Terrae, Institut pour jeunes aux capacités ... hors du commun.
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Message  Storm Dim 2 Oct - 17:23

Un an. Douze mois, presque quatre cent jours et des milliers d’heures… Mais pourtant j’ai l’impression que ce matin, c’est le premier matin que je me réveille ici. J’ai l’impression ce matin que je viens à peine de redevenir quelqu’un de normal, à mon plus grand désarroi.

Hier, l’Eclipse ne nous avait-elle pas aveuglés ? Hier, mes pouvoirs ne s’étaient-ils pas envolés ?

Non. Non, tout cela je l’ai vécu il y a un an maintenant. Ce grand vide dans lequel j’avais eu peur de me perdre ce jour-là, je ne le ressens plus tellement à présent. Ce soulagement mêlé de tristesse, il n’est plus si fort. Maintenant, je n’ai qu’un seul regret : regarder le ciel de la terre, ne plus pouvoir caresser les nuages. Il y a un an, j’avais essayé de le faire, devant Hiryuu qui me disait adieu. J’en aurais pleuré. Je l’ai laissé partir, je les ai tous laissé partir, je les regardais au loin alors que le bateau emmenait ma famille, ma dernière famille… Mais je n’étais pas seule. Je voulais rester avec Lui jusqu’à la fin. Je tentai de l’aider à finir son travail, pour pouvoir partir ensemble, loin de cette île merveilleuse en y laissant mes secrets les plus profonds et aussi les plus beaux.

Les balades autour de l’île, pour savourer cette quiétude qui nous entourait, était un souvenir que je garderais ancrés profondément en moi.

Mais finalement j’ai du partir sans Lui. Ma valise à la main, mon étreinte désespérée avant de partir devant lui, l’attendant dans notre nouvelle « maison ». Je le fixai, Lui et l’océan émeraude que j’aimais tant, son sourire paisible qui ne le quittait presque pas, me demandant comment j’allais pouvoir tenir sans Lui, pour m’habituer à un nouvel environnement que je ne voulais pas accepter. Je gravais en moi les dernières images de Terrae, l’Insitut aux couleurs chatoyantes, l’île aux reflets dorés, tout ce merveilleux paysage qui allait retrouver le calme millénaire qu’il avait quitté des années plus tôt. Des larmes dévalaient mes joues alors que je voyais cette île et mon amour disparaitre sur l’horizon.

Le retour à la vie, et à la ville, fut dur. Après avoir trouvé un travail, après être installée, il m’a fallu m’habituer au vacarme, à l’ignorance, à l’anonymat. Comment pouvoir être citadin lorsque pendant deux ans, nous étions dans un endroit irréel et merveilleux ? Je ne compte plus mes insomnies, mes questions, mes attentes. Que deviendra Terrae ? Va-t-elle être détruite ? Est-ce que quelqu’un la trouvera un jour ?...

… Est-ce que je pourrais y retourner ?

Toutes ces questions me tournèrent dans la tête pendant plusieurs semaines, mais s’envolèrent dès qu’Il arriva. Lorsque je lui ouvris la porte, aucun mot ne fut prononcé. Me jetant à son cou, je retrouvais avec délice son étreinte douce et son parfum enivrant qui m’avait tant manqué. Maintenant c’était sûr : Quoi qu’il advienne, je ne serais pas seule.

Doucement mais surement, je découvrais les plaisirs de la vraie vie à deux : les retrouvailles après des journées de travail, des week-ends pluvieux à lire ensemble ou ensoleillés à se balader dehors, les soirées improvisées au restaurant ou chez des amis… Je commençais à apprécier cette vie et ses habitudes, à ses côtés. Sans jamais gouter à la routine, sans jamais se lasser. Tout changeait et restait pareil à la fois.

Quelques mois après notre arrivée en ville, une surprise m’attendait à mon travail : Un mouvement imperceptible de l’air m’informa d’un mouvement derrière moi, un bruissement subtil indiquant un déplacement parvint à mes oreilles. J’avais retrouvé mes sens et ma perception de l’air. Mais je ne pouvais plus voler. Le soir même, un regard brillant d’Hikaru m’indiqua qu’il avait ressenti la même chose. Mais lui c’était différent. Il a toujours eu un don pour s’occuper des autres. Un sourire, un baiser volé et nous reprenions notre soirée, un peu plus proches qu’avant si c’était possible.

Il s’est passé tant de choses en un an… Et pourtant si peu à la fois. Exceptionnellement je ne travaillais pas aujourd’hui. Me levant paresseusement, je pris quelques affaires pour m’habiller, me préparer et occuper ma journée. Mais cette journée n’était pas comme les autres, je le sentais au plus profond de moi. Je vaquais cependant à mes occupations, attendant la soirée, pour partager mes sentiments avec lui.

Une fois le soir venu, je l’entendais monter les escaliers et me levai, m’étirant avant de regarder où en était le repas que j’avais tenté de préparer. Je n’étais pas très bien aujourd’hui… Me dirigeant vers la porte, je m’extasiais une fois de plus devant la beauté de son visage, la bonté de son regard et la sagesse de son sourire. Comment je pourrais vivre sans lui ?... Tout simplement impossible. Savourant un instant le parfum de ses lèvres que j’avais tant peur de ne plus pouvoir sentir, je m’apprêtais à lui demander comment s’était passé sa journée lorsqu’il baissa les yeux vers mon haut, plus précisément vers mon ventre plat, presque choqué. Suivant son regard, je passai une main sur mon ventre, ne comprenant qu’à moitié.

Il a toujours eu un don pour ça. Sans me le dire, j’avais deviné ce qu’il avait vu.

Au bord des larmes, je relevais le regard en souriant. J’avais peur, très peur, mais j’étais terriblement heureuse à la fois. Ce que je pressentais depuis ce matin alors… C’était vrai ? Mais est-ce que j’en serais capable ? Je le pourrais ?... Un regard vert lumineux d’émotion me rassura aussitôt. Oui, oui c’était possible, Il était là pour m’aider, car j’en étais capable. Bientôt, nous allions abandonner la vie à deux. Pour mon plus grand plaisir.

Terrae. Ce nom, cette île sera gravée à jamais en moi. Plus qu’un refuge, Elle m’a offert une vie. Une voie lumineuse auprès de personnes toute aussi lumineuses, près desquelles j’étais prête à vivre ce qu’il me restait à vivre, à offrir tout ce que j’avais à offrir.

Et à aimer plus que je ne le pourrais.
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