Je suis navré... (Réservé.)

Après avoir passé une bonne partie de ma journée dans les bois de l'île pour décompresser, je décidais d'aller piquer un petit somme. Aussi, je rejoignis ma chambre. Quand j'y rentrai je fûs surprise du manque de lumière qui règnait ici. Je me dirigeai vers la fenêtre, ouvris les tentures puis la fenêtre bien grand, afin que le vent tiède du soir fasse disparaître l'odeur de renfermé qui plânait dans la chambre. Ce n'est qu'en me retournant que j'aperçu Sadek, allongé sur mon lit, m'attendant. Je fûs d'abord étonnée, puis me précipitai dans ses bras, heureuse de le revoir. Mais dans mon étreinte, je sentais que quelque chose n'allait pas. Je le relâchai et m'assis à ses côtés.

- Il y a quelque chose, mon ange ...?

Son ton m'inquiéta.

- Vas y mon amour ?

Mon coeur battait vite, j'avais un mauvais présentiment, mais je ne lui laissai pas paraître.

Je restais tétanisée par ses derniers mots. Je voulais retenir mes larmes mais je ne pu me contrôler, je ne croyais pas à ce que je venais d'entendre, il ne pouvait pas me faire ça...

- M..mais... qu'est ce que je.. puis non je... Sadek !! Je t'en supplie... tu m'avais promis de ne plus m'abandonner... je.. je ne peux pas... pitié Sadek... pourquoi...

Je m'étais écroulée dans un torrent de larmes en prononcant difficilement ces mots. Tout en moi s'était écroulé, il n'y avait plus que le vide, un immence et intence vide...

- Non !! J'avais crié. S'il te plais, ne pars pas... Sadek... je t'en supplie... dis-moi d'abord pourquoi... dis moi mon erreure, c'est tout ce que je feux savoir... je t'en prie... je ne te mérites pas, est-ce celà ? Je n'ai pas été assez présente, je ne t'ai pas compris quand tu avais besoin de solitude, quand tu avais besoin de recul... si je pouvais me rattrapper je... Sadek... s'il te plais...

Les larmes, devenues silencieuses à présent, ne cessaient pas, et bientôt mon kimono fût trempé de mon désespoir...

De toute évidence, quoi que je fasse il ne reviendrait pas, je l'avais compris. Une boule s'était formée dans ma gorge, m'empêchant presque totalement de respirer, cette sensation de vide ne cessait de s'accroître et mon regard visait la brume. Je voyais trouble.
Le voyant disparaître, s'éloigner doucement de moi, autant de vue que du coeur, je me levai, machinalement, et me dirigeai vers la fenêtre. Longtemps je contemplai le paysage s'étandant devant moi, revoyant au ralenti chaque moment passé avec celui que j'aimais. Il devait être parti... parti... pour toujours...
A nouveau, une larme coula, vivant ces derniers instants dans les airs, libre, avec pour seul sentiment possible que le bonheur de voler. Elle alla, quelques disaines de secondes plus tard, s'écraser sur le sol. Elle n'aura rien vu venir. Elle n'aura plus souffert. Elle avait été la dernière.
Le regard toujours vide, je grimpai sur l'appuis de fenêtre de pierre, fermai les yeux, et souris. Je sentais la brise dans mes cheveux et sur mon corps. Elle me faisait un effet incroyable. Une libération qui s'achèverai par un envol ultime... Je murmurai " Je t'aime, Sadek... " et me laissai tomber vers l'avant.
J'avais à présent une vue merveilleuse sur l'Ile, jamais encore elle ne me parrut si belle. Je souriais toujours. Une longue et tendre mort. De derniers instants sublimes, un accord total avec mon élément.

Et je ne fûs plus. Comme cette larme, sans m'en rendre compte.

Un vide devenu inexistant, un paysage blanc.

Une paix intérieure infinie, une agréable solitude.

Adieu, vous tous. Et merci...

J'étais en chemin pour aller voir cette fille... allais l'ange air. Comment elle s'appelait encore?Shin... Shinko! Je l'avais rencontré dans la cafette il y avait longtemps.Je sais pas pourquoi j'avais envie de la revoir.J'arrivais devant la tour air puis vis quelqu'un par terre et quelqu'un tenant l'autre dans ses bras.

-Il se passe quoi?

J'étais encore assez loin et ne voyais pas trop bien.