Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

**Dark** Mar 16 Mar - 23:18

Je le serre dans ma main, vide de tout sentiment autre que celui que je cherche à oublier depuis plusieurs mois déjà. Ce sentiment qui me fait tant souffrir... Moi qui pensait que je ne subirais jamais ce genre de chose. Quand je repense à notre toute dernière "vraie" discussion. Le jour de mon anniversaire... J'avais été horrible. Je crois qu'à côté de moi, les monstres sont des anges.
Peut-être est-ce normal que j'ai mal, maintenant ? Oui, ça doit l'être... Je n'ai que ce que je mérite.
Mes ongles me rentrent dans la peau et mes phalanges blanchissent. Je finis par lâcher une injure, à bout de nerf. Ma main s'ouvre dans un geste brutal et laisse tomber l'objet. Je panique. Quel abruti... A 5 centimètres du sol, je parviens à le téléporter dans ma main. Il n'a rien... S'il s'était brisé... S'il s'était... Qu'aurais-je fait ? Je ne préfère même pas imaginer...
Je ferme les yeux, fronce les sourcils douloureusement. Je sens des larmes couler sur mes joues. Mais quel crétin ! Je pleure ! Encore une fois, je pleure ! Je suis capable de rien d'autre ?! Tout est de ma faute... Tout... Tout. Et moi, je chiale. C'est clair, c'est la chose la plus ingénieuse que je suis en mesure de faire, dans ces circonstances. Mon poing vide vient frapper dans le mur. J'en ai marre... J'en ai marre ! Je ne ressens même plus la douleur ! Pourquoi ?! Pourquoi est-ce que ça fait si mal de l'intérieur ?! Je n'en peux plus ! Je veux avoir mal, mal, mal, mais pas dans le coeur ! Je veux crier sous les coups, saigner, souffrir... Mais pas de l'intérieur... Je ne veux plus que ce soit mon coeur qui me hurle d'agir, je ne veux plus qu'il saigne... Je ne veux plus souffrir.
Je suis con. J'aurais pas dû revenir dans ma chambre... J'aurais dû rester dans celle de Léonie, à l'embêter, à me moquer d'elle... A penser à autre chose. Mais non, l'imbécile que je suis à décider d'aller se faire mal. Il a décidé d'aller dans sa chambre pour prendre dans ses mains la dernière chose qu'il lui reste de ce qu'il a perdu à jamais.
J'en peux plus... J'en peux plus ! C'est trop dur de souffrir ! C'est trop dur de tenir ! Mais merde, putain ! Pourquoi ?! Pourquoi j'ai réagi comme ça, ce jour, à l'infirmerie ?! Pourquoi est-ce que j'ai osé débité de telles conneries ?!

-MERDE ! m'époumonai-je, en larme.

Et je pleure. Je pleure, je pleure, je pleure. Comme si ça pouvait aider à quelque chose. J'aimerais savoir... J'aimerais vraiment savoir qui est la personne qui a osé dire un jour que pleurer ça aidait à se sentir mieux. Ca n'a jamais aidé. Ca ne m'a jamais aidé. Et ça ne m'aidera certainement jamais.
Je monte mon poing fermé à hauteur d'yeux et le fixe, la vue brouillée. Je l'ouvre avec lenteur, tremblant. Je le sens dans ma paume, et j'ai pourtant si peur qu'il n'y soit plus...!
Un mince sourire étire alors mes lèvres quand l'éclat du pendentif m'éblouit. Je ferme les yeux et me L'imagine alors. Elle, souriante, le bijou autour du cou... Mon faible sourire s'élargit légèrement.
Je crois que j'ai besoin de ça. J'ai besoin de ces visions, de ces rêveries... J'ai besoin de m'inventer des choses pour continuer à vivre, à respirer, à sourire. J'en ai besoin pour continuer à aller bien.
C'est amusant, d'ailleurs... Je ne vais bien que lorsque je vais mal. Douce oxymore.
J'ouvre doucement les yeux, et me lève pour me diriger vers mon bureau. La pièce est plongée dans la pénombre, mais j'y vois étrangement clair. J'entrepose la Larme d'Asha dans la boîte que je lui ais trouvé après Son départ. J'avais besoin de cet objet... Alors je devais en prendre soin. C'est normal, non ?
Posée à sa place, j'observe le pendentif avec tristesse. Si elle savait à quel point elle me manque.

