Re: La folie... je pensais pourtant que ce n'était qu'une douce agonie...

**Philos** Mar 4 Aoû - 1:14

Je me figeai et me détournai d'elle.

- Cet homme était dangereux. Si je le laissais fuir, c'était Allen qui mourait. Et c'était hors de question. Je n'ai fait que remplir mon devoir. Nous n'avons fait que ça. Nous ne le connaissions pas, c'est vrai. Mais tu connais l'expression "en en tuant un, on en sauve mille ?..." Eh bien ce que nous avons fait c'est ça. Rares sont ceux qui sont prêts à comprendre le rôle des méchants dans le côté sombre de l'histoire.

Je sortis du lit et commençai à me rhabiller. Une fois mon jean enfilé, je me tournai vers elle.

- Bien sûr que je respecte la vie. Bien sûr que j'ai des principes.

Mon regard se durcit.

- Tu veux que je te dise ? Je l'aimais ! Je l'aimais mais j'ai dû la tuer !

Je me passai la main sur le visage.

- Lui il en est presque mort. Moi j'ai réussi à oublier. Je ne sais faire que ça, détruire, détruire ! Et tu sais quoi ?! Je me force à aimer ça parce que sinon je deviendrais fou. Je les entends, moi aussi. Ils hurlent dans ma tête jour après jour. Le pire c'est sa voix à elle ! Toi tu n'as pas à porter ce fardeau. Alors ne fais pas comme si tu pouvais me donner des leçons à ce sujet !

Je soufflai, agacé.

- Il te l'avait dit. Nous te l'avions dit. Vivre avec un meurtrier n'es pas bon pour les gens normaux. J'aurais dû en tenir compte moi aussi.

Je commençai à m'éloigner.

**Violette** Mar 4 Aoû - 20:32

Et BAM ! dans ta gueule Violette !
J'aurais due le savoir, se taire est toujours la meilleur des choses à faire. A vouloir lâcher se qu'on à sur son cœur, ses peurs, ses doutes, on se reprend tout dans la tronche version, boomerang & puissance dix.
Je le regardais s'éloigner, impuissante. J'aurais dû le rattraper... Pour lui dire quoi ?
Je pris un coussin & me frappais la tête avec.
Quelle c*nne ! Mais quelle c*nne !
Je me levais à mon tour & allais enfiler ma culotte qui trainait nonchalante -elle au moins elle n'avait pas à se soucier de ce genre de problème- puis me postais devant la fenêtre.
Il fessait toujours nuit à Terrae, je n'aurais pas pu dire quelle heure il était & j'en avais rien à faire.
Il ne m'avait pas vraiment convaincu...
Je savais qu'à sa façon, il avait raison.
Et que peux être j'avais raison à la mienne.
Je retournais vers le lit où je me roulais en boule sous les draps. Je ne cherchais même pas à savoir se qu'il fessait.
Ces mots raisonnaient dans ma tête.
'Je l'aimais mais j'ai dû la tuer !', 'Le pire c'est sa voix à elle !'
J'essayais de ne pas comprendre.
Mais une constatation me sautait aux yeux, au cœur.
Ce n'était pas moi qu'il avait aimé. Ce n'était pas moi qu'il aimait.
Mais qu'elle niaise avais-je été ! Il m'avait volé mon cœur. J'avais voulue me réfugier dans ses bras. Il avait accepté bien sur... on refuse pas un bon coup dans son lit. J'avais eu l'impression de devenir proche de lui. Et en quelques secondes, j'avais détruit cette illusion de complicité...
Et le pire c'est que je l'aimais plus que tout.
- Comment veux tu t'excuser, imbécile ?
Me murmurais-je.
Il devait me détester autant que je l'aimais...

