoir d'autres coups au visage avant qu'il soit totalement guéris. Donc, d'ici à quelques jours. Je la remerciai une dernière fois avant qu'elle ne parte et, toujours assis, je me tournai vers Sayuri.

- Est-ce que j'ai le visage déformé ? lui demandais-je, tout en blaguant.

Ça réponse me fit sourire. Ça voulait dire qu'il n'y avait rien de changé sur mon visage, malgré tout les coups que j'avais reçu de la part de Stella. Elle était mieux de ne pas m'avoir déformé le visage sinon elle l'aurait regretter... pour tout le reste de sa vie probablement, car je m'aurais venger en reproduisant la même chose sur elle.

Secouant la tête, j'effaçais d'effacer ses idées. Ce n'était pas le moment de penser à Stella, je devais profiter du temps que j'avais avec Sayuri. M'assurant que l'infirmière était belle et bien partie, je me recouchais près d'elle et me lovai de nouveau dans son cou. Je fermais les yeux, tandis que le sommeil m'envahissait lentement. Je risquais de m'endormir dans peu de temps. En espérant que Sayuri puisse de rendormir elle aussi...

- Ça te dérange si je dors ? lui demandais-je. Je me sens tellement fatigué...

Je caressai doucement ses cheveux, passant mes bras autour de lui.

- Non, vas-y repose-toi, soufflai-je doucement.

Je restai éveillé un moment, surveillant le sommeil du jeune homme. Bientôt, mes paupières devinrent lourdes. Je fermai les yeux. Je m'endormie avec la pensée que demain on sortirait d'ici.