La folie... je pensais pourtant que ce n'était qu'une douce agonie...

**Violette** Dim 2 Aoû - 13:48

Il y a tellement de questions que je me pose... Tellement de réponses que je rêve d'un jour posseder... Tant de mystère que j'ai peur de ne jamais résoudre...
Pourquoi dormir m'est devenue impossible ?...
Pourquoi sourire m'est devenue impossible ?...
Pourquoi vivre m'est devenue impossible ?...
Là. Devant sa porte. Je rêve. Je rêve de pouvoir un jour rêver...
Je pense tant à lui. Mon seule luxe...
Penser sa voix.
Penser ses lèvres.
Penser ses yeux.
Penser son être.
Là. Devant sa porte. Pieds nus. Enrouler dans une petite robe en soie nacré. Pas coiffer, pas maquiller... moi...
Je regarde cette porte. Je me blottis contre les moulures du bois, espérant qu'il ressente ma présence. Qu'il vienne me chercher. Qu'il me sauve...
Puis-je encore être sauver ?...
Je retiens les larmes qui désirent tant rouler sur mes joues, je ne veux pas qu'il voye mes larmes...
Je frappe timidement à cette porte qui me semble si grand. Je suis si petite...
Je suis folle.

**Philos** Dim 2 Aoû - 15:29

Alors que j'étais en train d'écrire, des légers coups frappés à ma porte attirèrent mon attention. Je relevai la tête, me levai de mon siège et partis ouvrir la lourde porte de ma chambre. La personne que j'y vis me surprit.
" Violette"
- Mais que fais-tu ici ? chuchotai-je plus pour moi même que pour elle, doutant qu'elle ne m'entende.
Je la regardai. Elle n'allait pas bien. Je soupirai, m'éloignai d'elle et partis chercher la bouteille de whisky qu'elle-même avait apporté il y a quelques temps. Je l'ouvris, et, avant d'avaler le liquide ambré, grommelai mentalement :
" Fais pas de bêtises. J'y mets la dose pour éviter de me réveiller sans savoir où je suis, mais ça ne durera pas longtemps."
"Je te revaudrai ça "
" Ça m'étonnerait."
Je bus à la bouteille trois longues gorgées. Je décollai mes lèvres du goulot, refermai la bouteille, et fermai les yeux. L'effet fut immédiat.

Je m'approchai de Violette, presque hésitant, avant de passer mon bras autour de ses épaules pour l'attirer à moi. Je posai ma joue contre ses cheveux, puis demandai :
- Que fais-tu ici ?...
Je la regardai, avec un léger sourire.
- Je te manquais tant que ça ?...

**Violette** Dim 2 Aoû - 15:59

Sa présense me rassura, ses yeux, sa voix. Je sentis quelque chose au fond de mon ventre se retourner, comme des battements. Non, comme des bulles, ou plûtot comme les battements d'ailes.
Je regardais ses yeux, son regard si intense.
Je lui rendis son sourire, un sourire encore plus léger que le sien.
Je me détachais de lui tout doucement & me retournais pour fermer la porte.
Je restais quelques instants, la main sur la poignée, la serrant si fort que mes phalanges blanchirent. Je pris une bouffée d'air & me retournais, le regardant, regardais ses yeux si gris, si sombre.
- Je crois que je deviens folle.
J'eus un petit rire stupide & un grand sourire amusé, qui disparurent pour laisser la place à des lèvres tremblantes...

**Philos** Dim 2 Aoû - 16:37

Je la regardai, légèrement amusé lorsqu'elle rit, puis angoissé lorsque je vis ses lèvres tremblantes et ses efforts pour ne rien laisser paraître. Dans un geste spontané qui me surprit moi-même, je posai ma main sur sa joue, lui relevant doucement le visage pour qu'elle me regarde.

- Que se passe-t-il, Violette ?...

**Violette** Dim 2 Aoû - 16:56

- J'en ai marre !
Lachais-je en me dégageant brutalement mais à regret de son étreinte. Je me postais un peu plus loin dans la chambre dos à lui. C'était la colère qui s'emparait de moi.
- Vous avez promis de répondre à mes questions. Vous avez promis que ça irait mieux. Vous avez promis qu'ici je serais bien que cette île était un refuge...
Ma voix d'abord remplis de colère & dégout, se calma devenant mélancolique.
- J'ai tellement de questions, de nouvelles questions. Je me sens si mal. Je...
La rage se remis à bouillonner dans mes veines, je me retournais vers Dark, fulminante.
- Je hais cette île ! Je hais Terrae !
Une ultime larme perla au coin de mes yeux, mon regard devient suppliant comme le filet de voix qui sortis de ma gorge.
- Je... je ne comprend pas.