«Si elle savait à quel point elle me manque...»

«Si elle savait à quel point elle me
manque...»

«Si elle savait à quel point elle me manque...»

Cette phrase résonne dans ma tête comme un écho. Puis, une petite voix. Celle de mon coeur, je crois. Nan, en fait, il n'y a aucun doute... "Vas-y". C'est vrai. Si je ne le lui dis pas, comment le saura-t-elle ?
Mais je n'y arriverais pas... A chaque fois, je n'y arrive pas... Alors je ne vais pas y arriver maintenant, c'est impossible.
Et pourtant, si je pouvais la revoir rien qu'une fois, une ! Pourvoir m'assurer en personne qu'elle va bien... Qu'elle ne souffre pas, qu'elle est heureuse... Je serais prêt à tout. Si on m'offrait la chance de l'apercevoir, rien qu'une seconde, une seule...

-Bouffon, murmurai-je alors envers moi-même.

Tu es téléporteur Dark. Tu es téléporteur, tu as la faculté de te téléporter à côté de qui tu veux quand tu veux, et toi, toi... Tu n'arrives pas à te décider. Bouffon. C'est pas comme si tu l'avais jamais fait...
Je ferme les yeux. A leur réouverture, ils sont teintés d'une douce couleur doré. Allez. C'est parti. Il est trop tard pour faire demi-tour. Et puis... Je ne veux plus faire demi-tour.
Je referme les yeux avec dureté, déterminé. Dépasse ta peur, tes doutes, ta douleur Dark ! Mais merde, oublie toutes ces conneries !
Et je rouvre les yeux. Je ne reconnais rien. J'y suis parvenu ? Bah, faut croire. Un sourire triste se dessine sur mes lèvres. J'espère qu'elle m'a oublié. Oui, ce sera certainement mieux pour elle... Plus dur pour moi, moins douloureux pour elle. Ca me dérange pas de souffrir si je sais qu'elle va bien...
Mais j'ai dû me tromper. Parce que je ne la vois nulle part. C'est le désert ici, et il y a juste un pauvre campement de chercheur de je sais pas quoi. Mes poings se serrent. Dark, abruti, abruti, abruti ! Si tu savais comme je te hais ! Incapable... Je crois que c'est le mot qui te définit parfaitement.
Moi-même je ne pensais pas que je pourrais m'empêcher de la voir à ce point. C'est pour ne pas la faire souffrir, hein ?
Ou pour ne pas risquer de la voir avec un autre...?
...
Je me hais.
Je fais le tour de la tente derrière laquelle j'ai atterri. Près d'un feu de camp, il y a deux personnes qui discutent. Une femme et un homme. Je les fixe, comme si par miracle ils allaient pouvoir m'aider à trouver ce que je cherchais. Le problème, c'est que ce que je cherche, ce que je voule, ce que je désire plus que tout au monde... n'est certainement pas ici.
Un immense sentiment de rage s'empare à nouveau de moi et je dois me mordre la lèvre pour m'empêcher de pester. Je me hais, je me hais tellement !
J'en ai marre. J'en peux plus, j'abandonne !
Toujours contre cette tente derrière laquelle j'ai atterri, je tombe, sans trop m'appuyer dessus. Je me cache comme je peux, évitant ainsi des questions futiles de la part de ses honnêtes gens, et je plonge ma tête dans mes bras, serrant mes mains sur ma nuque, basculant d'avant en arrière, perdant la raison.
Comment, comment est-ce que je peux abandonner alors qu'elle me hante ?! Comment je peux faire semblant d'aller bien alors que chaque jour, chaque nuit, je la vois, elle ?! Je l'entends aussi ! Comme si c'était pas suffisant... Comme si je souffrais pas assez ! J'ai beau essayer de l'avoir renié, rien n'y a fait. J'ai beau avoir laissé tomber l'idée de la retrouver un jour, ça n'a rien changé.
Alors putain, pourquoi est-ce que quand je veux la revoir, m'assurer qu'elle va bien, lui parler même, pourquoi pas... Pourquoi quand je souhaite tout ça, je n'arrive même pas à l'avoir ?!
Tandis que je sombre peu à peu dans l'inconscience, dans l'oubli de moi-même, j'entends un son, tout petit.
Un soupir.
Son soupir.
Si faible... Et pourtant il résonne encore dans ma tête.
Je relève brusquement la tête et écarquille les yeux.

-Claw... Kasumi.

