Un souffle devenue ouragan[libre]

-C'est vrai, mais c'est seulement car, comme je l'ai lu une fois dans un livre, à cet instant précis ou tout change l'on peu être qui l'on veu. De nuit qui pourrait savoir que tu as une vie enfermer dans un train train quotidien, de nuit l'on peut-être qui l'on veux réellement si l'on ose bouger.

Je souris en disant cela, je me souvenais encore de ce livre malgré les années, "les orphelins du grand nord", un livre écrit par une adolescente à l'époque. J'avais bien aimé le personnage principal masculin, ce n'était pas simplement le prince charmant, il avait un réel fond. Puis il avait fait pas mal d'erreur et malgré tout il tachait de changer, ça m'avait beaucoup inspirer, puis il faut dire que je m'en souviens encore.

-Je trouve qu'admirer les étoiles et satisfant seulement dans un endroit desertique, un carré d'herbe un silence nocturne reposant et le spectacle à porter des yeux.

Mes doigts commencèrent à pianoter un air aérien. Ce qu'il disait m'aidait beaucoup à créer. Je fermai les yeux et m'inspirai de ses paroles.

- Tu ne serais pas un poète par hasard ?

Il ne faisait peut-être pas vers en parlant, ni de rimes mais ce qu'il disait était très beau et il fallait être un minimum lyrique pour dire ce qu'il disait.

Je souris lordqu'elle me demanda si je n'étais pas poète, je répondis franchement :

-Il m'arrive d'écrire des poèmes, mais de là à affirmer que j'en suis un il y a une grande marge... après tous le monde est poète à sa manière.

Je continuais de sourire en répondre cela, il était vrai que chacun à sa façon faisait de la poésie, rien que de la prose ça en était et tout le monde parle en prose.

Un vague sourire étira mes lèvres. Mes doigts continuère de pianoter. J'accélérai un peu le rythme.

- Tu me liras un de tes poèmes un jour ?

J'aimais beaucoup que l'on me raconte des histoires, entendre des poèmes, j'aimais même les discours si l'orateur savait captiver la foule. Je rouvris les yeux et me tournai vers lui, mon sourire ayant disparu.

J'écoutais la musique sans rien répondre, j'avais toujours été réticent au fait de faire lire mes poèmes. Puis lorsque je le faisais pour une fois je me faisais ecraser à coup de vérité douloureuse. Je ne l'ai fait que rarement et les mêmes comentaire m'abattaient toujours. Ensuite ce ne fu plus qu'un plaisir personnel que je montrais indirectement, comme si j'étais un lecteur qui fait connaitre un texte qu'il apprécie. Je finis par lui répondre alors qu'elle ouvrait les yeux me regardant sans sourire :

-Peut-être...

Il avait l'air de se cacher. Je ne voyais pas pourquoi. Avait-il honte de ce qu'il écrivait ? Dans ce cas, ce n'était pas la peine d'écrire. Il fallait assumer ce que l'on faisait. Je plissai légèrement les yeux.

-... la prochaine fois qu'on se verra ?

Je souris intérieurement. Je ne voulais pas lâcher le morceau trop vite.

-Surement...

La réponse était vague, elle ne me liait à aucune promesse et elle disait ce que Norah voulait entendre. Je lui souris passant une main dans mes cheveux, sortant une clope de mon paquet dans ma poche je l'allumais à l'aide de mon briquet. Je savais bien qu'on était dans une salle de musique, mais j'avais trop la flemme d'aller à la fenetre.

Je souris vaguement, satisfaite.
Je le regardai sortir une allumette en fronçant les sourcils. Puis il l'alluma.

- Tu vas nous bousiller la santé à tout les deux...

Je disais ça, mais je n'étais certainement pas mieux. Je soupirai en repensant à tout ce que j'avais fait et qui aurait... ou plutôt qui avait certainement raccourci ma durée de vie qui ne volait déjà pas très haut.

- Tu m'en passes une ?

Je préférais fumer avec lui, plutôt que supporter contre mon gré sa fumée.

Je me levais lui tendant une cigarette avant de lui répondre :

-On crevera tous un jour, puis autant profiter de la vie tant qu'on peu.

Je lui tendais ensuite mon briquet pour qu'elle puisse s'allumer la clope. J'avais déjà tellement perdu mon foie, puis mes poumons étaient surement déjà trop amoché que pour être sauver.

Je me levai à mon tour et allumai la cigarette. Son briquet était tout chaud. Je me demandai pourquoi il en avait un puisqu'il était de l'affinité feu.

- Tu as une vision très optimiste de la vie dis-moi. Ce briquet a une histoire ?

Je marchai d'un pas lent jusqu'à la fenêtre que j'ouvris.

-Je l'ai eu en vacances, il n'a pas d'histoire particulière, c'est juste que je veux rester un peu normal. Puis pour ma vision de la vie est assez simple, c'est réaliste, c'est tous ce qui compte à mes yeux.

Je lui souris alors que je m'asseyais en fumant tranquillement, je posais mes bras sur le dossier de la chaise qui était face à moi et je tirais plusieurs taf l'une à la suite de l'autre.

Je m'accoudai au rebord de la fenêtre, et regardai passer des oiseaux migrateurs en souriant. Etant dos à lui, il ne pouvait pas voir mon visage.

- Tu es normal...

C'est ce que j'essayai de me faire entrer dans le crâne depuis que j'avais mon affinité. A vrai dire, ici on était normal mais ailleurs...