**Philos** Dim 2 Aoû - 17:15

Je m'assis sur une chaise, posant mon coude sur le bureau d'Hikaru et appuyant ma tête sur mon coude, pour finalement hausser un sourcil, amusé.

- Terrae est comme ça. A chaque question, une autre question. Jamais une réponse parce que c'est à toi de les trouver toute seule.

Je m'adoucis, et posai mes coudes sur mes genoux.

- C'est normale d'être perdue. Tout le monde l'est en arrivant, tout le monde le reste un bon bout de temps. Peut être que tu t'es voilée la face un peu trop longtemps, voilà tout.

**Violette** Dim 2 Aoû - 17:43

Je laissais le flots de larmes envahir mon visage & les sanglots secouer mon corps.
- C'est... c'est pas juste.
Pourquoi alors que j'esse enfin de reprendre le contrôle de ma vie, je me bute à tant d'opstacles ? Pourquoi alors que je pense pouvoir y arriver, y être arriver, je me rend compte que je suis dans le faux, que je n'ai réussis qu'à devenir folle ? Pourquoi alors que je pense avoir trouver l'amour, j'en découvre un encore plus grand, encore plus fort ? Pourquoi alors que je suis là, au milieu de cette chambre avec lui, je me pose toute ses questions ? C'est si injuste...
Je me pris la tête entre les mains.
Mes deux mondes se rencontraient. Le monde auquel j'avais tant cru. Le monde auquel je voulais tant croire.

**Philos** Dim 2 Aoû - 18:06

Je m'approchai d'elle et lui détachai les mains du visage, les gardant dans les miennes. Je la regardai, et soufflai doucement :

- Calme toi, Violette, calme toi ...

**Violette** Dim 2 Aoû - 19:41

Je le fixais & me mordis la lèvre en tentant de stopper mes sanglots avant de me écrouler contre lui.
La tête poser sur son épaule, mon visage blottis dans ses cheveux, mes pleures se tarirent, ma respiration repris un ton normal, seule les battements de mon coeur ne ralentirent pas. A moins que se sois les siens...
- Dark je...
Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je... Je...
Je serrais ses mains, je cherchais le courage de finir ma phrase.
- ... te remercie.
Je ne le trouvais pas.

**Philos** Dim 2 Aoû - 19:47

Je regardai Violette.

- De rien, soufflai-je avant de poser mes lèvres sur son front.

**Violette** Lun 3 Aoû - 0:01

Je relevais la tête, un grand sourire me barrant le visage alors qu'une étincelle fugace & perverse illuminait mes yeux. Je dégageais l'une de mes mains & posais un doigt sur ses lèvres que je fis lentement descendre jusqu'à son torse. Je regardais mon doigt puis reportais mon intention sur son visage.
- Tu caches bien ton jeu. Je ne t'aurais jamais cru capable de compassion.
J'approchais mon visage du siens, enfin mes lèvres des siens. J'attendais juste qu'il réagisse.

**Philos** Lun 3 Aoû - 0:29

J'eus un léger sourire.

- Je ne fais jamais dans la compassion.

J'approchai mes lèvres des siennes, passant doucement ma langue sur sa bouche avant de lui mordiller la lèvre inférieure. Je m'amusais à faire durer l'instant, à la faire languir encore un peu.

- Mais j'atteins toujours mon but.

Sur ces mots, je pris possession de ses lèvres passionnément, à la limite de la violence, entre douceur et précipitation.

**Violette** Lun 3 Aoû - 1:02

Je le laissais faire, savourant avec passion se succulent baiser. Je sentais mon estomac s'agiter de façons démesurées.
Vos gueules les papillons.
Je me joignis au jeu, ma langue rejoignis la sienne dans cette bataille que j'avais déjà perdue à ma grande joie. Je passais ma main dans ses cheveux, tentant de garder une respiration normal... impossible.
Mon autre main chercha d'abords la sienne avant de s'enfoncer dans les méandres de sa chemise & de son pantalon.

**Philos** Lun 3 Aoû - 1:14

Un gémissement étouffé dû à une soudaine présence dans mon pantalon sortit de mes lèvres alors qu'elles se décollaient des siennes quelques instants pour que je reprenne ma respiration. Je choisis cependant d'abandonner ses lèvres quelques instants pour passer ma langue sur l'arrête de son menton et pour lui suçoter doucement le lobe de l'oreille. Je descendis ensuite ma bouche dans son cou, embrassant chaque parcelle de peau que je trouvais sur mon chemin , descendant sur la clavicule, m'y arrêtant, pour descendre encore ... Mes mains parcouraient son corps, cherchant à mémoriser la moindre de ses courbes. Je laissai une main dans le creux de ses reins, l'autre remontant le long de sa cuisse ...