**Philos** Mar 4 Aoû - 21:26

Je m'étais dirigé dans la salle de bains à grands pas, pour fermer la porte, et m'appuyer contre le lavabo pour me passer de l'eau sur le visage. Je me regardai dans le miroir brisé de la salle de bain. Tous me reflétaient moi. Pour une fois que j'étais seul aux commandes, que je pouvais enfin prendre ne serais-ce qu'une part de ma vie en main ... Je gâchais ma chance en lâchant tout ce que j'avais sur le cœur.
Parce qu'elle me détestait.
Moi qui croyais qu'elle était une des rares à me traiter comme autre chose qu'un ... parasite, qu'un monstre ...
Je m'étais lourdement trompé.
J'avais cru qu'elle pourrait me comprendre.
Je m'étais lourdement trompé ...
Dans le reflet de la glace je crus apercevoir un éclat de cheveux roux. Je me retournai, il n'y avait personne. Je regardai de nouveau dans le miroir il n'y avait personne. Son fantôme nous hantait, le hantait ...
Je secouai la tête et m'assis à même le sol, contre la porte, une jambe repliée devant moi et le bras posé dessus.
"Comment veux tu t'excuser, imbécile ? " entendis-je, à peine murmuré.
Je souris légèrement. Peut être que tout compte fait je ne m'étais pas tant trompé que ça ...
Je regardai dans la poche de mon jean. J'en sortis un pendentif de cristal noir, serti sur une chaîne dorée. Je le contemplai quelques minutes à la lumière du jour qui commençait tout juste à poindre, puis le mis dans ma main. Je me redressai, et m'approchai de Violette roulée en boule sur le lit aux draps blancs. Je posai le collier à côté d'elle, puis m'éloignai et allai récupérer ma chemise -ou plutôt celle de ce bon vieux Phil' qui dormait comme un bienheureux- pour la mettre, cachant mon tatouage qui commençait à me piquer, signe du futur réveil de mon cher double.

- Commence par mettre ça. Ensuite sors d'ici et oublie moi. Cela vaudra mieux pour toi.

Et sur ces mots, j'ouvris la porte de la chambre, reboutonnant mes derniers boutons de chemise, pour m'éloigner de la chambre et attendre le réveil d'Hikaru dans son bureau ... Il sera content tiens, lui qui aime tellement cet endroit... J'eus un rire sans joie au détour d'un couloir.

**Violette** Mer 5 Aoû - 13:48

J'avais à peine relever la tête qu'il s'engouffrait déjà dans l'encadrure de la porte. Je sautais du lit & me précipitais vers le couloir.
- Dark...
Murmurais-je, mais il avait déjà disparue, me laissant seule.
Je retournais vers le lit. L'éclat noir au milieu des draps me facina. Je pris dans ma paume la petite chaine en or, comtemplant le petit cristal noir.
Un sourire heureux se dessina sur mon visage.
Mais pourquoi m'avait il offert ça ?
Je tentais de décortiquer ses dernières paroles. Il avait dû m'entendre & pour me faire pardonner il voulait que je mette ce collier -Pourquoi ?-, il voulait aussi je sorte & oublie, que je sorte de sa vie pour que lui puisse m'oublier...
Je le savais.
Je poussais un triste soupir, accrochais le pendentif autour de mon cou -il tombait parfaitement sur ma poitrine & s'assortissais avec mes boucles ébènes- & enfillais ma robe. Je restais un moment devant le lit à regarder l'endroit où peu de temps avant il dormait paissiblement. Je traversais la pièce & avant de sortir comptemplais une dernière fois la chambre.
Oui Dark, j'ai mis ce collier.
Oui Dark, je vais sortir de cette chambre.
Non Dark, je ne vais pas t'oublier.
Je sortis, fermais la porte & continuais mon chemin sans me retourner.
Il pourrait tout essayer, tout tenter, j'avais déjà prise ma décision. J'étais déjà folle, je n'avais plus rien à perdre.
Non Dark, je ne vais pas t'oublier !
Je ne veux pas que tu m'oublies... J'en mourais de tristesse, d'amour & de folie.

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