- Tu as beaucoup d'amis ici ?

-Ouais, je suis normal à ma façon.

Je passais ma main dans mes cheveux en souriant, je la voyais seulement de dos, mais je lui souriais quand même. On est tous normal à sa façon ,puis lorsque l'on se dit qu'on est normal on l'est. Je réfléchissais à la logique de sa question et je lui répondis :

-Ouais je trouve, en tous cas j'en ai ce qu'il faut pour moi, et toi ?

Je regardai le ciel, rêveuse.

- Des amis...

Je me demandai si je pouvais les considérer comme ça. J'avais toujours fait en sorte de ne pas trop m'attacher aux gens, et donc de ne pas les considérer comme des amis.

- Peut-être...

Je fermai les yeux et inspirai profondément tout cet air pur et impur qui nous entourait. J'aimais l'odeur de ses cigarettes. Je levai la mienne vers lui et lui demandai sans me retourner :

- Quelle marque ?

Je n'avais pas porté attention à son paquet.

-Black Devil parfum vanille.

Je souris en expirant une fois de plus la fumé, ces cigarettes avait l'odeur de famille sans pour autant en avoir le gout. Sauf lorsque l'on parlait sa langue sur ses lèvres.

Je me retournai et m'accoudai à la fenêtre, face à lui.

- J'aime bien l'odeur.

Je fermai les yeux et restai ainsi assez longtemps pour que le silence s'installe.

Je sentais la fumé qui avait la douce odeur de vanille, je passais ma langue sur mes lèvres me déléctant du légèr résidu sur celle-ci. Le gout de vanille était réellement légèr et j'aimais bien cela comme ça. La regardant toujours je lui demandais :

-Pourquoi es tu arrivé à Terrae ?

Même si on ne le demandait pas toujours c'était une des premieres questions que l'on se posait en rencontrant une nouvelle personne.

J'ouvris un oeil pour l'interroger du regard, puis le refermai. J'inspirai profondément. Personne encore ne m'avait posé cette question et je doutai que cette dernière était courante.

- Parce que je n'avais plus ma place là où j'étais. Je n'avais aucune raison de rester, on m'a tout pris...

La mort m'avait pris Hayato qui était... tout.

- Et personne n'avait besoin de moi. Pas plus qu'ici d'ailleurs, mais au moins ici je peux...

Mourir en paix.

- Reconstruire une nouvelle vie comme il me l'entend. Et comme je l'ai promis à quelqu'un de très cher.

Je relevai la tête et le regardai droit dans les yeux :

- Et toi ?

-Moi...

Ahlalal, faut que je fasse bref, comment resumer les raisons de ma venue ici ? Parce que pour moi c'était un tout, un ensemble d'éléments qui m'on pousser à accepter. C'est toujours une accumulation de raison et de cause qui font que l'on agi, en bien ou en mal ca dépends, mais c'est quasiment pareille.

-J'ai eu un accident, puis des problèmes familiaux. La j'ai fait pas mal de connerie et j'ai entendu parler de Terrae.

Je le regardai longuement, faisant doucement sortir la fumée de mes poumons. Je reportai mon attention sur le piano, en posant ma tête sur un côté de la fenêtre. Il ressemblait à celui que j'avais à la maison de mes parents. Je soupirai, faisant sortir davantage de fumée.

- Tu fumes depuis longtemps ?

Question totalement inutile mais au moins on parlait.

-Très longtemps, c'était le meilleur moyen à mon avis de me rebeller dans la vie toutes tracé que j'avais.

Ce qui était vrai, ça ennuyait mes parents que je fume, surtout mon père et encore plus si c'était en public. Tout le monde en avait rien à faire, sauf lui qui s'intéressait au apparance.

Je le regardai longuement. Je n'avais rien à dire. Je repensai à la façon dont moi-même je m'étais retournée contre ma vie toute tracée, décidée par un père qui voulait que sa fille soit l'être le plus parfait de cette Terre. J'avais fini par lui dire ses quatre vérités et c'est à partir de ce jour que j'ai fonctionné sur ce système : la vérité encore et toujours. Je m'efforçai de la dire à tout un chacun.

- Il n'y avait pas d'autre moyen ?

-Oh si... beaucoup bien sur.

Je la regardais en ayant dis cela d'un air mélancolique, j'aurais pu me rebeller bien mieu. Tacher de faire avancer les choses, réduires l'écart entre la haute socièté et celle qu'on appelait la basse. J'aurais pu aider ceux qui en avait besoin, aller à l'en contre de la vie que mon père voulais me tracer en faisant de l'umanitaire ou d'autre chose comme ca, renier ses principes.

-Mais ça aurait été bien plus dur.

Je soupirai.

- C'est dur si tu penses que ça l'est...

Tout dans ce monde était une question de volonté et de croyance. Et nous sommes tous libres de nos propres choix.
Même si parfois c'était dur à admettre, nous étions ce que nous faisions.

-Et bien, j'ai toujours pensé que c'était dur.

Il n'y avait pas d'autre vrai réponse à dire, elle avait raison et je ne pouvais pas aller à l'encontre de ce qu'elle disait je savais qu'elle avait vrai. Tout à fait juste, après je n'étais pas un fort d'esprit alors que j'étais jeune, j'étais même très facile à manipuler. Mais maintenant ca ne l'est plus.