Je me redresse à une telle vitesse que j'ai l'impression que ma vie en dépend. A toute allure, je me dirige vers l'entrée de la tente, à l'abri des deux chercheurs près du feu. Je passe ma tête à travers le tissu.
Je La vois.
Mon coeur s'arrête.
La paralysie s'empare de mon corps.

**Mist** Mar 16 Mar - 23:51

Je le serre dans mes bras, emplissant mes poumons de son parfum que je croyais avoir disparu à jamais. Je ferme les yeux, pleinement heureuse, sentant son cœur battre là, tout près, tout près de mon oreille. J'enfouis un peu plus mon visage contre son torse, le chatouillant sans doute, car son rire se met alors à résonner tout au fond de mon cœur. Le mien se joint au sien, naturel, nos deux timbres de voix accordés dans la même harmonie, comme deux pièces d'un même objet destinées à se compléter avec naturel. Mon rire, que je croyais absent, se fait plus fort alors que son étreinte s'intensifie autour de moi. Je n'en demande pas moins, et mes mains se resserrent avec douceur sur sa chemise. Je me hisse sur la pointe des pieds -c'est vrai qu'il est tellement plus grand que moi !...- pour atteindre ses lèvres, et, alors que je vais l'embrasser, je le sens qui s'évapore, qui perd en consistance et qui s'échappe, comme une chape de brume, comme un souffle de vent ...
... Comme une ombre solitaire.

J'ouvre les yeux dans l'obscurité, seul un soupir trahissant mon cauchemar. Je reste ainsi, sans bouger, pendant de longues secondes. Je n'arrive plus à respirer. Mes yeux s'écarquillent un peu plus dans le noir, je commence à paniquer. Je me tourne, tombant sur le dos, et porte une main sur mon cœur, ouvrant la bouche en quête d'air. Soudain, j'arrive à inspirer, une longue bouffée d'oxygène douloureuse, qui me brûle la gorge et les poumons. Ma respiration devient saccadée, mon diaphragme se soulevant à intervalles irrégulières, chaque bouffée d'air plus difficile que la première. Je ne comprends ce qui m'arrive que lorsque je sens que mon oreiller est trempé.
Je pleure.
Prenant enfin conscience de mon mal, je me mets à sangloter en silence, mes deux mains sur mon visage. Suis-je en train de rêver ? Cette douleur est tellement atroce. Je sens mon cœur se tordre sans en connaître la raison, je sens que j'ai des vertiges alors même que je suis allongée, j'ai tellement mal au cœur que je veux mourir.
Je me redresse doucement, laissant le drap glisser pour révéler ma silhouette à l'obscurité, puis saisis mon oreiller pour étouffer mes sanglots qui se font plus forts. Je mords le tissu pour réfréner cette douleur que je ne connais pas.
Comme si le trou de mon cœur tirait sur le reste de mon corps pour cicatriser sans pour autant se décider à le faire. Et mon cœur est au milieu, meurtri, ensanglanté par mes doutes et ma douleur.
Je hurle, personne ne m'entend, le son camouflé par mon oreiller. Mes sanglots se calment, mais mes cris refusent de s'estomper, et les larmes roulent jusque dans mon cou pour aller imbiber mon débardeur de larmes.
Au milieu de mes hurlements, il y a Son prénom. Son prénom qui m'était si proche et qui pourtant s'éloigne encore. Son prénom dont je voudrais oublier le sens pour ne plus avoir à souffrir. Son prénom qui se grave en moi au fil des jours toujours plus profondément.

"Dark" résonne au milieu de mes cris. "Ne m'abandonne pas" hurle mon âme. "Reviens !" lui crie mon cœur.

Ce cauchemar est tellement affreux. Tellement affreux que plus rien autour de moi n'existe. Je ne vois qu'à peine le rayon de lumière filtrer à travers ma tente. Je ne fais que ressentir. Ressentir sa présence en sachant pertinemment que c'est une illusion. Ressentir ses gestes, imaginer sa voix et son parfum. Mon corps me joue tellement de tours que je comprends.
Je suis dans un autre cauchemar.
Un cauchemar dont je ne veux pas me réveiller.
Parce qu'il est là.

