Poéticothérapie... [libre/un poète de préférence ! :P]

Pourquoi est-ce que j'allais dans la bibliotheque je n'en sais absolument rien, pourquoi est-ce que je ne m'étais pas habillé comme tout les jours. J'en sais rien non plus, j'avais dans ma main droite une farde à rabat avec de precieuses feuilles et un carnet, tous ce qu'il fallait savoir sur ma vie si l'on voulait me connaitre. Ou comment déplorer une vie aristocratique et bourré de frique en une leçon. J'arrivais dans la bibliotheque habillé d'une chemise blanche avec un jean banal, ni troué, ni taché, ni recoussu, tout à fait banal et une veste de costume noir. J'avais aussi des bracelets en cuir au bras, j'avais pas fait dans le super craquant ni dans l'extravagance. Je n'avais même pas pris la peine de mettre du gel dans mes cheveux aujourd'hui. Je m'étais reveillé et j'avais simplement eu envie d'aller à la bibliotheque, je souris à la bibliothéquaire avant de m'aventurer dans les rayons. J'ouvrais une fenetre regardant le ciel en dehors, je sortais mes clopes et je m'en allumais une après avoir enlevé ma veste noir de costume. Je m'en allumais une et je sortais mon calepin, je regardais le ciel alors que ma douce muse se penchait à mon oreille me souflant ses mots :

[Dsl pour le piètre niveau, là j'avais rien d'autre]

[oh y'a pas de souci, t'étais même pas obligé ^^]

Un garçon assez beau et au look plutôt sympathique venait de s'asseoir près de la fenêtre, à quelques mètres de moi. J'admirai le travail des bracelets de cuir à ses poignets tout en réfléchissant à une suite, avant que le flot ne se remette à couler. C'est alors que je remarquai les feuilles dans ses mains. Tiens tiens...

Tu griffones, tu griffones, seraient-ce des vers que tu écris là, nonchalamment, sans aucun égard pour les yeux indiscrets ? Je n'aurais pas cette tranquillité, face à la malédiction qui m'assaille, celle des rimes qui s'entrelacent...

Je venais de relever ma plume de mon carnet, je me relisais et comme d'habitude je trouvais mon travail imparfait. J'aurais bien tout barré sur un coup de tête, mais j'avais remarqué que ça ne servait à rien. Je laissais redescendre mon bras, mon carnet touchant ma cuisse. Posant ma tête contre le mur le regard perdu dans l'immensité du ciel je réfléchissais. La réfléxion allait devenir une de mes passions si sa continuait, je n'avais jamais que sa à faire ici. Bon que sa à faire c'était pas totalement vrai, je pouvais aller nager, m'entrainer, courire, faire de la moto, draguer, dormir, et plein d'autre truc. Mais depuis que j'étais arrivé, je pensais beaucoup plus à des questions qu'avant lorsque ma vie était celle d'un gars bourré de fric qui se détruit la santé. Je fermais les yeux quelques instants alors que la fumé de ma cigarette danse dans l'air, formant un balade au dela de l'atmosphere. Je finis par remarquer qu'on me parlait et je tournais la tête pour voir quelqu'un je dis :

-Tu peux repeter en s'il te plait ?

Il était vrai que la fumé de ma cigarette était plus intéressant que des phrases d'une inconnue, d'une chose banal peu sortir la plus belle des rimes. Les poètes décrivent bien l'amour sous toutes ses formes, alors que l'amour et la chose la plus banal et surement la plus répandue au monde.

[en fait j'ai rien dit, l'italique ce sont des actions ou des pensées, mes paroles sont en gras ^^ désolée si c'était pas clair... mais c'est pas grave, on va faire comme si !]

Le fait qu'il fasse soudainement attention à moi me fit bondir. Je remarquai alors que j'avais prononcé mes vers à mi-voix, pour moi-même, pour me repaître du faux écho d'espoir qu'ils m'envoyaient...

Hein ? non, j'ai rien dit.

maugrai-je dans sa direction, jetant un oeil curieux dans la direction de son carnet où mon oeil expert apercevait des formes alignées et reconnaissait des strophes...

[J'hésitais désolé -_-"]

-Ok, désolé de t'avoir déranger.

Je la regardais quelques instants sans rien dire, pas mal comme fille. Je détournais le regard reportant mon attention sur mon carnet à moi. Je n'avais aucune idée qui me venait donc je pris mon Ipod dans ma poche et je mis une chanson douce pour me concentrer. L'air de Like A Knife de Secondhand Serenade comme d'habitude m'ennivrait, je fermais les yeux repliant une jambe contre moi l'autre tendu vers le sol. Je me concentrais écoutant chaque paroles mettant des images sur les paroles. Je me mis à fredonner tranquillement tapotant le rythme sur ma cuisse.