**Violette** Lun 3 Aoû - 1:50

Je fermais les yeux pour pouvoir profiter pleinement de ces instants. Mes mains parcouraient son corps, fessant sauter un à un les boutons de sa chemise. Je respirais à pleine bouffer l'odeur de ses cheveux, celle de sa peau. La chemise avait à présent quitter le corps de son propriétaire, mes doigts palpaient sa chair.
C'était si bien, si bon. Je ne comprenais pas comment j'avais pu vivre sans, je crois que je ne pourrais plus vivre sans...
Je lui mordillais le cou, laissant une magnifique marque rouge. Nous avancions doucement vers le lit où nous basculions. Je continuais à le dévorer sauvagement.

**Philos** Lun 3 Aoû - 2:16

Au dessus d'elle, je passai mes mains sous sa robe pour lui enlever, caressant chaque parcelle de peau que je touchais. Une fois la robe enlevée, j'embrassai chaque endroit que mes lèvres rencontraient, remontant parfois à son cou que j'embrassais sauvagement ou bien à sa bouche où j'étais plus tendre. Je l'embrassais parfois tout le long du bras, partant des doigts pour remonter jusqu'à l'épaule, pour ensuite descendre sur la clavicule, et jusqu'à son nombril ... Mes mains étaient autour de son visage lorsque je prenais possession de ses lèvres, sur son corps lorsque c'était sa peau que j'embrassais.

**Violette** Lun 3 Aoû - 2:42

Je le fis basculer, me retrouvant au dessus de lui. Cette fois si ce fut son pantalon qui rejoignis le tas de tissus aux pieds du lit. Le bout de ma langue dessinait les formes de ses côtes. Deux de nos mains se joignirent au dessus de notre tête. J'embrassais son menton, descendais jusqu'à sa pomme d'adam. Je me délectais du gout sucré de sa peau, mes ongles s'agrippaient à son dos, nos jambes s'entrelaçaient. Je me mis à suçoter ses lèvres, haletante.
Mon corps entier participait à cet intense moment, il répondait aux moindres de mes désires, aux moindres de nos désires.

**Philos** Lun 3 Aoû - 16:31

Même en l'embrassant, je ne pus m'empêcher de sourire. Je me cambrai pour l'embrasser dans le cou -elle tenait encore mes mains- puis lui pris les poignets pour passer au dessus d'elle. Je l'embrassai dans le cou, descendant jusqu'au nombril, caressant ses cuisses pour finalement enlever la dernière pièce de tissu qui la couvrait encore. Je posai mes lèvres sur toute sa jambe jusqu'à son genou, puis la regardai, pour finalement retourner prendre possession de ses lèvres, mes mains bloquant fermement ses poignets de chaque côté de sa tête.

**Violette** Lun 3 Aoû - 17:26

Je le laissais faire, soumise, sauvage & en extase.
J'arrivais pas à penser à autre chose que lui & ses lèvres.
Il fessait nuit noir sur Terrae, mais pas dans se qu'il restait de mon cœur. J'avais l'impression qu'un projecteur avait été braqué sur nos deux corps nus & entrelacés.

...

Il était là. Arme à la main. Le canon sur la tempe de l'homme. Je regardais impuissante cette condamnation. Je restais immobile avec pour seule envie de fuir, de disparaitre. J'entendis sa voix me dire de ne pas regarder, de ne pas écouter. Je rester figer. Comme un scène au ralentis je vis son doigt appuyer doucement sur la détente. Le son ne me parvient pas. Seule le sentiment de dégout, l'odeur du sang & le goût de la mort me cueillir au creux de l'estomac. Je sentis les larmes muettes ruisseler sur mon visage alors que je le contemplais se tournant vers moi. L'arme aux poings. Ces yeux gris acier me déchirèrent la poitrine. Son visage angélique me réduisis à néant. Ses doigts fins sur la gâchette m'achevèrent. Je ne m'entendis pas crier. Un cris à peine humain. La détonation.

Je me réveillais en sursaut, pleine de sueur & haletante. La première chose que je vis fus se visage angélique, ses doigts fins. La détonation résonnait dans mes oreilles, mais fut couverte par mon cri. Je tentais de reculer de m'enfuir. Je m'emmêlais dans les draps blancs que j'imaginais déjà couvert de mon sang. Je manquais de tomber du lit. Je restais là, tremblante, la respiration saccader à le contempler, à contempler ma mort.