**Dark** Mer 17 Mar - 0:49

Mes jambes. Mes pieds. Rendez-moi mes jambes ! Débarrassez-moi de cette paralysie ! Laissez-moi aller la voir !
Sa souffrance est insupportable, je ne veux pas la voir comme ça si je ne peux pas la serrer contre moi ! Je voulais la voir, je l'ai vu... Mais elle va mal. Pourquoi ? Pourquoi encore ?!
La réponse s'impose alors soudainement à moi. C'est simple. C'est aussi simple que c'est évident...
Elle a mal à cause de moi.
Mon coeur s'agite. Il s'affole et souffre en même temps. Chaque sanglot résonne en moi comme l'écho d'une lente agonie. Ma respiration devient irrégulière, je panique. Je la regarde, refusant la réalité.
Non. Elle n'a pas le droit de souffrir à cause de moi.
Je perds le contrôle de moi-même un court instant, et lorsque je retrouve mes esprits, je suis à côté d'elle. Je plante mon regard dans le sien, n'ayant soudainement plus aucune notion de l'espace et du temps qui s'écoule. Mon coeur qui mourait un peu plus chaque jours depuis ces derniers mois me lâche enfin.
Je suis libre. Pour de bon.
Je pose doucement mes mains sur les siennes, desserrant son emprise sur l'oreiller. Un sourire, doux et tendre vient étirer mes lèvres. Je n'ai plus conscience de rien, mon corps agit tout seul. De toute façon, à partir du moment où je l'ai vu, la réalité n'était plus. J'étais tombé dans cette douce euphorie qui me permet de survivre jour après jour.
Une de mes mains se détache à regret des siennes pour venir se poser sur sa joue. J'essuie ses larmes à l'aide de mon pouce.

-Je suis désolé.

Dans un simple murmure, ma voix s'est élevée dans les airs. Je la regarde encore, incapable de détacher mon regard du sien.
Depuis tout ce temps, c'est la première fois qu'un de mes rêves me semble si réel. Je peux clairement sentir sa peau contre la mienne et sa délicieuse odeur est présente, comme si elle était réellement là, avec moi.
Je sais pourtant bien que ce n'est qu'une illusion, mais j'ai envie de croire encelle-ci. J'ai parfaitement compris qu'il n'y avait rien dans ce désert, mais je veux continuer à me perdre dans le regard triste de ses yeux.
Je veux rester avec elle pour avoir l'infime impression d'être moins responsable de son malheur.
Je veux rester avec elle pour continuer à vivre.
Je m'approche doucement d'elle. J'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de sentir le goût de ses lèvres sur les miennes.
Mais si je le fais, elle va disparaître, n'est-ce pas ? Alors je vais me contenter de la regarder. Oui... Je vais essayer, pour une fois dans ma vie, de la rendre heureuse et de me faire pardonner.

-Je t'aime.

**Mist** Mer 17 Mar - 19:22

Mes cris, mes sanglots s'étaient stoppés d'un seul coup, lorsque sa peau avait touché la mienne, comme si j'entrais en contact avec le plus rassurant des calmants, le plus doux, le plus agréable. Les larmes ne voulaient pas cesser de couler sur mon visage, mais ma douleur devenait supportable, j'aimais souffrir, j'aimais cette douleur pure qui inondait chaque parcelle de mon corps, cette douleur qu'il provoquait en me touchant la peau.
Le cauchemar était devenu un rêve sublime. Ma mémoire ne me faisait pas défaut, il était comme je me l'imaginais et encore plus, toujours aussi beau, toujours aussi envoûtant. Je retrouvais la partie de mon âme que j'avais perdue, je la retrouvais intacte, par ce simple contact qui m'électrisait.
Ses mots entrèrent en moi comme un flot de bonheur cristallin. Plus rien n'existait autour de nous, autour de moi et de Lui, autour de cet ange sombre qui était descendu du ciel de mes rêves pour sécher mes larmes. Je lui souris, un sourire qui valait tous les mots du monde. Les larmes roulaient sur mes joues, mais elles étaient, d'amères, devenues sucrées.
Des larmes de bonheur.
La main qu'il m'avait laissée libre alla s'accrocher au col de sa chemise, tandis que je me rapprochais doucement de lui. Je ne cessais de le fixer dans les yeux, ses yeux rendus si noirs par la nuit autour de nous.
Soudain, cédant à la tentation que je jugeais trop forte pour tenter d'y résister, je plongeai dans l'étau de ses bras, au risque de le sentir s'évaporer, disparaître. Le désir était trop grand, et je prenais des risques inconsidérés, mais je me fichais de tout, plus rien n'importait sinon les bras de mon ange, mon ange si noir et si rassurant.
Mes larmes s'intensifièrent, démenties cependant par mon sourire. De ma gorge enrouée finit par sortir avec douceur le timbre cristallin que je ne réservais qu'à lui et dont je m'étais privée depuis des mois, des longs mois intenables et insurmontables.