[lol, je découvre et j'écoute pour me mettre dans l'ambiance et y'a aucun souci ^^]

Feignant de me concentrer sur mon travail, j'écoutai le garçon fredonner en même temps et me laissai transporter par la musique qu'il chantonnait. Curieusement, la musique qui paraissait mélancolique et énergique à la fois (comme moi, pensai-je) m'inspira quelques vers supplémentaires que je griffonai lentement, tranquillement, pour une fois, sans crainte de les oublier, comme apaisée, les laissant filer dans l'air.

Il y avait dans nos baisers
des statues et des péristyles
des bassins calmes sans poissons
des fougères à peine écloses
et de grandes harpes brisées

mais les baisers tout est fini
même si la nuit les rappelle
quand seul le sommeil me fait jouir
je sais bien que tu m'abandonnes
et je supprime ma naissance

alors le temps s'est écoulé
l'horloge a fui en grandes flaques
ta mort ne me détruit pas tant
c'est ton départ qui m'a brisée
et ma falaise se fracasse.

Tant pis si ça le gênait. Je les prononçai à voix basse, comme une litanie, une prière, une invocation. Allais-tu apparaître devant moi ? je n'en aurais pas été surprise...

[désolée, je résiste pas à l'envie de mettre quelques strophes ^^" dis-moi si ça te gêne... ça fait un peu séance d'écriture collective sur la même musique lol]

[Nan ca me gene pas, je trouve sa cool, sa me permait de pas passer pour le seule aliéné qui poste ses poèmes sur le fo ^^]

Je continuais de chantonner alors que sans ouvrire les yeux je notais des phrases laissant plus mon coeur parlé que mon cerveau. Je notais assez rapidement et d'une fine plume des phrases s'enchainnant dans ma tête, j'avais pour habitude de ne pas faire des poèmes classique. Pas de belles Alexandrin, ni autre forme de poèmes à un nombre limité de syllable, juste des rimes mises dans l'ordre de mes pensées. Je remarquais quelqu'un parlait, plutôt récitait une litanie en quelques sortes, je retirais un écouteur en ouvrant les yeux et je regardais la fille de tantôt.

[ok ^^ enfin j'improvise pas là, je copie colle sur ma réserve XDD]

J'avais haussé la voix sans m'en rendre compte, et des larmes étaient apparues dans mes yeux en souvenir de mes désirs défunts.

Attends-moi, reviens, mon ondin !
tu m’obsèdes et tu me suis
tu te moques de ma passion !
comme une sorcière crevée
tu ris de mes convulsions

de mes paniques nauséeuses
de mes poèmes effondrés
tu joues de ton corps magnifique
et de tes magnétismes fous

tu séduis tout ce qui t’approche
tu danses sans cesse en public
et tes cheveux de féérie
lancent tout autour de tes reins
un fouet d’encens irrésistible

je suis une stèle à ton nom
un bassin nuptial qui...

Le reste du vers resta en suspens. Je vis que l'autre avait ôté son écouteur et me regardait. Je rougis comme jamais auparavant et fourrai précipitamment la feuille, que je froissai et déchirai même un peu au passage, dans mon sac, avant de me lever précipitamment.

Je la vis rougir et je ne dis rien pour ne pas la mettre plus dans l'embarras, cela n'aurait servit à rien sur le moment. Ensuite je la vis fourré ses affaires attivement dans son sac je me levais du rebord et mes affaires dans mes mains je la suivais. Je finis par la rattraper en lui attrapant l'épaule, je la forçais à me regarder. Puis je me retrouvais comme un con à pas savoir pourquoi je l'avais suivis :

-Euh... t'écris bien tu sais. Faut pas être génée.

Je passais une main dans mes cheveux en me mordant la lèvre inférieure un air craquant sur le visage, sa pardonne tout sa, même le fait d'avoir suivi quelqu'un sans savoir pourquoi comme un con.

Il avait... vraiment un beau visage, objectivement. Un charme secret ; mais ô combien moins puissant que le tien ! qui m'obsédait des jours encore...

Enfin, j'étais quand même morte de honte. Et que répondre à ça ? >< néanmoins, s'il écrivait lui aussi... On dit quoi dans ces cas-là ? bêtement, je récitai de façon presque mécanique :

Euh, ben, merci.

Qu'est-ce que j'ai envie de me tirer, bon sang...