**Philos** Lun 3 Aoû - 19:45

Ce qui me réveilla ce fut un cri.
Ouvrant un œil, puis deux, je constatai que j'avais toujours le contrôle.
" Il ne s'est pas foutu de moi" pensai-je avec un léger sourire. "Il est plus sympa qu'il n'y paraît".
Soudain, Violette tomba, s'accrochant aux draps. Je me penchai vers elle, inquiet, et un peu surpris.
Elle était terrifiée. Et l'objet de ses peurs c'était moi. Je détournai le regard. J'aurais dû m'en douter.

- Je suis désolé, soufflai-je. Calme-toi, par pitié...

**Violette** Lun 3 Aoû - 20:20

Je n'arrivais pas à retrouver une respiration normal. Je restais là à le regarder, tremblante avant d'oser laisser les mots de cette questions qui me torturais. Ma voix n'était qu'un murmure apeurer.
- Quand tu dis... que tu pourrais me... tuer... c'est une blague ? Hein !
Ma respiration & mon rythme cardiaque s'accélérèrent encore.
- Tu vas me tuer ?... C'est ça, tu vas me tuer...
Mon regard devient suppliant. Mes lèvres devinrent suppliant. Mon corps devient suppliant.
Je le suppliant de m'achever, d'en finir toute suite, d'abréger ma souffrance...
S'il te plait...

**Philos** Lun 3 Aoû - 21:20

Je la regardai, si petite si fragile, en cet instant. Chacune de ses respirations me faisait me détester encore plus.

- Je ...

... Je dois te tuer, oui, en toute logique je dois le faire. Pour le bien d'Hikaru. Pour le mien. Oui.

- Non.

Je lui souris, surpris par ma réponse, puis ris doucement, répétant :

- Non, je ne pourrai pas.

Je lui caressai la joue, doucement. C'était la vérité. Je ne pouvais pas la tuer. Hikaru, je te demande pardon ... Quelle erreur j'ai faite...

**Violette** Lun 3 Aoû - 22:38

Je mis quelques instants pour comprendre ses paroles. Quelques autres pour ne plus attendre le coup fatal. D'autres encore pour arrêter de trembler. Et beaucoup d'autres pour réussir à me blottir contre lui.
Je restais là, me laissant bercer par sa respiration. Je n'osais pas bouger, de peur qu'il change d'avis. Les minutes s'écoulèrent mais rien ne se passa. Je commençais à le croire. Je me permis le luxe de fermer mes paupières.
- J'ai... j'ai tellement peur de mourir.
Je m'enfouis un peu plus dans ses bras.
- Tellement peur...

**Philos** Lun 3 Aoû - 23:18

Je la serrai contre moi doucement, et posai ma joue sur ses cheveux. Je lui fis un léger sourire, dans le but de la voir sourire elle aussi :

- Je ne comprends pas pourquoi. Je suis le mec le plus stable du monde pourtant.

Pas de réaction. je soupirai.

- Bon, ok, ça c'était minable. Désolé, m'écoute pas. Je sais pas consoler les gens.

**Violette** Mar 4 Aoû - 0:20

Un très léger sourire se dessina sur mes pauvres lèvres mais il fut vite emporter par la détonation qui fessait toujours échos dans ma tête.
- Comment... comment a-t-il pu ?
Je m'arrachais à son étreinte, ne voulant plus le toucher.
- Comment avez-vous pu ? Vous ne saviez rien de lui ! Vous ne saviez même pas son nom ! Comment avez-vous pu appuyer sur cette détente ? Vous ne saviez rien de sa vie ! Il vous suppliait ! Tu n'as même pas essayé de l'en empêcher... Tu l'as laissé le tuer. Tu l'as laissé éclabousser ce mur ! N'entendais tu pas ses plaintes ? Je les entend toute les nuits... Je revois ce sang...
Je baissais les yeux, regardais mes mains, puis les siens... Elles me paraissaient si sales. Si fines. Les images de ce cauchemar qui se répétait chaque nuits depuis que nous étions rentrer de mission défileraient derrière mes paupières close. Je les réouvrir pour chasser ses visions.
- Tu n'as donc aucun respect pour la vie ?... Pour sa vie ! Pour ta vie ! Pour ma vie...
Je serais les draps blanc entre mes doigts. Ils n'auraient pas due être blanc. Ils étaient trop blanc !
Je ne voulais pas le regarder.
Comment peux on ressentir tant d'admiration & de dégout pour le même homme ?
Tant d'amour & de haine...

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La folie... je pensais pourtant que ce n'était qu'une douce agonie...

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