- Tu es là ... soufflai-je. C'est bien toi ... C'est toi, tu es là, avec moi ... C'est toi... C'est toi Dark, tu es là ... ne cessais-je de répéter en inspirant à pleins poumons son parfum sans vouloir me détacher de lui.

Il était si beau ! Comme dans mes souvenirs, ce si beau rêve était parfait. jamais je n'avais pu le ressentir de cette façon, comme si il était là, avec moi, comme si tout était réel. Je profitais un maximum de son être avant de devoir le laisser s'évaporer, s'éloigner quand le Soleil se lèverait.

- ...Dark ... finis-je par dire. Dark, répétai je, étonnée de pouvoir prononcer son prénom sans m'enfoncer une lame dans le coeur. Dark... Dark... Dark, répétai-je en le regardant droit dans les yeux. Dark, tu es là ... Tu es là ...

J'avais une mine ébahie, pleine de bonheur. Pleine de bonheur car les mots suivants ne se bloquèrent pas dans ma gorge. Tout était naturel, si naturel, si beau, si simple. Comme autrefois. Comme autrefois, avec plus de douleur dans ses yeux et dans les miens.

- Dark ... Je t'aime ... lui soufflai-je avec un sourire heureux. Tu es là ... Tu es là avec moi ... répétai-je encore une fois, comme si je voulais me persuader que tout était vrai.

**Dark** Mer 17 Mar - 20:33

Ses mots résonnèrent en moi telle une douce harmonie qu'aurait pu chanter une Maman pour rassurer son bébé qui pleure. Je me laissais bercer par ses mots, me perdais dans ses bras. Mon corps brûlait. Je n'arrivais tout bonnement pas à croire ce qu'il m'arrivait. C'était plus qu'un rêve ! C'était obligé... Comment aurais-je pu sentir sa peau contre la mienne sinon ? Comment aurais-je pu sentir son souffle dans ma nuque quand elle m'avait serré ? Et surtout, comment se faisait-il qu'elle ne se soit pas envolée après m'avoir serré contre elle...?
Mais je n'avais pas envie d'y réfléchir. Ce n'était pas le moment, j'avais bien mieux à faire ! Je voulais profiter de ce miracle, oublier mes malheurs, sourire, sourire, sourire...
Lorsqu'elle prononça ces trois petits mots, mon coeur que je croyais abandonné refit surface. Depuis qu'elle était partie, je revivais enfin. Je sentais mon coeur battre, mon souffle s'accélérer.
J'oubliais tout ce qu'il y avait autour de nous. Pour moi, il n'y avait plus qu'elle et ses yeux qui me fixaient avec bonheur. Et la voir ainsi... C'était le plus beau cadeau du monde. Je lui souris alors, caressant doucement sa joue.

-Je suis là... murmurai-je.

Devant sa mine d'enfant heureuse mais qui n'en revient toujours pas, je finis par sourire avec amusement. Elle avait si changé et pourtant j'avais l'impression qu'elle était la même. Elle était à la fois différente et identique. Je m'approchai et posai mon front contre le sien en fermant doucement les yeux. Tout en elle était parfait. Elle était la perfection incarnée, la plus jolie de toutes les déesses de l'univers. Je n'arrivais même plus à m'empêcher de sourire tant j'étais heureux et épanoui. Epanoui, c'était le mot... J'avais envie de rester là toute ma vie pour ne plus jamais souffrir, quitte à mourir ici pour mourir dans le bonheur. J'avais si peur que tout s'arrête d'une minute à l'autre, que celui qui avait déclenché ce rêve décide que j'en avais assez profité, qu'elle disparaisse, partent en fumée au loin.
Je n'avais plus envie de rouvrir les yeux, comme si en le faisant je risquais de la perdre une nouvelle fois.

-Arrête de pleurer, soufflai-je alors en sentant ses larmes chaudes et sucrées dégouliner sur ma main.

