Heu... Tu va bien ? >.> (Réservé)

J'étais allongée sur mon lit quand j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Je me levai et alla baisser le son de ma radio, métal résonnant dans toute la pièce, et alla ouvrir. C'est que je ne m'attendais pas à voir celui que je voyais ! Je restais immobile, partagée entre l'envie de refermer la porte et de partir loin, loin d'ici et de lui, et celle de lui sauter dans les bras de d'oublier tout ce qui s'était passé. Je ne l'avais pas revu depuis, et bien des choses en moi avaient changées...

Je baissais les yeux et, sans lui répondre, je me dirigeai vers ma fenêtre au fond de ma chambre, l'ouvris, m'assis sur son rebord. J'étais les jambes dans le vide, le regard vers l'horizon. Je m'étais jurée de ne plus verser de larmes pour un homme. Alors, aussi neutre que je puisse faire ma voix, je lui dis d'entrer.

Je sentais énormément de regrets dans sa voix. Je serrai les poings de rage et de tristesse, et je me battais contre moi-même afain de ne pas pleurer. Je tournai alors la tête vers lui et m'avançai pour que mes yeux ne fûrent plus qu'à dix centimètres des siens. Je le regardais fixement, je tentais de persister, puis baissai les yeux et, tentant d'extraire les sanglots sur le point de naitres dans ma voix, je lui posai juste une question. La seule à laquelle je lui demanderai une réponce, la seule qui m'intéressait.

- Tu vas mieux ...?

Je sentais à présent son souffle fort proche du mien, je ne pouvais détacher mon regard de ses lèvres qui me faisaient tellement envie. Je me forçai à tourner la tête. Je ne savais plus vraiment où j'en étais et j'avais peur de retomber de là où je revenais...

- Ca... ça va... pourquoi es-tu venu me voir, après tout ce temps ?

Son souffle proche de mon cou me fit frissonner, me rappellant ces moments passés tout contre lui, mon coeur enhivré par son odeur et le plaisir qu'il m'avait procuré. J'inspirai profondément son odeur et celle-ci me fis le bien fou qu'aurait procuré une drogue à quelqu'un. Je ne lui laissai pourtant pas voir que sa présence même me faisait tellement de bien...

Toujours dans la même position, les yeux baissés et les poings serrés, je ravalais ma salive et fermais les yeux pour empêcher quelques larmes de couler. J'allais le laisser partir, tout était bien finit... Alors quand il ouvra la porte afin de s'en aller pour la dernière fois, je réalisai. Je ne voulais absolument pas le perdre. Aussi je refermais la porte d'un coup de vent brutal, je courrai vers lui et alla me lover dans ses bras, ma tête enfouie dans son cou.

- Bien sûr que moi aussi je t'aime... je.. je ne veux pas te perdre encore Sadek...

C'est en sentant son souffle si près de ma peau que tous ces souvenirs me revinrent en tête... notre première nuit ensemble, nos caresses, nos baisers, nos souffles allant au même rhytme... Alors je me rendis compte de tout le temps qu'on avait perdu, et fus prise d'une envie de lui presqu' insoutenable...

- Tu m'as tellement manqué...

Lui dis-je dans un murmure tout en l'embrassant dans le cou et en laissant aller les choses...

Ca me faisait tellement de bien d'être tout contre lui, ça faisait si longtemps... une larme fila le long de ma joue..

- Dis, tu ne me laisseras plus, hein...?