[tiens, et bon anniv au passage ^^]

Je lui montrais mon propre carnet et je souris avant de dire :

-J'écris aussi, mais ca doit pas réellement être dans la même catégorie...

Je savais pas comment essayer de réduire la légère tension qui planait autour de nous, parce que personnelement je n'étais pas particulièrement à l'aise, même si je me fichais bien des avis des gens.

[je m'excuse d'avance pour le jugement de mon personnage qui n'est pas le mien ><]

Wow. Il ne me connaissait même pas, il me montrait ses trucs... surprise, prise au dépourvu le plus total, je ne pus que saisir le carnet qu'il me tendait et le parcourir des yeux... c'était vrai que ce n'était pas pareil... je ne me vantais de rien, mais les rimes étaient maladroites. Quant au corps du poème en lui même, c'était pas mal. Mais qu'est-ce qu'il fallait que je dise, moi ?

Faisant mine d'être absorbée par ma lecture, je restai un temps silencieuse puis, lorsque la gêne se fut vraiment installée, me décidai à dire d'un ton où l'hypocrisie perçait très légèrement :

Pas du tout, c'est beau... pourquoi tu me le montres ?

C'est vrai quoi, il était bizarre... c'était une technique de drague ratée ou quoi ? ou peut être faisait il ça pour me mettre à l'aise... ce qui n'était pas vraiment le cas. Aussi peu doué que moi pour les relations humaines, dis donc !

Je n'eu aucun mal à reconnaitre l'hypocrisie dans sa voix, super peu même plus avoir des gens franc face à soi. Je soupirais en reprenant le carnet, je le refermais délicatement, je préferais cent fois plus que l'on me dise que mon travail ne valait rien que de faire semblant. L'hyppocrisie était l'art des faibles, après c'était son problème et pas le mien, je regardais mon carnet avant de relever la tête avec un air légèrement plus froid.

-L'hypocrisie n'aide pas à s'améliorer, après tu fais ce que tu veux. La prochaine fois que tu réfléchis à un poème évite de le récité dans la bibliothèque...

Mon air et mon ton était devenu bien plus désagréable, je ne l'avais même pas fait expres, c'était une manière naturel pour moi de me proteger des personnes qui pouvait me toucher d'une quelconque manière.

Mes lèvres s'élargirent en un énorme sourire sans aucune raison apparente, la réaction de cette fille m'amusait. Je passais une main dans mes cheveux baissant mon visage en faisant aller ma langue comme un tic tac, je finis par relever mes yeux et mon visage la regardant de nouveau. Je passais une main le long de sa joue avant de lui dire :

-Ahlala tu ne comprends pas tout j'ai l'impression...

Je ne pu m'empêcher de la laisser sur place en retournant vers le coin où je me trouvais avant. J'aimais bien étonné les gens avec des réactions sans aucune logique, c'est surement pour cela que je riais légèrement avant de m'assoier à nouveau.

[lol ? XD]

Je haussai les épaules. Réaction totalement stupide, franchement. Il était peut être vexé, mais je l'étais tout autant que lui et j'avais plus de raisons ; quel besoin de s'énerver alors que j'avais essayé de lui faire plaisir ? D'accord, j'aurais peut être aussi été humiliée à sa place, si l'on m'avait dit ça... mais pourquoi m'avait-il fait lire ça, aussi ?! La prochaine fois, je ne me départirais pas de ma franchise habituelle, et tant pis pour ceux qui n'appréciaient pas.

Je n'avais aucune envie de pousser cette conversation plus avant...

[Je kiff les convers pas logique, faut pas chercher à comprendre xD]

Je la fixais tout en m'allumant une cigarette par pur provoque, ben oui il n'est pas permis de fumer dans une bibliotheque c'est bien connu. Puis qui aurait l'idée de fumer la bas franchement ? Qui a part moi ? Je la regardais en fredonnant de nouveau la chanson de toute à l'heure, j'attendais juste de voir sa réaction. Car rester prostrer au milieu de la bibliotheque ce n'est pas réellement une réaction.

[oh la la, désolée, les jours filent vraiment V.V]

Il se mit à fumer ; un deuxième truc que je ne supportais pas, avec les gens arrogants, ceux qui se permettent de donner des leçons aux autres, les réactions imprévisibles et... bon d'accord, y'avait beaucoup de choses que je ne supportais pas. On n'était décidément pas faits pour rester ensemble.

Je gravai dans ma mémoire les quelques notes de la musique qu'il fredonnait en me promettant de retrouver à quel morceau elle appartenait, et tournai les talons avec un soupçon de dédain, sans même une parole, sans même un regard.