Je rouvris les yeux, affrontant toutes mes peurs. Elle était là... Encore, toujours. La tentation était trop forte... Mon coeur allait me quitter à jamais si je ne le faisais pas... Le regret deviendrait insurmontable si je me retenais. Je souris, comme tous ces hommes niais qui refuse d'avouer qu'ils sont amoureux, et mes lèvres vinrent se poser sur ses lèvres. Ce goût unique qui m'avait tant manqué. J'avais risqué gros, elle risquait de partir. Mais je ne pouvais tout simplement pas résister.
Je finis par me reculer, à regret. Les yeux perdus dans son regard envoûtant, je lui souris doucement et je dis alors, tout doucement, comme si le moindre son brutal menaçait de de briser toute cette utopie :

-Tu m'as tellement manqué...

**Mist** Mer 17 Mar - 21:01

A ses premiers mots je ne répondis pas, toute obnubilée par son visage en face du mien, par son front contre le mien, comme autrefois. Lorsqu'il posa ses lèvres sur les miennes, je me sentis fondre. J'avais tellement peur qu'il disparaisse que je mis tout mon amour dans ce simple baiser, ce baiser que je tentai de lui rendre au double, triple, centuple si je le pouvais. Ce rêve était tellement beau... c'était un si beau rêve.
Lorsqu'il se détacha de moi pour me regarder, je lui fis un sourire, un sourire un peu faible mais sincère, un sourire désolé surtout.

- Je n'arrive pas à retenir mes larmes ... Je suis tellement heureuse, soufflai-je en le regardant.

Je le fixai, ne voulant toujours pas croire à ce rêve si beau.

- Merci d'avoir fait fuir mes cauchemars, lui dis-je en serrant sa main dans la mienne et en la portant contre me joue, tandis que je fermais les yeux, paisible, mes larmes disparaissant petit à petit de mon visage.

J'embrassai la paume de sa main, les yeux toujours clos, goûtant à ce rêve qui ne devait surtout pas s'arrêter. S'il s'arrêtait ...
Je me figeai. La peur monta en moi, irrépressible, insidieuse. Elle m'arracha un léger frisson le long de la colonne vertébrale, tandis que je fronçais les sourcils douloureusement. Non ! Je ne voulais pas, je ne voulais pas qu'il parte ! Je voulais encore sa peau contre la mienne, son parfum, sa voix, ses regards, ses lèvres. Je voulais tout de lui, je ne voulais pas qu'il s'en aille ! J'avais tellement peur ... Tellement peur qu'il parte encore ... Je ne voulais pas me réveiller de ce rêve.
Je voulais dormir pour toujours.
Les larmes me montèrent de nouveau aux yeux, je les réfrénai. Je ne devais plus pleurer.
Je lâchai sa main pour le serrer contre moi, mes mains dans ses cheveux, tandis que le je blottissais contre lui pour chasser mes peurs.

- Ne t'en va pas ... articulai-je avec difficulté. Ne pars pas loin de moi ... dis-je sur un ton suppliant.

J'embrassai doucement ses lèvres, un baiser bref au goût de désespoir. J'enfouis ma joue dans ses cheveux, les miens dégringolant autour de nous, long rideau ondulé qui nous protégeait du monde extérieur. Ce monde trop laid et trop grand, trop injuste et trop réel ...

- J'ai tellement besoin de toi ... soufflai-je avec douceur.

**Dark** Jeu 18 Mar - 20:19

"Merci d'avoir fait fuir mes cauchemars" Cette phrase résonnait en moi depuis qu'elle l'avait prononcée... Comment aurais-je pu faire disparaître ses cauchemars si j'étais dans mon rêve...? Il ressemblait tellement à la réalité que je commençais à me demander si c'en était vraiment un !
Ses yeux mouillés me firent peur. Non, non, Claw... Ne soit pas triste, s'il te plaît... Je lui rendis son baiser avec amour, y mêlant tendresse et douceur. Je voulais tellement chasser tout le désespoir qui l'habitait à nouveau... Lorsqu'elle s'éloigna, je la regardai avec douleur, incapable de supporter sa souffrance. Je fermai les yeux et fis le vide avant de les rouvrir. Elle était encore là. Elle était encore là et je savais qu'elle le saurait toujours, jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que quoi ? Rien, je crois. Peut-être étais-je dans le coma ? Je n'avais pas demandé à Yujiro ce que ça faisait... Peut-être que c'était ça, le coma. Peut-être qu'on rêvait de la chose qui en était la cause, de la personne qui l'avait déclenché. Et à l'occurrence, ici, c'était elle et sa douleur. Alors je devais la faire sourire à nouveau ! Je devais la rendre heureuse pour pouvoir me réveiller et partir la rendre heureuse dans la vraie vie ! Je n'aurais plus peur de me téléporter, je n'aurais plus peur de lui faire mal...
Je souris, enfermée dans notre petit espace à nous, cachés derrière ses cheveux. Je passai mes mains autour de sa taille et la serrai contre moi.

-Je ne partirais pas...

Je marquais une pause et déposai mes lèvres sur sa peau douce.

-Je vais venir te rechercher, et tu viendras avec moi...

Je m'éloignai et la regardai dans les yeux, laissant un tendre sourire étirer mes lèvres.

-Je ne te laisserais plus jamais... Je te le promets.

J'avais la totale impression d'être épanoui, avec elle dans mes bras, sa peau contre la mienne, ses yeux dans les miennes...

-J'ai trop besoin de toi pour vivre.

**Mist** Jeu 18 Mar - 22:52

Son baiser me fit doucement frissonner. A ses mots, ses mots auxquels je ne voulais que croire, je resserrai ma prise sur lui, embrassant ses cheveux avant de poser de nouveau ma joue contre. Les yeux clos, je soufflai :

- Je t'attendrai ... Je t'attendrai le temps qu'il faudra ... soufflai-je, les yeux clos.

J'étais prête à attendre cent ans si nécessaire. J'étais prête à l'attendre toute ma vie, s'il le désirait. L'attente serait longue, l'espoir dévorant, mais je saurais survivre. Je saurais survivre en souvenir des jours heureux, me battant pour que d'autres naissent entre nous. Des centaines, des milliers, une infinité de moments de bonheur.

- Promets moi seulement de revenir un jour... Je ne veux pas vivre loin de toi, soufflai-je presque douloureusement.

Vivais-je réellement depuis que j'étais partie, depuis ce jour, à l'infirmerie ? La réponse était simple. Non. Je ne vivais pas, je ne vivais plus, parce que mon coeur ne battait plus que pour moi. J'étais devenue forte, mais j'abritais mon coeur défaillant et brisé derrière une armure infranchissable ... Mon coeur était parti, parti tellement loin ...Et ce qu'il en restait ne me servait qu'à survivre.

Je glissai de nouveau entre ses bras, mon front dans son cou, le bout de mon nez caressant doucement le haut de sa clavicule. J'avais ouvert les yeux, mais je ne regardais rien, le regard perdu dans le vide. Au bout de quelques secondes de silence, je soufflai :

- C'est un si beau rêve ...

**Dark** Jeu 18 Mar - 23:10

Je fus tellement soulagé de la voir ainsi que je ne pus m'empêcher de la serrer contre moi. Je la serrais fort, de peur qu'elle parte, mais également délicatement, par peur de la briser comme j'aurais pu le faire avec une poupée de porcelaine. Je sentais son cœur battre contre le mien, un sourire heureux peint sur les lèvres. Ses mots me firent l'effet d'un calmant qu'on administre à un malade pour qu'il se sente mieux. A l'occasion, ici, j'étais malade de la voir souffrir. Et puis, elle parla du rêve... De ce rêve si merveilleux.

-Si beau, en effet...

Je continue de sourire et m'écarte doucement d'elle pour déposer un léger baiser sur son front. Je l'allonge alors dans son lit et me cale contre elle, respirant son odeur à plein poumon.

-Je reviendrais, c'est promis... Mais pour l'instant je veux rester avec toi, soufflai-je.

**Mist** Sam 20 Mar - 13:15

Nous nous serrons à deux dans mon petit lit une place. Pour une fois, je n'ai pas froid. Une douce chaleur, réconfortante, m'envahit, et je me sens bien. Je me blottis contre l'objet de mes rêves avec un doux sourire calqué sur le sien, les yeux clos, confiante. J'inspire avec délectation son parfum, m'enfouissant toujours plus entre ses bras. Je ferme les yeux avec plus de force, soudain envahie par la peur du lendemain; je ne voulais pas, je ne voulais pas me réveiller ...

- Tout ce que je veux, c'est être avec toi, lui répondis-je.

J'inspirai une nouvelle fois, plus confiante, mes peurs chassées et entière comme je ne l'avais pas été depuis longtemps.

- Je t'attendrai ... aussi longtemps qu'il le faudra, soufflai-je.

**Dark** Sam 20 Mar - 14:01

Elle était tellement belle. Je déposai un baiser dans ses cheveux et passai une de ses mèches derrière son oreille. Je me collai un peu plus contre elle, acceptant son étreinte avec joie. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille... Je ne voulais pas me réveiller. Mais je le devais, non ? Il fallait que j'aille la retrouver, la revoir, dans la vraie vie. Pas dans un rêve... Je ne pouvais pas vivre dans un rêve. Je ne pouvais pas vivre en dormant.
Doucement, je fermai les yeux à mon tour, après un dernier regard bienveillant dans sa direction.

-Alors je viendrais... murmurai-je avant de me laisser emporter par les bras de Morphée.

...

J'ouvrai un oeil. Puis deux. Je ne voulais pas... Non, non ! Je fermai durement les yeux. Elle n'était plus là... Elle était partie, elle m'avait laissé... Non ! Elle m'attendait ! Elle attendait que je vienne, que j'aille la voir...! Me peau me brûlait encore à tous les endroits où Elle m'avait touché. Je m'assis doucement dans mon lit, dans ma chambre. Mais tête me tournait, et j'avais terriblement mal. Lentement, je portai alors une main à mes lèvres.

-Claw...

Je veux venir. Je veux te voir. Je veux te rejoindre...
Mais mes pouvoirs en ont décidé autrement.

**Mist** Sam 20 Mar - 15:13

Oui ... Tout ceci était un si beau rêve.

Kudan, en fonction réveil, se met à émettre des petits sons qui font penser au gazouillis d'un oiseau. J'ouvre les yeux sans savoir où je suis, sans vouloir l'apprendre. Mais, alors que je me bats contre ma mémoire, celle-ci revient et me renvoie de plein fouet mon rêve si tendre et si beau. Je serre les draps avec violence, me redresse en me mordant la lèvre inférieure, les yeux clos et plissés douloureusement. Je lutte contre les larmes, larmes qui d'ordinaire m'ont quittée et qui désormais, comme si ce rêve avait été réel et avait brisé toutes mes barrières, tentent de dévaler mes joues comme dans ce rêve, ce doux rêve, où d'amères elles étaient devenues sucrées.

Je pose mes pieds au sol avec lenteur, mon coeur battant la chamade. Ce que je lui avais dit dans mon rêve ... Tout était vrai. Je l'attendrais. Où que j'aille, où que je fuie, où que je me rende ... Je l'attendrai. Toujours.

Accroché à un des piliers de soutien de ma tente, un éclat doré. L'ankh de William. Je plisse les yeux, les ferme. Toujours à lui. Jamais ne l'oublier. Personne ne pouvait me détourner de lui. Personne.

Ma respiration s'accélère, précipitée. Soudain, je perds tout contrôle, tente de me lever, fais quelques pas, tombe au sol, me tourne sur le dos pour tenter de respirer. J'ai les yeux grand écarquillés, je panique. Je n'arrive plus à respirer, ma gorge se serre douloureusement, et trop peu d'air entre dans mes poumons. Ma poitrine se soulève irrégulièrement, tandis que Kudan me tourne autour en poussant des pépiements affolés, sans comprendre ce qu'il m'arrive.

Je commence à voir double, la tête me tourne. Je tente d'agripper quelque chose, quelque chose qui pourrait m'aider. Je vais m'évanouir. Kudan finit par partir en voletant, gauche, pour prévenir quelqu'un. Ce sera trop tard. Je vais mourir.

Ma respiration se fait rauque, un simple sifflement s'échappe de ma gorge. Des points noirs dansent devant mes yeux. Comme dans mon rêve. Sauf que personne n'est là pour me rassurer, pour me calmer. Ma crise s'amplifie, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive.

Alors que je vais m'évanouir, j'entends des pas précipités. Deux personnes entrent dans ma tente, vérifient mon pouls et m'appliquent un sac en papier sur la bouche et le nez. Je sens que j'arrive de nouveau à respirer. Avant de sombrer dans le noir, je comprends. Je comprends car j'entends Samira-je la reconnais maintenant- qui prononce son diagnostic en contrôlant mon pouls d'une main experte. Je ne comprends qu'un seul mot.

"Hyperventilation."

Contenu sponsorisé

Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)

Re: Quand le manque devient insurmontable, il nous mène à faire des choses incompréhensibles... (Privé)